Vente au détail des aliments dans le Nord - Collecte de données et analyse par Enrg Research Group
Table des matières
Sommaire
L'objectif de cette étude est de fournir une analyse de la vente au détail des aliments dans le Nord canadien et de l'environnement dans lequel Nutrition Nord Canada (NNC) travaille. En outre, l'analyse considère la façon dont le programme NNC influence l'industrie de la vente d'aliments dans le Nord.
La présente étude se concentre sur la vente au détail des aliments à travers 103 collectivités nordiques admissibles à une contribution complète ou à une contribution partielle au commerce de détail des aliments de NNC. Dix collectivités retiendront une attention particulière pour une collecte de données plus approfondie et une enquête effectuée par des visites en personne dans les collectivités. Les profils de ces collectivités figurent en annexe du présent rapport.
Les 103 collectivités comptent une population totale d'environ 93 700 personnes, selon les données de recensement les plus récentes. Cette population est répartie sur plus de 4 millions de kilomètres carrés dans le Nord canadien. La plupart des collectivités comptent moins de 1 000 habitants.
Le programme NNC est structuré de sorte à servir les collectivités qui ne sont pas accessibles à longueur d'année par transport de surface (c'est-à-dire aucun accès par route, par voie ferrée ou par service maritime). De ce fait, ces collectivités sont situées dans les régions éloignées du Canada et bien au-delà des grands centres commerciaux situés dans le sud du Canada d'où provient le réapprovisionnement des aliments.
Dans cet environnement, la vente au détail des aliments est beaucoup plus coûteuse qu'elle l'est dans le Sud. Les coûts de la vente au détail des aliments dans le Nord sont déterminés par les facteurs suivants :
- le transport;
- les installations - le coût de maintenir des magasins dans les collectivités éloignées;
- les ressources humaines - la dotation est un défi dans le Nord étant donné l'augmentation des coûts de recrutement, de formation et de rémunération;
- les pertes survenant durant le transport ou en raison de la date de péremption) et / ou les pertes dues au vol. Celles-ci se produisent plus fréquemment que dans le Sud;
- les coûts de stockage beaucoup plus élevés en l'absence d'un service d'approvisionnement « livraison à temps » lequel est monnaie courante dans le Sud; et
- la marge bénéficiaire des détaillants.
On doit mettre le coût des épiceries des collectivités NNC dans le contexte de la situation économique de plusieurs habitants. Les possibilités d'emploi sont très limitées. La plupart des familles ont un revenu unique ou un revenu fixe, soutenus principalement par l'aide gouvernementale.
Les résidents du Nord recherchent activement des façons de réduire le coût des épiceries dans leurs collectivités. Ceux qui résident dans les collectivités qui offrent des services de transport saisonnier plus abordables (service maritime ou routes d'hiver) et qui possèdent des ressources financières, voyagent pour faire leurs achats dans un magasin du Sud.
Les consommateurs qui ne peuvent pas voyager pour magasiner peuvent accéder aux services de fournisseurs qui remplissent les commandes personnelles des habitants du Nord et les transportent directement aux collectivités. La distance de fret aérien au Nunavut et au Nunavik rend cette démarche très dispendieuse. Ce service est plus largement accessible dans les collectivités des régions nordiques de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario.
Une gamme de produits alimentaires admissibles et non admissibles peuvent être achetés par commandes personnelles. L'accessibilité à une contribution du programme NNC constitue une mesure importante pour rendre ce type d'emplettes plus abordable. En général, les résidents du Nord ont tendance à faire l'achat de produits périssables dans la collectivité parce que le détaillant local semble mieux en mesure d'assurer le contrôle de la qualité des denrées périssables.
Les résidents locaux adoptent souvent la nourriture traditionnelle (gibier) pour gérer et coordonner les besoins alimentaires de leur ménage. La dépendance continue sur le gibier pour compléter les régimes alimentaires dans le Nord pose cependant des défis. Chez les jeunes (la « prochaine génération »), le désir de pratiquer la chasse semble diminuer. En outre, la pérennité du gibier en quantité suffisante pour nourrir les collectivités locales est incertaine, étant donné le taux de croissance démographique dans le Nord est supérieur à celui du reste du Canada.
La perspective de vendre des aliments traditionnels dans les épiceries du Nord se complique en raison des règlements de sécurité alimentaire et des problèmes de transport.
Les détaillants du Nord comprennent que le coût des épiceries pose un défi aux résidents locaux des collectivités dans lesquelles ils sont présents. Ils disent chercher constamment des façons d'améliorer l'efficacité de l'approvisionnement et du fonctionnement de leurs magasins.
L'instauration du programme NNC a aidé dans ce sens, car il encourage les détaillants à rechercher les moyens les plus efficaces de transporter les produits non admissibles à la contribution NNC, tout en soutenant le transport des denrées périssables. Les détaillants déclarent en général que le programme a entrainé une réduction des prix d'achat des produits admissibles à la contribution NNC, en particulier celui des aliments très périssables. Cependant, plusieurs facteurs contribuent aux défis en matière de sécurité alimentaire dans le Nord, et le programme NNC ne peut pas atténuer, à lui seul, toutes ces circonstances.
Observations et recommandations
La distribution alimentaire dans le Nord est la manifestation d'une chaîne d'approvisionnement extrêmement complexe qui doit notamment fournir des produits périssables à des collectivités situées sur un vaste territoire et un climat difficile. Le présent rapport fournit un certain nombre d'observations et de recommandations pour répondre aux aspects économiques associés à l'acheminement d'aliments nutritifs périssables dans le Nord.
Observations et recommandations quant au programme NNC
Observation nº 1 : L'observation globale de cette étude est que la sécurité alimentaire et la nutrition dans le Nord est extrêmement variable et « une approche taille unique » ne conviendrait pas nécessairement à tout le monde. Aussi, comme le suggère un des professionnels de la santé, les solutions aux défis de la distribution alimentaire et à la nutrition dans le Nord sont « intergénérationnels » et prendront « des décennies » à relever. Selon ce répondant, cela prendrait des efforts concertés pour amener les enfants d'âge scolaire aux options alimentaires saines des aliments du « Sud » ou des aliments « d'épicerie »».
Les résidents du Nord, comme les individus du Sud, apprennent beaucoup de leurs habitudes alimentaires et culinaires de leurs parents. Dans les collectivités éloignées du Nord, ces efforts doivent commencer avec les enfants d'âge scolaire pour que cette génération développe les compétences nécessaires pour naviguer dans la vaste gamme d'options d'aliments dans une épicerie — et, avec optimisme, le faire d'une manière saine. Dans certains segments de la population des collectivités très éloignées, les compétences de cuisine complexe à partir d'ingrédients frais ne sont pas encore courantes.
Observation nº 2 : De nombreux programmes d'éducation d'alimentation saine et de préparation des aliments sont offerts dans les collectivités du Nord. Certains d'entre eux sont de nature générale, tandis que d'autres sont plus axés sur le traitement des problèmes de santé spécifiques tel que le diabète.
Recommandation : Incontestablement, ces programmes éducatifs et d'autres comme eux fournissent des renseignements précieux aux résidents locaux en ce qui concerne l'alimentation saine et la préparation de repas. Selon les entretiens et les observations, des opportunités existent pour informer les gens sur le programme NNC par le biais de ces programmes éducatifs. Cela permettrait d'accroître la sensibilisation des résidents au programme NNC et, plus important encore, de faire le lien entre les références visuelles au programme dans les magasins et les renseignements tangibles sur les pratiques d'alimentation saine / la préparation d'aliments sains.
Observation nº 3 : À bien des égards, la distribution alimentaire s'est améliorée. La sélection de produits a augmenté dans presque toutes les catégories, y compris les fruits et légumes frais et congelés, et la qualité globale des produits d'épicerie s'est améliorée.
Recommandation : Les définitions des produits pouvant bénéficier des contributions de niveau 1 ou de niveau 2 de NNC devraient être périodiquement réexaminées dans le contexte des habitudes d'achat des ménages nordiques, ce qui pourraient être déterminé lors de discussions avec les détaillants. Il conviendrait de discuter de la possibilité d'inclure au programme les produits de base qui pourraient favoriser l'adoption d'une alimentation saine, mais qui ne sont pas nécessairement des produits alimentaires.
Observation nº 4 : Selon les visites en magasin et les commentaires des consommateurs, il semble que l'incidence de produits avariés ou périmés diminue. Il y a encore du travail à faire à cet égard, mais des progrès ont été réalisés. La distribution alimentaire dans le Nord semble fonctionner raisonnablement face à de nombreux défis logistiques.
Observation nº 5 : La sensibilisation et le niveau de compréhension du programme NNC parmi la population autochtone du Nord sont faibles. Lorsqu'ils ont été informés de la présence de NNC, les résidents remettent en question l'étendue de la contribution et se demandent si elle s'applique à leur détaillant local. Les résidents locaux et les dirigeants des collectivités expriment des préoccupations concernant la transparence du programme pour les consommateurs. Dans nombreuses collectivités, cette préoccupation de savoir si la subvention est pleinement appliquée par les détaillants est partagée par les dirigeants de la collectivité, ce qui en fin de compte ne facilite pas la communication de détails importants du programme NNC aux résidents locaux.
Recommandation : Il est important que les efforts pour communiquer la présence et la structure du programme NNC continuent et, si possible, soient augmentés dans les points de vente au détail. La façon dont le programme fonctionne et les produits sur lesquels il s'applique doit être continuellement communiqué. Il serait également bénéfique pour le programme si les résidents et les dirigeants des collectivités locales recevaient un portrait plus complet de la gamme de facteurs qui contribuent aux coûts élevés d'épicerie dans le Nord.
Les détaillants devraient être encouragés à faire preuve d'ouverture et de franchise avec les dirigeants des collectivités locales relativement à l'application de la contribution NNC, et de répondre aux questions qui ne compromettent pas les renseignements de nature exclusive. Sans l'appui des dirigeants des collectivités, il serait difficile de maximiser les bénéfices que le programme NNC apporte à la collectivité.
Dans une analyse ultérieure, il pourrait être utile de vérifier l'hypothèse que les résidents dans les collectivités à faible contribution de niveau 2 (0,05 $), ou à faible contribution de niveau 1 (< 2 $), sont plus susceptibles de croire que la contribution NNC n'est pas accordée au consommateur, par rapport aux résidents dans les collectivités où le taux de contribution est plus élevé.
Observation nº 6 : L'accent mis sur la sélection et l'amélioration de la qualité des produits d'épicerie a placé une plus grande charge de ressources sur la chaîne d'approvisionnement pour livrer des provisions aux collectivités éloignées. La contribution de NNC permet aux détaillants de rechercher les options de réapprovisionnement les plus efficaces pour remplir leurs étagères.
Observation nº 7 : Comme les populations dans certaines parties du Nord croissent plus rapidement que dans le reste du Canada, et comme les aliments traditionnels posent des défis de durabilité et d'acceptation, la demande sur NNC pour aider au coût du panier alimentaire sain continuera d'augmenter.
Recommandation : Il faudrait envisager d'accroître le financement de NNC pour répondre à cette demande. NNC devrait au moins être indexé à l'inflation ou à la variation des coûts qui sont les principaux contributeurs au coût des aliments dans le Nord.
Observation nº 8 : Le programme NNC baisse les prix des produits admissibles de NNC. Le programme fonctionne à cet égard. Cependant, les coûts restent élevés. Est-ce suffisant de baisser les prix pour les résidents locaux qui gèrent leur ménage avec des budgets limités et fixes ? Nous croyons que la réponse est « Non ». Cela dit, NNC fait partie de la solution, mais n'est pas la solution complète.
Recommandation : Bien que le système de distribution alimentaire dans le Nord semble fonctionner, et certains diraient qu'il s'améliore, le coût des aliments reste extrêmement élevé. Ceux qui ont un revenu limité luttent pour s'en sortir, et il faut accroître les efforts pour réduire l'écart entre le revenu disponible et le coût d'un panier d'aliments sains.
Observation nº 9 : Il est presque universellement reconnu que le prix des aliments sains comme les fruits, les légumes et les produits laitiers est à la baisse. Comme ceux-ci sont des exemples des produits du niveau 1 visés par la contribution NNC, le programme NNC semble fonctionner; cependant, les consommateurs ne font pas un lien direct entre cette réduction du coût et la contribution de NNC. Dans certaines collectivités, en particulier celles qui sont desservies par une seule épicerie, les résidents se demandent si la contribution leur est passée dans sa totalité ou pas du tout.
Recommandation : Bien qu'il y ait d'abondant matériel de communication dans les magasins pour informer les consommateurs de la présence de la contribution de NNC, on bénéficierait d'efforts accrus en matière de communications et de sensibilisation. Un effort pour augmenter et varier les approches de communication du programme aux résidents locaux renforcerait leur compréhension de la façon dont le programme fonctionne et comment les consommateurs pourraient ajuster leurs achats d'épicerie pour pouvoir profiter pleinement de la contribution.
Avoir des références au programme NNC qui se rapportent plus directement aux cours de préparation et de planification des repas sur place peut également être utile pour ce qui est de sensibiliser davantage les personnes au programme. De même, aider les détaillants à communiquer le fait que le transport ne constitue qu'une partie d'une chaîne d'approvisionnement très complexe et coûteuse pourrait aider à sensibiliser les gens et expliquer les répercussions de la contribution de NNC.
Enfin, les détaillants devraient continuer et, si possible, accroître leur soutien aux activités éducatives des professionnels de la santé dans les collectivités locales en ce qui concerne les habitudes alimentaires.
Autres observations et recommandations
Observation nº 10 : Les coûts d'exploitation des magasins de détail sont beaucoup plus élevés dans le Nord par rapport à des opérations similaires dans le Sud. En particulier, les coûts de l'électricité représentent une part importante des coûts totaux d'exploitation. Les taux dans le Nord peuvent être de cinq à dix fois plus élevés que dans le Sud.
Recommandation : On pourrait en faire plus pour réduire les coûts dans le Nord. D'autres sources d'énergie devraient être étudiées afin de compenser ou au moins de compléter les sources d'électricité alimentées par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. L'énergie éolienne, l'hydrogène et même l'énergie solaire pourraient être envisagées.
Recommandation : Bien que le transport maritime soit relativement moins coûteux en comparaison au réapprovisionnement aérien, il reste cher, surtout en raison de l'absence d'installations portuaires adéquates dans de nombreuses collectivités du Nord. Des efforts devraient être faits pour développer et améliorer les installations portuaires dans le Nord. Cela permettrait aux transporteurs maritimes de réduire ou d'éliminer le besoin d'apporter des barges et des remorqueurs à bord des navires de ravitaillement pour faciliter le déchargement.
Observation nº 11 : Les aliments traditionnels sont une source de nourriture importante pour de nombreux habitants du Nord. Ils sont très populaires et consommés fréquemment lorsqu'ils sont disponibles, mais des questions se posent sur la viabilité à long terme de cette source d'aliments. En outre, des changements culturels ont lieu dans le Nord et il y a des signes que les jeunes générations s'intéressent moins aux activités de subsistance traditionnelles. Étant donné la baisse de consommation d'aliments traditionnels, on devra se fier davantage sur l'épicier pour répondre aux besoins alimentaires de la collectivité.
Recommandation : Les aliments traditionnels offrent théoriquement la possibilité de réduire la demande d'aliments importés du Sud. Par conséquent, on devrait encourager la consommation d'aliments traditionnels lorsque cela est possible. Cependant, ce plan d'action fait face à des défis en termes de durabilité et d'acceptation de la part des générations futures. Certains chercheurs ont proposé de se tourner vers « le modèle du Groenland » où les aliments traditionnels vont directement aux marchés locaux. Il peut y avoir de très bonnes raisons pourquoi une telle approche ne serait pas appropriée pour le Nord canadien, et des recherches sur ce modèle pourraient être utiles.
Observation nº 12 : Faire des achats à l'extérieur de la collectivité, que ce soit des commandes par téléphone ou par internet, ou que ce soit des consommateurs qui se déplacent pour magasiner à l'extérieur, ce sont des activités répandues dans presque toutes les collectivités du Nord. L'ampleur de ces activités varie en fonction de la disponibilité du transport et l'accès au crédit par les consommateurs. Les détaillants locaux sont tout à fait conscients des autres façons de faire des achats, mais à ce stade-ci ne croient pas que celles-ci ont des répercussions importantes sur leurs activités commerciales.
Une conséquence involontaire de la transition du programme Aliments-poste au programme NNC pourrait être une augmentation des achats faits à l'extérieur de la collectivité. Au cours de cette étude, certains individus ont suggéré que dans le passé, les consommateurs sont devenus relativement experts à apporter une grande variété de produits dans la collectivité par le biais du programme Aliments-poste. Avec sa liste réduite de produits admissibles, NNC pourrait avoir incité un certain nombre de personnes à faire des achats à l'extérieur de la collectivité pour les articles non couverts par la contribution de NNC. Comme un résident l'a indiqué, « Je ne peux plus passer par l'intermédiaire du programme Aliments-poste. Voilà pourquoi je vais à Wal-Mart. »
Observation nº 13 : Selon les données empiriques, les résidents soulèvent des préoccupations que les factures d'épicerie sont plus élevées et les niveaux de service sont inférieurs dans les collectivités desservies par une seule épicerie. Alors que les résidents dans une collectivité desservie par une seule épicerie insistent sur la nécessité d'un deuxième épicier pour « garder l'autre gars honnête, » les inquiétudes en ce qui concerne les prix n'en sont pas moins intenses dans la collectivité desservie par plusieurs épiceries. Une concurrence accrue ne règle pas les problèmes de prix. En fait, les coûts fixes élevés d'exploitation dans le Nord peuvent contribuer à des prix plus élevés si de trop nombreux détaillants exploitent un petit marché isolé.
Objectifs de l'étude
Nutrition Nord Canada (NNC), au sein du ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC), a présenté une demande de services de recherche afin de fournir un aperçu de l'alimentation au détail dans les collectivités isolées du Nord et, plus précisément, un examen de la situation de la vente au détail dans les 103 collectivités desservies par le programme Nutrition Nord Canada.
L'énoncé des travaux nécessite un examen complet des suivantes :
- Les types d'opérations de vente au détail;
- Les données démographiques des marchés dans lesquels opèrent les détaillants;
- La nature des forces concurrentielles sur les marchés alimentaires du Nord; et
- La contribution des magasins d'alimentation à l'économie locale (par exemple, l'emploi, l'infrastructure communautaire et le développement économique).
L'énoncé des travaux comprenait également une demande de réexamen d'une étude antérieure The Food Retailing Structure of the Northwest Territories menée par D. H. Green et M. B. Green en 1986, et de fournir des comparaisons aux conditions actuelles de vente au détail. Il est à noter que l'étude de 1986 a été limitée à la région qui constitue maintenant les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) et le Nunavut (NU), alors que cette étude porte sur l'ensemble de la zone du programme NNC. En outre, les opérations de vente au détail examinées dans l'étude de 1986 incluaient des collectivités ayant accès au transport de surface tout au long de l'année, alors que les collectivités qui participent au programme NNC font face à un accès plus complexe et difficile.
Méthodologie
Cette étude comporte un certain nombre de différentes méthodes de collecte de données. Cette section offre un bref aperçu des différentes méthodes utilisées dans cette étude. Un examen plus détaillé de la méthodologie et de la source de données est inclus à l'appendice 2.
Sources de données primaires
Enquête en ligne auprès des gérants de magasin d'épicerie
NRG a mené une enquête en ligne auprès d'un échantillon de gérants de magasin d'épicerie. Tous les magasins d'épicerie dans les collectivités admissibles de NNC ayant pu être identifiés (environ 131) ont été contactés pour mener une enquête en ligne. L'enquête en ligne avec les gérants de magasin a atteint un taux de participation d'environ 75 %.
Entrevues individuelles en profondeur
Des entretiens approfondis ont eu lieu avec des hauts fonctionnaires des magasins Northern, de Arctic Co-op, de Stanton et de la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ), ainsi qu'avec plusieurs sociétés qui font la livraison de commandes personnelles. Des représentants de plusieurs sociétés aériennes qui offrent des services de fret aérien dans le Nord ont également été interrogés.
Études de cas communautaires
Les chercheurs de NRG ont visité 10 collectivités. Ils ont mené des entrevues en personne et des visites de magasins, passant un minimum de 2 à 4 jours pour recueillir des données dans chaque collectivité.
Une analyse par grappes et une discussion avec le personnel de NNC ont permis d'identifier les collectivités suivantes pour la phase de profil communautaire :
Province/territoire | Collectivité |
---|---|
Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) | Aklavik |
Nunavut (NU) | Iqaluit; Arviat; Igloolik |
Manitoba (Man.) | Garden Hill; Lac Brochet |
Ontario (Ont.) | Fort Severn |
Québec (QC) | Puvirnituq; Quaqtaq |
Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) | Rigolet |
Dans chaque collectivité, les individus ou les groupes suivants ont été ciblés pour des entrevues :
- Des groupes de discussion auprès d'un échantillon de consommateurs locauxNote de bas de page 1, et
- Des discussions avec des intervenants de la collectivité, en particulier ceux qui sont impliqués dans la vente au détail des aliments, l'administration locale, le développement économique communautaire, l'éducation et les services de santé.
Sources de données secondaires
Avant de commencer les entrevues, les chercheurs de NRG ont effectué une revue des travaux de recherche existants. Une base de données Excel a été compilée, laquelle a ensuite été mise à jour avec les données démographiques, socio-économiques, d'infrastructures communautaires, de transport et d'infrastructures de vente au détail. Cela a été compilé pour chaque collectivité admissible au programme NNC.
Le programme NNC et les collectivités qu'il dessert
Le programme NNC
Le gouvernement du Canada a lancé le programme NNC le 1er avril 2011. Il s'agit d'un programme de contribution aux détaillants qui vise à réduire le coût des aliments sains périssables dans les collectivités isolées du Nord. NNC a remplacé le programme Aliments-poste qui était une subvention de transport direct administrée par Postes Canada. Y compris les parts des Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC) et de Santé Canada, le programme NNC fonctionne avec un budget annuel de 60 millions de dollars.
NNC facilite l'expédition, la vente et la consommation d'aliments périssables sains dans les 103 collectivités nordiques isolées de la Saskatchewan, du Manitoba, de l'Ontario, du Québec et Labrador, ainsi que dans les collectivités admissibles dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon Note de bas de page 2 et au Nunavut. Les aliments périssables peuvent être frais, congelés ou réfrigérés, ou présenter une durée de conservation inférieure à un an. Les aliments admissibles à une contribution de NNC doivent être transportés par avion.
Pour être admissible à la contribution, une collectivité ne doit pas avoir accès à du transport de surface à l'année (c'est-à-dire qu'elles n'ont aucun accès permanent à une route ou à un chemin de fer, ou à du transport maritime). En outre, la collectivité doit avoir eu recours à l'ancien programme Aliments-poste.
Dans le cadre du programme NNC, une contribution est versée directement aux détaillants du Nord et aux fournisseurs du Sud en fonction du poids total des aliments éligibles expédiés à chacune des 103 collectivités nordiques. Les participants au programme sont des détaillants du Nord et des grossistes et fournisseurs du Sud qui ont signé des accords de contribution avec AADNC et qui ont accepté certaines conditions en matière de reddition de comptes et de transparence établies par NNC. De plus, les participants au programme doivent s'engager à remettre la totalité de la contribution à leurs clients.
Certaines institutions commerciales et sociales des collectivités admissibles peuvent également profiter de la contribution du programme, tout comme les particuliers qui se procurent leurs denrées au moyen de commandes personnelles ou directes auprès des fournisseurs du Sud inscrits au programme. Contrairement au programme Aliments-poste, dans le cadre de NNC, les détaillants du Nord et les fournisseurs du Sud prennent leurs propres dispositions avec les transporteurs aériens qui desservent le Nord.
La contribution est versée directement aux détaillants d'après les renseignements administratifs (factures, lettres de transport, etc.) soumis au gouvernement pour recevoir la contribution. Les consommateurs peuvent voir les taux de contribution par kilogramme accordés à leur collectivité au bas de chaque reçu de caisse et le montant de la réduction du coût grâce à la contribution doit être identifié clairement sur la facture des clients lorsqu'ils placent une commande directe à un fournisseur du Sud.
Profil de la zone de service de NNC
Les 103 collectivités admissibles dans le cadre du programme NNC représentent collectivement une population totale d'environ 93 700, selon les données de recensement disponibles de 2011 par Statistique Canada (ou d'autres sources, le cas échéant).
La population admissible de NNC (93 700) est située dans des petites collectivités qui s'étendent sur environ 4,3 million de Km2. Les plus grandes collectivités admissibles dans le cadre du programme NNC sont Iqaluit (NU) qui compte une population de 6 699, suivi des collectivités de St. Theresa Point (2 871) et de Garden Hill (2 776) à Island Lakes au Manitoba, et Rankin Inlet (NU) qui compte une population de 2 577 (selon les plus récentes données de recensement). Les plus petites collectivités de NNC sont Trout Lake (92) et Sachs Harbour (112), toutes les deux aux Territoires du Nord-Ouest.
La population de la zone de service de NNC peut sembler petite, mais elle est en croissance. Entre 2006 et 2011, le taux de croissance de la population dans les régions comprenant des collectivités admissibles était 6,2 % par rapport à 5,9 % au niveau national (recensement de 2006, 2011). Le taux de croissance annuel composé pour les mêmes collectivités est environ 1,21 % en comparaison avec le taux de croissance national de 1,15 %. Nunavut et Nunavik, qui comptent pour 80 % du poids total des aliments subventionnés, ont des taux de croissance plus élevés se situant à 1,5 % et à 2,3 % par année, respectivement.
Dans le rapport Green, Food Retailing Structure in the Northwest Territories, préparé en 1986, la population de la région à l'étude (avant la division des Territoires du Nord-Ouest pour créer le Nunavut) a été estimée à 50 000. Aujourd'hui, la population de cette même région (T.N.-O. et NU) est 73 370 selon les données de recensement de 2011— une croissance de 46 %.
De la population totale dans la zone de service de NNC, il est estimé que 90 % s'identifié comme étant Autochtone, selon l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011.
Toutes les 103 collectivités n'ont aucun accès permanent à une route ou à un chemin de fer, ou à du transport maritime, ce qui est un des critères d'admissibilité du programme. Elles sont desservies par un transport aérien tout au long de l'année, et à différents moments de l'année les collectivités peuvent utiliser une route de glace en hiver ou du réapprovisionnement par navires, traversiers ou barges. Des 103 collectivités, environ 44 sont desservies par des routes (surtout l'hiver). Ces collectivités sont principalement dans les régions nordiques du Manitoba, de la Saskatchewan ou de l'Ontario. Le transport maritime dessert environ 50 collectivités. Ces collectivités sont principalement au Nunavut, bien que le Nunavik, les Territoires du Nord-Ouest et la côte du Labrador sont eux-aussi desservies par ce mode de transport dans la saison d'eau libre. Le service de traversier (Labrador) complète le réapprovisionnement de certaines collectivités, ce qui porte à environ 60 le nombre de collectivités qui bénéficient d'un réapprovisionnement maritime. Un très petit groupe de collectivités (4) situées principalement au nord des Territoires du Nord-Ouest semblent être desservies par les routes de glace et ensuite par barge dans la saison d'eau libre.
D'autres caractéristiques se trouvent dans le tableau suivant. Environ la moitié (48 sur 103) des collectivités ont seulement un détaillant d'aliments. Le service aérien varie, avec 56 des 103 collectivités qui ont un service aérien au moins 4 fois par semaine. La plupart des pistes ont moins de 3 550 pieds de longueur, et très peu sont pavées.
Attribut | Attribut | # de collectivités | |
---|---|---|---|
Population totale du Nord | 229 822 | Longueur moyenne de la piste | |
Population totale admissible à NNC (103) | 93,700 | <2300 pi. | 6 sur 103 |
Collectivité à détaillant unique | 48 sur 103 | 2300 pi à 3550 pi | 51 sur 103 |
Accès aux modes de transport | 3551 pi à 4999 pi | 25 sur 103 | |
Collectivités NNC desservies par un traversier/ navire | 60 sur 103 | >5,000 pi | 7 sur 103 |
Collectivités desservies par une route d'hiver | 50 sur 103 | Composition de la piste | |
Fréquence de service aérien | Asphalte/ pavée | 8 sur 103 | |
Service aérien 4 fois ou plus par semaine | 56 sur 103 | Gravier, pierre concassée, terre | 90 sur 103 |
Aéroport hors de la collectivitéNote de bas de page 3 | 5 sur 103 |
Vue d'ensemble de la vente au détail dans le Nord
On a identifié 131 épiceries de détail dans les collectivités admissibles dans le cadre du programme NNC. Il est à noter que ce nombre peut être une approximation étant donné que certains magasins indépendants sont très petits et difficiles à identifier par des sources conventionnelles.
Les détaillants opérant dans le Nord peuvent être classés de plusieurs façons. NNC les catégorise selon leur structure organisationnelle, comme suit :
- société privée (The North West Company (NWC)) – 67 magasins Northern ou NorthMart
- coopératives (Arctic Co-op Limited (ACL); La Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ) et Stanton's – 46 magasins
- indépendants – 18 magasins
Ils peuvent aussi être classés selon la taille :
- deux grandes chaînes de magasins de détail (NWC et ACL), représentant 97 magasins
- 19 chaînes régionales Stanton's (2), FCNQ (14) et Big Land Grocery (3) dans les Territoires du Nord-Ouest, au Québec (Nunavik) et au Labrador respectivement
- environ 15 épiciers indépendants à propriétaire unique
La North West Company opère également neuf magasins de style dépanneurs sous la bannière QuickStop dans les collectivités admissibles dans le cadre du programme NNC. Ces collectivités sont :
- Nunavut – Pangnirtung, Iqaluit, Rankin Inlet, Arviat, Baker Lake, Cambridge Bay et Kugluktuk
- Nord de l'Ontario – Attawapiskat et Pikangikum
Un sommaire pour chacun des détailants de Nutrition Nord Canada opérant des magasins dans des collectivités admissibles est présenté ci-bas :
La North West Company
La North West Company a une longue histoire d'opération dans le Nord canadien qui remonte à 1668. Ses magasins sont présents dans certaines collectivités depuis plus de 200 ans. Les magasins de la North West Company offrent un large éventail de produits et de services tout en mettant l'accent sur les produits alimentaires.
La North West Company opère également des épiceries au détail dans les collectivités éloignées de l'Alaska (AC Value) ainsi que sur les îles des Caraïbes et du Pacifique Sud (Cost-U-Less). L'entreprise exploite également 31 magasins Tigre Géant dans l'Ouest canadien. La marque Tigre Géant est un magasin de marchandises générales en termes de gamme de produits, comparativement à ses autres opérations de détail. La mission de la North West Company est d'être un magasin communautaire à qui on fait confiance.
Dans le Nord canadien, l'entreprise opère présentement des magasins sous trois bannières (les magasins Northern et NorthMart, et les dépanneurs QuickStop). La majorité de ses opérations porte la marque de magasin Northern (122 magasins au total, desquels 68 sont situés dans les collectivités admissibles du programme NNC). La North West Company opère six magasins qui portent la marque NorthMart, dont un, situé à Iqaluit, est dans une collectivité admissible de NNC. Les magasins NorthMart sont des plus grandes opérations de détail qui offrent habituellement des services et commodités supplémentaires non-liés aux produits d'épicerie. Enfin, il y a 17 dépanneurs QuickStop qui opèrent généralement dans les plus grandes collectivités et servent de deuxièmes points de vente au détail au magasin existant de la North West Company.
Au total, entre les magasins Northern, NorthMart et QuickStop, la North West Company exploite environ 724 000 pi2 de détail dans le Nord canadien. La taille moyenne du magasin Northern (espace de vente au détail) est légèrement inférieure à 5 700 pi2, mais ceci varie considérablement parmi les collectivités. En outre la fourniture de produits d'épicerie, les magasins Northern fournissent un éventail de services non-liés aux produits d'épicerie tels que les services financiers, la préparation des déclarations, les marchandises générales et les vêtements.
Le siège social de la North West Company et le centre principal de ses opérations de détail dans le Nord canadien est à Winnipeg, où il maintient un entrepôt de 248 000 pi2 pour ses activités d'inventaire et de distribution. Certaines activités de réapprovisionnement du Nord proviennent également d'Edmonton, d'Ottawa et de Montréal. La North West Company emploie environ 3 000 personnes dans son réseau de magasins Northern/NorthMart. La grande majorité de ces personnes sont des résidents des collectivités nordiques locales.
La North West Company, à travers ses magasins Northern et NorthMart, est un détaillant inscrit qui participe au programme NNC.
Arctic Co-operatives Limited
La société Arctic Co-operatives Limited a été fondée officiellement en 1972 et fusionnée en tant qu'entité en 1982. Cependant, ses racines coopératives remontent aux années 1950 dans le Nord du Canada. La société fait partie de la communauté des coopératives qui opère à travers le Canada. Arctic Co-operatives exploite un total de 32 magasins dans le Nord canadien, dont la plupart sont sous la bannière Arctic Co-op et une identifiée sous Arctic Ventures Marketplace (une récente acquisition à Iqaluit). Des 32 magasins Arctic Co-op, 30 se situent dans les collectivités admissibles du programme NNC.
En plus de vendre des aliments à travers les collectivités du Nord, les coopératives offrent des services hôteliers (Inns North), de câblodistribution, de carburant, de taxis, de construction, de pourvoirie, de production d'artisanat et de location de propriétés. Toutes ces activités —liées aux épiceries ou non — font d'Arctic Co-op un fournisseur de services important dans les collectivités où elle opère.
Le rôle central de la coopérative d'Arctic Co-op est de coordonner les ressources et de combiner le pouvoir d'achat des coopératives locales dans une manière qui leur permettront de fournir des services de soutien opérationnels et techniques à leurs membres de manière économiquement viable.
La mission d'Arctic Co-operatives Limited consiste à être un instrument de service et de coopération pour les entreprises coopératives polyvalentes du Nord canadien, en exerçant un leadership et en offrant son expertise afin de développer et de protéger la participation des membres propriétaires dans les entreprises et commerces de leur territoire.
En termes de structure, chaque collectivité où une Arctic Co-op opère est une coopérative appartenant à la collectivité. Les résidents de la collectivité se joignent à la coopérative en tant que membres et sont en mesure de bénéficier des retombées économiques à la fin de l'année. Ce modèle présente certains avantages du point de vue communautaire. Toutefois, le format de décision communautaire peut également poser des défis en termes de résultats cohérents, au niveau du système dans son ensemble.
Le bureau central de la société et le centre des activités de distribution est à Winnipeg. Tous les magasins Arctic Co-op sont situés dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. Il emploie environ 1 000 personnes, dont la plupart résident dans les collectivités nordiques éloignées.
La coopérative est un détaillant inscrit qui participe au programme NNC.
La Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec
La Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ) est une coopérative d'épiceries qui opère exclusivement dans la région du Nunavik située dans le nord du Québec. Elle consiste de 14 magasins, tous dans des collectivités admissibles de NNC. La FCNQ a été constituée en 1967. L'énoncé de mission Coopératives est fourni ci-dessous.
La mission du mouvement coopératif est de promouvoir le développement de ses membres par le biais de leur implication dans des activités sociales et économiques durables. La mission de la FCNQ est de soutenir les efforts de développement des coopératives membres.
Les activités de la coopérative ne se limitent pas seulement à la vente au détail de produits alimentaires. Ses autres activités dans les collectivités comprennent :
- services bancaires, bureaux de poste, services de câblodistribution et Internet;
- formation de gestionnaires, perfectionnement du personnel et service de vérification;
- commercialisation d'art Inuit au Canada et partout dans le monde;
- exploitation d'hôtels, une agence de voyage, et des camps de chasse et de pêche;
- stockage en vrac et distribution de fournitures cruciales du pétrole et de carburant;
- projets de construction au Nunavik pour les logements, écoles, etc.
Le mouvement coopératif est le plus grand employeur non gouvernemental au Nunavik, avec plus de 260 employés à temps plein et 50 employés saisonniers dans la région, et 120 employés à temps plein à Montréal. Le bureau central de la FCNQ est situé à Montréal.
La FCNQ est un détaillant inscrit qui participe au programme NNC.
Stanton Group Limited
Le Stanton Group Ltd. est une organisation appartenant aux Inuits et est un détaillant inscrit qui participe au programme NNC. Sa base opérationnelle centrale est à Inuvik, T.N.-O. Ses opérations de vente au détail de produits alimentaires consistent de 3 magasins situés à Inuvik, Aklavik et Tuktoyaktuk. Ces deux derniers sont situés dans des collectivités admissibles au programme NNC.
La société inuvialuit de développement, propriétaire du groupe Stanton, est une société de portefeuille d'investissements diversifiés, de capital de risque et de gestion, qui appartient exclusivement à la société régionale inuvialuit. Son objectif est d'avoir la participation pleine et entière d'Inuvialuit à l'économie du Nord canadien et l'intégration des Inuvialuit à la société canadienne grâce à leur accession à un niveau satisfaisant d'autosuffisance économique ainsi qu'au développement d'assises économiques solides. La société inuvialuit de développement a été constituée en 1977 et appartient entièrement aux Inuvialuit.
Ses opérations de vente au détail de produits alimentaires dans les Territoires du Nord-Ouest consistent des installations suivantes :
- entrepôt de 15 000 pi2 à Inuvik ;
- espace de vente au détail de 7 000 pi2 à Inuvik ;
- 2 points de vente au détail périphériques - Tuktoyaktuk, Aklavik ; et
- vaste gamme de véhicules de livraison en plus d'un centre de coordination logistique à Inuvik.
La société inuvialuit de développement est aussi diversifiée et a des intérêts dans l'exploitation de deux compagnies aériennes des Territoires du Nord-Ouest. Aklak Air offre des services de vols réguliers et affrétés de transport de marchandises et de passagers dans tout l'Ouest de l'Arctique. Canadian North est une compagnie aérienne, détenue à parts égales par les Inuvialuit de l'Ouest de l'Arctique et les Inuit du Nunavut.
Ses centres d'opérations sont à Edmonton et à Yellowknife, en termes d'accès aux produits d'épicerie du Sud.
Big Land Grocery
Big Land Grocery, qui compte trois magasins, est détenue par la Labrador Development Corporation. Big Land Grocery exploite des magasins dans les collectivités du Labrador de Makkovik, Nain et Hopedale, lesquelles sont toutes des collectivités admissibles au programme NNC. Big Land Grocery est un détaillant inscrit qui participe au programme NNC.
Achats faits à l'extérieur
Aux fins de cette étude, les achats faits à l'extérieur sont définis comme étant l'achat d'articles à l'extérieur du magasin local. Cela inclut les personnes voyageant à l'extérieur de la collectivité aux villes voisines par des routes d'hiver, des traversiers ou des vols. Cette pratique inclut également l'achat d'articles sur Internet ou par téléphone et la livraison par barge, camion, traversier ou vol de ces articles. Les achats faits à l'extérieur comprennent également l'achat de biens auprès de fournisseurs qui viennent dans la collectivité pour vendre leurs articles.
Commandes directes/ personnelles éligibles à la subvention de NNC
Les résidents du Nord ont la possibilité de commander des articles parmi 18 fournisseurs du Sud inscrits. Les individus (« commandes personnelles »), les institutions sociales (p. ex., les écoles et les garderies), les établissements commerciaux et même les petits détaillants (p. ex., les hôtels et les restaurants) peuvent placer des commandes directes auprès d'un fournisseur de leur choix et de faire transporter la commande dans leur collectivité. Ces fournisseurs du Sud inscrits vendent des articles subventionnés et non subventionnés. Certaines entreprises, en plus de leurs produits alimentaires de base, se spécialisent dans la fourniture à leurs clients de certains produits tels que les aliments biologiques ou les emballages. Les fournisseurs inscrits à NNC ont la responsabilité de transmettre aux consommateurs les contributions qu'elles reçoivent sur tous les articles qui figurent sur la liste d'aliments subventionnés par NNC. Lorsque les produits admissibles à NNC sont commandés, l'épargne est calculée selon le poids des produits subventionnés et indiquée sur la facture du client.
Les fournisseurs de commandes directes sont constitués de plusieurs façons en termes de structure et de fonctionnement. La plupart des fournisseurs inscrits sont situés dans une ville du Sud (au moins assez loin au sud pour avoir accès à une route toute saison). On n'a identifié qu'un fournisseur ayant un bureau satellite dans le Nord, dans la région de Kivalliq au Nunavut. L'objectif de ce fournisseur d'avoir établi ce bureau aurait été de mieux assister ses clients.
Certaines entreprises fonctionnent comme des distributeurs en alimentation avec d'assez grands espaces d'entreposage, des réfrigérateurs et des congélateurs. Ces organisations ont des zones de montage et d'emballage sophistiqués. Quelques entreprises visitées dans le cadre de cette étude (Arctic Buying Company, Harris Meats) maintiennent de 9 à 15 employés, selon le niveau d'activité.
D'autres entreprises sont beaucoup plus petites et généralement associées à un plus grand commerce de vente au détail traditionnel de produits alimentaires. Les commandes personnelles sont une émanation de l'activité de l'épicerie. En général, la partie de l'entreprise qui traite les commandes directes a un espace à l'arrière du magasin et utilise la logistique de l'épicerie principale pour répondre aux commandes directes.
Certains fournisseurs servent presque exclusivement des clients individuels, tandis que d'autres participent à la fourniture de produits aux clients commerciaux (restaurants, hôtels, pourvoiries), aux entreprises (camps d'exploitation minière) et aux événements gouvernementaux (conférences). Il est à noter que les hôtels, les restaurants et les institutions sociales comme les garderies sont admissibles aux contributions de NNC, mais les organisations commerciales, telles que les opérations d'exploitation minière, et les agences de gouvernement ne sont pas admissibles à la contribution du programme NNC. Une liste de bénéficiaires qui ne sont pas admissibles à réclamer une contribution est répertoriée sur le site Web du programme Nutrition Nord Canada.
D'après les informations reçues lors des entrevues menées auprès de plusieurs fournisseurs au Nunavut et au Nunavik, les clients le plus fréquents des commandes directes seraient des individus qui sont venus du Sud du Canada pour travailler dans le Nord. Au nord du Manitoba et de l'Ontario toutefois, et les Autochtones et les personnes du Sud qui travaillent dans le Nord sont tout également susceptibles d'utiliser les services d'un fournisseur de commandes personnelles.
Selon les entrevues et des preuves recueillies dans des collectivités réelles, la plupart des sociétés de commandes mettent l'accent sur des régions particulières. Cette concentration est attribuable en partie à la logistique du transport et à la capacité de trouver de l'efficacité en routage, transbordement et contrats de fret favorables pour certaines collectivités. En outre, certaines entreprises peuvent se concentrer sur certaines régions parce que les propriétaires d'entreprise ont des liens communautaires qui facilitent une bonne relation de travail avec des clients particuliers.
Les sociétés de commandes directes plus actives négocient des tarifs de fret avec les services aériens qui transportent leurs marchandises dans le Nord. D'autres entreprises passent tout simplement ce coût à la clientèle. Certaines entreprises préparent également des commandes directes importantes (caisses) qui sont transportées par barges au cours de la période annuelle estivale de réapprovisionnement, mais ces livraisons ou commandes ne seraient pas admissible à une contribution du programme NNC, laquelle s'applique seulement aux articles admissibles transportés par voie aérienne.
Bien que NNC recueille des données sur le poids des articles admissibles subventionnés en vertu de la disposition de commandes directes, il n'est pas possible de développer avec précision un portrait de l'envergure du commerce de commandes directes en termes de volume de produits d'épicerie vendu dans le Nord à l'extérieur du programme NNC. Une compagnie aérienne active dans le transport de marchandises dans le Nord a estimé qu'ils transportent actuellement environ 10 millions de livres de fret de commandes personnelles chaque année vers le nord du Manitoba. La compagnie a ajouté que ce volume d'affaires est à la baisse comparativement à plus de 11 millions de livres il y a environ 5 ans. La baisse a été attribuée au changement à une liste plus restreinte de produits alimentaires admissibles à une contribution après la transition du Programme Aliments-poste au programme NNC. Tel qu'indiqué précédemment dans ce rapport, les résidents locaux semblent recourir plus au magasinage à l'extérieur de la collectivité qu'au transport aérien de commandes directes.
Déterminants des coûts de la vente au détail d'épicerie dans le Nord
Transports
Le transport est un facteur important qui influe sur l'écart de prix des produits alimentaires entre les points de vente au détail du Nord et du Sud.
Un élément clé est que, contrairement à la plupart des détaillants d'épicerie au Sud, les magasins qui opèrent dans le Nord sont chargés du transport de leurs produits et de marchandises. Dans le Sud, le fournisseur assume les frais de transport de leurs produits au détaillant qui les vend. Non seulement que le transport aux magasins dans le Nord est coûteux, mais c'est aussi un coût direct supplémentaire assumé par les magasins situés dans le Nord, ce qui n'est pas le cas pour les magasins dans le reste du pays.
Les grandes chaînes de détaillants dans le Nord doit également fournir les infrastructures complémentaires nécessaires pour accomplir cette tâche efficacement, car ils sont responsables du transport de la marchandise. Cela requiert un entreposage important dans le Sud afin de recevoir des marchandises de fournisseurs, de les organiser et de les expédier à divers sites pour les distribuer dans le Nord. Par exemple, la North West Company maintient un entrepôt de 248 000 pi2 à Winnipeg. Il y a des coûts associés avec l'entretien de cette infrastructure, en outre des coûts réels associés à la manipulation et au déplacement du produit de l'entrepôt au magasin. La discussion qui suit traite de ce sujet.
Plusieurs facteurs augmentent le coût du transport de marchandises. Ceux-ci comprennent le mode de transport, la distance parcourue et le nombre de fois où le fret est manipulé ou « touché » le long du chemin. Le nombre réel de fois où un article est manipulé lors du processus d'acheminement ou de transbordement peut être un plus grand facteur dans l'augmentation des coûts qu'est la distance réelle parcourue. En tonnes-kilomètres, le fret maritime est le mode de transport de fret le moins cher, tandis que le fret aérien est le plus cher.
Les collectivités admissibles au programme NNC n'ont pas accès à du transport de surface à l'année (c'est-à-dire qu'elles n'ont aucun accès permanent à une route ou à un chemin de fer, ou à du transport par bateau). Dans toutes les 103 collectivités admissibles au programme NNC, le transport aérien est critique au réapprovisionnement continu de produits d'épicerie, en particulier d'aliments périssables tels que les fruits et légumes, les viandes et les produits laitiers.
Un réapprovisionnement annuel est généralement effectué, soit dans la période d'eau libre pendant l'été lorsque les barges et les traversiers peuvent transporter les marchandises à une collectivité, ou pendant les mois d'hiver quand une route d'hiver (en glace) peut être construite et exploitée. Ces réapprovisionnements saisonniers sont principalement utilisés pour déplacer des marchandises pondéreuses ou volumineuses, ou des aliments non périssables. Par conséquent, le programme de contribution NNC n'y est pas applicable.
Que ce soit par fret aérien, navire, barge ou transport routier, il est plus coûteux de transporter des marchandises à une collectivité éloignée du Nord. Les détaillants eux-mêmes, ou les organisations auxquelles ils appartiennent — North West Company ou Coopératives — sont prudents en matière de communication des coûts précis de transport de marchandises à leurs magasins pour des raisons de concurrence, mais des informations découlant des diverses entrevues menées au cours de l'étude concernant les frais d'expédition à un environnement isolé du Nord sont fournies dans les sections suivantes. En outre, lorsque possible, des comparaisons d'expédition dans un environnement du Sud sont fournies à des fins contextuelles.
Fret aérien
Un cadre supérieur de Perimeter Air qui est actif dans le transport des marchandises des collectivités du nord du Manitoba, y compris de nombreuses collectivités admissibles au programme NNC, estime que le coût est environ 30 % plus élevé que l'expédition de marchandises sur une distance comparable au Sud. Calm Air, une autre compagnie aérienne éminente dans le Nord, n'a pas fourni un pourcentage actuel, mais était entièrement d'accord que le transport des marchandises au Nord était relativement plus cher que le transport des marchandises dans le Sud. Calm Air est active dans les vols partant de Winnipeg et desservant des itinéraires au Nunavut.
Les raisons données par les transporteurs aériens pour expliquer le coût plus élevé du transport des marchandises par voie aérienne dans le Nord comparativement à la même distance dans le Sud figurent ci-dessous :
- dotation : Les pilotes qui desservent les routes du Nord sont mieux payés – presque 20 % de plus dans certains cas. De même, il est tenu dans des localités du Nord de payer l'équipage au sol à taux supérieur qu'un poste comparable dans le Sud. Calm Air maintient son siège social à Thompson (Manitoba). En conséquence, la société paie plus pour la dotation de certains postes dans ses opérations à Thompson.
- carburant : Le carburant est plus cher dans le Nord. Les avions doivent presque toujours se ravitailler dans le Nord pour leur voyage de retour. Cela est dû aux grandes distances parcourues et/ou à la décision de ne pas transporter de carburant supplémentaire afin de favoriser une plus grande capacité de fret. Le carburant stocké dans diverses collectivités éloignées est transporté par camion sur les routes d'hiver ou transporté par barge, et est donc plus cher que le carburant alimenté par étape dans le Sud. En outre, le carburant doit être acheté bien avant sa consommation et stocké en grandes quantités dans les aéroports.
- infrastructures aéroportuaires entretenues par les compagnies aériennes dans le Nord : Il est plus coûteux de construire et de maintenir une infrastructure dans le Nord. En outre, les délais pour la construction d'infrastructure dans le Nord peuvent être deux ou trois fois plus longs que dans le Sud, ce qui retarde sa capacité à générer des recettes.
- pistes : La longueur des pistes et leur construction principalement de gravier augmente les coûts d'exploitation pour les compagnies aériennes qui ont des vols sur ces routes. La plupart des pistes dans les collectivités admissibles du programme NNC sont d'une longueur d'environ 3 500 pi. Elles sont plus courtes que la plupart des pistes du Sud et une piste plus courte nécessite un freinage supplémentaire à l'atterrissage, ce qui augmente la fréquence d'entretien des freins. Pour la plupart des gros avions à turbopropulseurs ou à turboréacteurs, les pistes de gravier nécessitent également l'installation d'un ensemble de protection contre les projections de gravier pour l'atterrissage. Le coût d'achat et d'installation d'un ensemble de protection contre les projections de gravier se situe entre 700 000 $ à 1 million de dollars.
Une dernière observation sur les coûts associés au réapprovisionnement aérien est qu'il est impossible, du point de vue du service aérien, de réaliser des économies d'échelle comme celles qui sont possibles dans les marchés du Sud. Cela est principalement dû aux facteurs suivants :
- petites populations dans les collectivités desservies ;
- longueurs de piste limitée ; et
- potentiel de charge faible pour les vols ayant un point de départ ou de destination dans le Nord.
Outre Iqaluit, qui a la quantité de population et l'emplacement nécessaire pour agir en tant que plaque tournante dans le Nord, les avions qui desservent les collectivités participant au programme NNC sont des petits aéronefs à turbopropulseur, souvent en configuration Combi (combinaison passagers/cargo). Le volume de fret périssable requis dans ces collectivités est relativement faible, et la configuration Combi est efficace en raison de sa flexibilité. Sur un vol donné, le nombre de passagers et de chargement de fret peut être assez variable. Avec des cloisons souples, la cabine peut être reconfigurée assez rapidement afin de maximiser l'utilisation de l'espace cabine, permettant suffisamment d'espace de sièges pour les passagers tout en optimisant simultanément la surface au sol pour le fret (en vrac ou sur palettes). La configuration Combi permet essentiellement à chaque vol d'être personnalisé pour répondre aux besoins de charge des passagers et de fret. Dans certains aéronefs, le mouvement de la cloison et l'ajout ou la suppression de sièges peut être facilement accomplis en quelques heures.
Cependant, bien qu'efficace pour des vols particuliers, en tant que modification de toute la flotte d'avions, le Combi n'est pas aussi rentable que les gros avions de fret (cargo). La réalité est que les facteurs de charge et la demande de fret dans les marchés étroits du Nord ne justifient pas cette composition de flotte plus rentable.
Il y a peu de circonstances où les collectivités du Nord peuvent tirer avantage d'une configuration de flotte plus efficace. Iqaluit, comme centre majeur du Nord, utilise des avions B737 Combi en liaison avec le Sud. Iqaluit est également desservie par un B767 tout-cargo de fret. Le parcours typique d'Iqaluit-Ottawa utilise Boeing 737 de passagers ou un Combi B737, selon les exigences de charge de passagers. Iqaluit a une présence élevée de gouvernement de niveau fédéral et territorial, contribuant ainsi à un besoin fréquent d'un B737 version passagers. Dans de tels cas, le fret, y compris les aliments pour les collectivités du Nord, est retenu jusqu'au prochain vol. Dans les marchés étroits et inégaux, le transport de passagers et de fret aérien peuvent souvent être dans une situation concurrentielle et le fret est toujours perdant.
Camionnage - routes d'hiver
Une autre méthode de réapprovisionnement pour les collectivités admissibles au programme NNC est de profiter de la saisonnalité des routes d'hiver ou des routes de glace. Les routes d'hiver sont particulièrement importantes pour le réapprovisionnement des collectivités admissibles au programme NNC situées en régions nordiques de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario, et à quelques endroits aux Territoires du Nord-Ouest.
La saison des routes de glace est le moment privilégié de réapprovisionnement de produits d'épicerie non périssables et d'articles ménagers non alimentaires — les marchandises sèches et en conserve, les boissons embouteillées, les produits de papier, et les produits de nettoyage par exemple.
Le but du réapprovisionnement saisonnier pour les magasins éloignés vise à apporter suffisamment de stock au magasin jusqu'à la prochaine période de réapprovisionnement de la saison suivante (jusqu'à 12 mois). En réalité, ce n'est pas toujours possible car certains articles d'épicerie ont des dates de péremption qui limitent le période de temps pendant laquelle ils sont vendables.
Comme avec le fret aérien, cette recherche apporte des preuves que le réapprovisionnement dans les collectivités éloignées du Nord par route d'hiver est plus cher que le réapprovisionnement par camion dans le reste du pays. Selon les entrevues avec les détaillants et les administrations locales, les écarts de taux peuvent être assez importants selon l'emplacement desservi. Voici quelques exemples des différents frais de transport :
- Winnipeg à Edmonton, AB – environ 1 200 $ (1 350 kms)
- Winnipeg à Thompson, Man. – environ 3 500 $ (770 kms)
- Winnipeg à Garden Hill, Man. – environ 6 520 $ (1 070 kms dont 300 kms sont des routes d'hiver)
- Winnipeg à Fort Severn, Ont. – environ 16 000 $ (1 700 kms dont 700 kms sont des routes d'hiver)
Les exemples précédents donnent à comparer les frais de transport de Winnipeg à Edmonton (deux localités du Sud) à ceux vers le Nord. Les raisons pour les frais de transport nettement plus élevés dans le Nord sont les suivantes:
- l'impossibilité de trouver un transport de retour une fois arrivé à la destination finale dans le Nord. Dans le premier exemple ci-haut, il serait normal que le camion, une fois arrivé à Edmonton, ramasse une autre charge et la transporte à une destination à l'extérieur d'Edmonton. Cela est rare pour les transports dans le Nord, alors que le camion doit retourner vide à sa destination d'origine du Sud à un coût élevé.
- la rémunération des camionneurs voyageant sur les routes d'hiver est plus élevée que celle des camionneurs sur les routes toutes-saisons, afin de tenir compte des risques du camionnage sur les routes hiver. Même si les accidents sont peu fréquents, ils se produisent et ils peuvent être graves, compte tenu de l'éloignement des régions parcourues. En outre, pour des raisons de sécurité, les camionneurs voyageant sur les routes d'hiver sont seulement autorisés de conduire à une vitesse entre 20 et 30 kms par heure. Cela prolonge considérablement la durée des voyages et augmente davantage le coût de transport.
- le ravitaillement pendant les longs voyages d'hiver (par ex., à Fort Severn) est plus coûteux. Lors des longs voyages d'hiver, il est courant pour les camions à voyager en convoi avec plusieurs camions transportant du carburant. Cela fournit une source de carburant tout au long du voyage, et du carburant supplémentaire en cas de pannes mécaniques ou de contretemps. La nécessité de voyager avec des camions supplémentaires dans le seul but de transporter du carburant pour le convoi est rare dans le sud et constitue un autre exemple de dispositions coûteuses qui doivent être prises pour le réapprovisionnement du Nord.
- d'après les entrevues, certaines routes d'hiver peuvent être très rugueuses et, par conséquent, peuvent être néfastes pour les camions et remorques. Cela entraîne une augmentation des frais d'entretien qui, bien qu'elles constituent un fardeau pour la société de transport routier, est un coût pris en charge par les détaillants et intégré dans les taux de transport de fret sur les routes d'hiver.
Même avec l'augmentation des coûts illustrée précédemment, les détaillants persistent à dire que le camionnage est un des moyens plus abordables de réapprovisionner un magasin. En général, un magasin nécessite trois à cinq livraisons par semi-remorque de produits d'épicerie et de marchandises pour s'approvisionner au-delà de la saison des routes d'hiver.
Navire, barge – Transport maritime
Le réapprovisionnement par bateau dans les mois d'été (juillet – septembre) est extrêmement important pour les collectivités admissibles au programme NNC qui sont situées au Nunavut, au nord du Québec (Nunavik), dans certaines parties des Territoires du Nord-Ouest et au Labrador. Comme avec les routes d'hiver, c'est l'occasion pour les magasins de détail dans ces collectivités de stocker leur entrepôt avec des biens durables qui devraient, pour la plupart, durer jusqu'à la prochaine période de réapprovisionnement l'année suivante (encore une fois sujette aux dates de péremption). Le réapprovisionnement maritime est plus abordable que le fret aérien.
Certains facteurs rendent l'approvisionnement maritime plus coûteux dans le Nord qu'entre les ports situés dans des collectivités du Sud. Le déchargement provisoire ou le chargement des navires est un processus plus compliqué et plus complexe dans le Nord. Habituellement, les navires font des escales multiples pendant un voyage, donc le fret doit être chargé de façon à fournir un accès efficient dans l'ordre de visite de chaque collectivité. En outre, une quantité considérable de commandes personnelles et d'articles non alimentaires sont inclus pour livraisons dans chaque collectivité, ce qui complique davantage le chargement des commandes de réapprovisionnement pour les magasins.
Un autre inducteur de coûts du processus d'approvisionnement maritime est lié à l'incompatibilité (ou l'absence) de ports et de quais. Certaines collectivités, de nombreuses au Nunavik par exemple, ont de raisonnablement bons quais avec un déchargement relativement efficace. Toutefois, d'autres collectivités servies par navire, particulièrement celles qui sont plus au nord, se trouvent dans des zones situées au large des côtes où le plancher océanique chute très progressivement. Il y a quelques ports naturels plus loin vers le Nord, ce qui signifie, en conjonction avec les marées extrêmes, que le transport maritime doit principalement fonctionner sans installations portuaires au sens traditionnel.
Une approche commune mais complexe est l'utilisation de l'allègement des remorqueurs et des barges. Le navire de haute mer s'ancre au large et les articles sont déchargés sur des barges aux côtés du navire de haute mer. L'allègement des remorqueurs pousse ensuite les barges à rive et les rampes sont déployées, permettant aux chargeuses frontales de décharger le fret afin qu'il soit entreposé sur terre. Voici quelques images qui décrivent le processus. On doit insister sur le fait que cette procédure complexe et laborieuse n'est pas requise dans les ports avec une infrastructure bien établie.
La manipulation de la barge est un processus long qui est parfois retardé en raison des conditions climatiques difficiles. Cela ajoute des coûts qui sont reflétés dans les tarifs d'expédition. Comme indiqué précédemment, le transport maritime est considéré comme le mode de transport le moins cher par tonne-kilomètre. Cependant, comme il l'a également été souligné, le transbordement (transfert de marchandises d'un mode de transport à un autre) contribue considérablement aux coûts tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Même si le transport maritime demeure le mode le plus rentable, les adaptations requises afin que le transport maritime fonctionne dans le Nord répercutent grandement sur les économies réalisées qui font partie intégrante de ce mode.
Alors que le changement climatique pourrait avoir augmenté le nombre de cycles de transport maritime dans une saison, il y a des inconvénients. Il a été signalé que les rivages et les zones de dépôt de fret ramollissent, résultant en de plus grands défis de déchargement et une tendance accrue à « enfoncer un chargeur » dans la boue.
Distance au marché
Peu importe le mode de transport, un autre facteur qui peut augmenter les frais de transport est la distance que le fret doit parcourir depuis la source jusqu'au marché.
Si on prend la ville de Winnipeg comme point de départ (qui abrite également les sièges sociaux de la North West Company et d'Arctic Co-op qui opèrent ensemble 95 magasins dans les collectivités admissibles au programme NNC), voici la distance pour se rendre aux marchés du Nord.
Arctic Co-op Limited
- Winnipeg à Arviat, NU (le plus proche) - 1 340 kms
- Winnipeg à Rankin Inlet, NU - 2 465 kms
- Winnipeg à Grise Fiord, NU (le plus loin) - 3 020 kms
North West Company
- Winnipeg à Little Grand Rapids, Man. (le plus près) - 275 kms
- Winnipeg à Iqaluit, NU - 2 300 kms
- Winnipeg à Norman Wells, T.N.-O. - 2 425 kms
- Winnipeg à Old Crow, YK (le plus loin) - 3 060 kms
Les distances de réapprovisionnement sont considérables dans la plupart des cas, et même si on incorporait le moyen le plus économique de réapprovisionnement, les coûts de la gestion d'un réseau de magasins répartis dans le Nord resteraient plus élevés.
Manutention du fret – le nombre d'interventions
Les détaillants ont dit pendant les interviews que chaque fois qu'un produit est manipulé ou « touché » avant d'atteindre la surface de vente, le coût de mise en marché du produit augmente. Les détaillants s'efforcent de limiter la manipulation de produits en expédiant de plus grands volumes et en automatisant les processus de manipulation autant que possible.
La même règle s'applique à la pratique de distribution de l'épicerie dans le Nord ; toutefois, la logistique d'approvisionnement des collectivités éloignées exige beaucoup plus de manipulation que dans le Sud. Le tableau suivant illustre les exigences de manutention de denrées périssables transportées à plusieurs marchés du Nord. Un exemple de magasin du Sud sert de contexte.
Magasin du Sud | Igloolik, NU | Lac Brochet, Man. |
---|---|---|
Le fret est chargé et quitte le fournisseur | Le fret est chargé et quitte le fournisseur | Le fret est chargé et quitte le fournisseur |
Le fret arrive au magasin et est déchargé | Arrive à l'entrepôt des détaillants et est déchargé | Arrive à l'entrepôt des détaillants et est déchargé |
Le produit est placé sur l'étagère pour la vente | Le produit est chargé sur un camion et conduit à l'aéroport de Winnipeg | Le produit est chargé sur un camion et conduit à l'aéroport de Thompson |
Le fret est déchargé à l'aéroport | Le fret est déchargé à l'aéroport | |
Le fret est chargé sur un avion à destination d'Iqaluit | Le fret est chargé sur un avion à destination de Lac Brochet | |
Le fret est déchargé à l'aéroport d'Iqaluit | Le fret arrive à l'aéroport de Lac Brochet et est déchargé | |
Le fret est chargé sur un autre avion à destination de Igloolik | Le fret est chargé sur des camions et transporté au magasin | |
Le fret arrive à l'aéroport d'Igloolik et est déchargé | Le fret est déchargé au magasin | |
Le fret est chargé sur des camions et transporté au magasin | Le fret est placé sur l'étagère pour la vente | |
Le fret est déchargé au magasin | aucune valeur | |
Le fret est placé sur l'étagère pour la vente | ||
Total de 3 touches | Total de 11 touches | Total de 9 touches |
Comme le montre le tableau précédent, les produits d'épicerie doivent être manipulés trois ou quatre fois de plus entre la réception du fournisseur et le stockage à l'étagère dans le Nord.
Sommaire de transport
Les pages précédentes décrivent en détail les efforts supplémentaires et les coûts associés à la fourniture de produits d'épicerie aux magasins dans des collectivités isolées du Nord. Le tableau illustre en dollars, ce que cela peut équivaloir en coûts de transport. Pour fins de comparaison, un magasin desservi par une route toutes saisons (La Ronge, Sask.) est fourni. Ces données ont été fournies par la North West Company.
Collectivité | Taille du magasin | Transport (fret) Coûts 2012 |
---|---|---|
Baker Lake, NU | 13 290 pi2 | 2,07 millions de dollars |
Iqaluit, NU (NorthMart) | 40 988 pi2 | 5,41 millions de dollars |
Gjoa Haven, NU | 5 775 pi2 | 1,62 millions de dollars |
Fort Severn, ON | 7 800 pi2 | 0,40 millions de dollars |
La Ronge, Sask. (NorthMart) – accessible par route toutes saisons | 16 806 pi2 | 0,33 millions de dollars |
L'inclusion des frais de transport au magasin de La Ronge (Sask.) illustre comment un magasin de taille moyenne avec accès de fret sur des routes toutes saisons peut être approvisionné pendant une année à des frais beaucoup plus moindres par rapport aux magasins dans les collectivités isolées.
Brique et mortier
Un deuxième inducteur de coût qui contribue à un prix plus élevé d'épiceries dans le Nord a trait à la présence de magasin physique dans ces collectivités. Le maintien d'une présence physique de vente au détail dans les collectivités éloignées du Nord est sensiblement plus cher que le maintien d'une présence de vente au détail dans une collectivité du Sud.
Les coûts initiaux de construction de magasins dans les collectivités éloignées sont beaucoup plus élevés et nécessitent une planification logistique importante. Les matériaux sont transportés par camion (en hiver) ou par barge (en été) dans la collectivité, bien avant les travaux de construction. Une grande partie du travail doit être expédiée par avion et logée tout au long du processus de construction.
En termes de dollars, la North West Company a indiqué que l'investissement en bâtiment dans l'un de ses magasins Tigre Géant du Sud est environ 68 $ par pi2. L'investissement en bâtiment dans ses magasins du Nord varie selon l'endroit, l'âge et la taille du magasin, mais il y avait de nombreux exemples où cet investissement répresentait bien plus de 100 $ par pi2. À Arviat (NU), l'investissement dans le magasin Northern était l'équivalent de 119 $ pi2, alors qu'à Lac Brochet (Man.), il était de 279 $ par pi2. À Igloolik (NU), l'investissement s'est élevé à 155 $ par pi2 et à Aklavik (T.N.-O), il était d'environ 140 $ par pi2.
Selon les entrevues avec les détaillants opérant dans les collectivités du Nord, le fonctionnement général d'une épicerie de détail est plus dispendieux par rapport à la gestion d'un magasin dans le Sud. Les détaillants ont identifié trois domaines en particulier étant plus chers dans le Nord que dans le Sud : le rapport espace entrepôt-vente au détail, les frais d'électricité, et les coûts de réparation et d'entretien. Un sommaire de chacun de ces coûts est fourni ci-après.
Rapport espace d'entrepôt-vente au détail
Les exigences d'entreposage et les coûts subséquents sont beaucoup plus élevés dans les collectivités éloignées du Nord. Contrairement aux opérations de détail du Sud avec la pratique courante de livraison de produits d'épicerie « juste à temps », les magasins isolés du Nord doivent maintenir une quantité de stock beaucoup plus grande. Ce besoin est généralement comblé à un moment de l'année où un mode de transport plus économique est disponible. L'espace d'entrepôt doit être convenablement entretenu pour l'entreposage des produits. Une quantité importante de l'espace d'entrepôt (généralement plus de 60 %) doit être chauffée pour empêcher le produit de geler. Ces engagements augmentent les coûts opérationnels de l'exploitation du magasin.
Dans une situation d'épicerie de détail au Sud, l'espace d'entreposage requis est minimal parce que le produit a tendance à aller directement sur l'étagère. Dans les discussions avec les détaillants, les chercheurs de NRG ont été informés qu'il y a environ 6 pi2 d'espace de vente au détail dans le Sud pour chaque 1 pied carré d'espace d'entrepôt/ de chargement. Dans le Nord, ce rapport varie considérablement, comme le démontrent les exemples suivants :
- Le magasin Northern in Igloolik, NU – 1 pied carré d'entrepôt pour 2 pi2 de détail.
- La FCNQ Co-op à Puvirnituq, Qc - 1 pied carré d'entrepôt pour 3 pi2 de détail.
- Le magasin Northern à Rigolet, T.-N.-L. – 1 pied carré d'entrepôt pour 1 pied carré de détail.
Tarifs d'électricité
Les coûts d'électricité sont significativement plus élevés dans les collectivités du Nord parce que l'électricité est produite par des génératrices au diesel. Le tableau suivant récapitule les tarifs d'électricité dans les magasins des diverses collectivités du Nord. Non seulement les génératrices au diesel sont-elles moins efficaces que les grandes centrales électriques, mais le prix de l'électricité porte aussi le coût de transport du carburant diesel à la collectivitéNote de bas de page 4.
Emplacement du magasin | Tarif par kWh (2014) | Tarif par kWh Manitoba (2014) | Tarif par kWh Ontario (2014) |
---|---|---|---|
Arviat, NU | 0,65 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Igloolik, NU | 0,86 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Aklavik, T.N.-O | 0,42 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Rankin Inlet, NU | 0,51 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Iqaluit, NU | 0,46 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Gjoa Haven, NU | 0,76 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Lac Brochet, MB | 0,34 $kWh | 0,06 $kWh | 0,09 $kWh |
Outre les tarifs plus élevés par kilowatt qui incombent à beaucoup de magasins du Nord, un ajustement mensuel de tarif de la puissance appelée est souvent évalué en sus du coût variable de l'électricité consommée. Selon la taille du magasin et de l'entrepôt chauffé, le taux de demande peut être plusieurs de centaines à plusieurs milliers de dollars par mois.
Pour mettre cela en perspective, le magasin Northern de 19 220 pi2 à Rankin Inlet, NU a payé 384 334 $ en frais d'électricité en 2012. Le magasin NorthMart de taille similaire à La Ronge, Sask. (16 800 pi2) est sur le réseau d'électricité et assujetti à un taux de 0,09 $kWh. Cela signifie que NorthMart a payé 58 500 $ en 2012 — presque six fois moins que le coût du chauffage et de l'éclairage du magasin à Rankin Inlet, NU. On doit également tenir compte des différences de température qui entraînent des besoins de chauffage qui varient. La température maximale moyenne à Rankin Inlet est -7 ° C, comparativement à + 6 ° C à La Ronge, Sask..
Frais d'entretien et de réparation
La réparation et l'entretien mécaniques sont d'autres facteurs ayant une incidence sur les coûts des épiciers du Nord par rapport aux détaillants du Sud. Lors des conversations, les détaillants ont signalé cela comme enjeu croissant parce qu'en réponse à la demande des consommateurs, il y a eu une augmentation progressive des produits surgelés et réfrigérés stockés en magasins. Les détaillants ont indiqué que la réfrigération représente maintenant environ 15 % de l'espace de vente dans un magasin typique dans le Nord. Les plus grandes exigences de réfrigération/congélation accroissent la nécessité des travaux d'entretien ou de réparation des incidents.
Selon les détaillants, la capacité locale de réparation mécanique n'est presque jamais disponible dans les collectivités admissibles à NNC. Si un magasin nécessite un service, on doit amener un technicien par avion et celui-ci doit généralement rester au moins une journée complète (10 heures) dans la collectivité.
Voici des exemples de coûts moyens de réparation/ d'entretien d'incidents de réfrigération aux détaillants du Nord :
- Rigolet, T.-N.-L.- 3 900 $ par incident
- Lac Brochet, Man. - 3 500 $ par incident
- Iqaluit, NU - 6 100 $ par incident
- Aklavik, T.N.-O.- 3 500 $ par incident
- Baker Lake, NU - 5 800 $ par incident
Le coût d'un incident de réparation/ entretien de réfrigération similaire pour un détaillant du Sud est beaucoup moins élevé, en moyenne des centaines de dollars, à moins qu'il y ait un temps de déplacement important.
Les détaillants n'ont pas pu donner un sens général de la part de leur budge de fonctionnement consacré à ce type de réparations. Le représentant des coopératives du Nunavik, FCNQ, a indiqué qu'on encourage leurs magasins de mettre de côté 3 % à 4 % de leur budget de fonctionnement pour les réparations.
Salaires et traitements
Un autre inducteur de coûts mentionné par les détaillants se rapporte aux dépenses liées au personnel. Le personnel du siège social et les gérants de magasin ont indiqué qu'ils doivent généralement accorder une rémunération supérieure qu'aux employés équivalents dans le Sud, plus particulièrement dans les régions du Nunavik et du Nunavut. Dans le nord du Manitoba et de l'Ontario, l'écart dans le coût de dotation en personnel est inférieur. Un représentant de la FCNQ a indiqué que les salaires du personnel dans les magasins au Nunavik ont tendance à être plus élevés de 15 à 20 % que pour des postes comparables à Montréal.
La disparité salariale entre le Nord et le Sud peut-être en partie être dictée par les coûts élevés de la vie et de logement dans le Nord. Quand on examine les possibilités d'emploi au sein du gouvernement du Nunavut, il y a une grande gamme de rémunération possible. De récents affichages des postes tirés du site du gouvernement du Nunavut (résumés dans le tableau ci-dessous) illustrent un éventail de rémunérations, de plus de 55 000 $ à environ 122 000 $, dépendant de la description de poste. Ces exemples sont fournis à titre d'exemples et non représentatifs de la répartition des postes disponibles.
Description de poste | Endroit | Salaire | Indemnité de vie dans le Nord | Indemnité de vie dans le Nord en tant que % du salaire | Revenu total (incluant l'indemnité de vie dans le Nord) | Revenu ETP total (incluant l'indemnité de vie dans le Nord) selon 200 jours/année x 7,5 heures par jour |
---|---|---|---|---|---|---|
Source: Gouvernement du Nunavut | ||||||
Concierge - Éducation | Arctic Bay, NU | 24,56 $ | 12,24 $ | 49,8 % | 36,80 $ | 55 200 $ |
Secrétaire d'école - Éducation | Kimmirut, QC | 30,84 $ | 9,81 $ | 31,8 % | 40,65 $ | 60 975 $ |
Commis de produits pétroliers - Services communautaires et gouvernementaux | Pond Inlet, NU | 56 394 $ | 24 214 $ | 42,9 % | 80 608 $ | aucune valeur |
Agent de centre d'appel - Services communautaires et gouvernementaux | Iqaluit, NU | 74 217 $ | 15 016 $ | 20,2 % | 89 233 $ | aucune valeur |
Gestionnaire, politique et législation - Services communautaires et gouvernementaux | Iqaluit, NU | aucune valeur | aucune valeur | aucune valeur | 101 498 $ | aucune valeur |
Analyste d'accession à la propriété - Société d'habitation du Nunavut | Arviat, NU | 86 873 $ à 98 592 $ | 21 113 $ | 21,4 % - 24,3 % | 107 986 $ à 119 705 $ | aucune valeur |
Directeur, Santé de la population - Santé | Cambridge Bay, NU | 102 556 $ | 19 716 $ | 19,2 % | 122 272 $ | aucune valeur |
L'emploi dans le secteur public dans le Nord est fréquemment accompagné d'une « indemnité de vie dans le Nord » conçue pour maintenir les revenus réels, au moins au même niveau que dans le Sud. Les indemnités de vie dans le Nord sont courantes dans les postes gouvernementaux et semblent être « progressives », en ce sens que l'indemnité est plus élevée, en pourcentage, pour les classifications d'emplois associés à de plus faibles revenus.
La présence de grandes indemnités de vie dans le Nord (augmentant les salaires jusqu'à 50 %) illustre que les coûts de la vie sont reconnus comme étant significativement plus élevés dans le Nord. Outre les indemnités de vie dans le Nord, des logements subventionnés sont également mis à disposition pour certaines descriptions de poste, bien que le parc de logements semble être restreint.
Les indemnités de vie dans le Nord sont très répandues et les effets de ces mesures, en fait, seront incorporés aux attentes de ceux du Nord, créant des tensions inflationnistes sur les prix des biens et services. Bien que les exemples dans le tableau précédent s'appliquent aux offres d'emploi du gouvernement du Nunavut, d'autres employeurs opérant dans le Nord sont en concurrence avec ces niveaux de rémunération.
À plusieurs reprises, les sociétés opérant dans le Nord ont dit que le gouvernement du Nunavut les a surenchéri pour le personnel. Un gérant de coopérative dans une collectivité a cité un cas particulier où il a engagé un employé local avec des compétences bien adaptées à leur opération de vente au détail. Toutefois, l'employé a quitté la co-op au profit d'une rémunération beaucoup plus élevée offerte par le gouvernement du Nunavut. Ne voulant pas perdre un employé précieux, le gérant de la coopérative a égalé l'offre du gouvernement. Toutefois, le recruteur du gouvernement du Nunavut a ensuite augmenté l'offre du gouvernement au-delà de la capacité de la co-op à l'égaler. Apparemment, il n'est pas rare de voir cela lorsque des employés potentiels avec un ensemble de compétences et une éthique du travail souhaitables se présentent. Ce n'est également pas un phénomène nouveau. Lors d'une présentation à une conférence de l'Université du Manitoba en 2010, un membre du personnel de gestion d'une compagnie aérienne du Nord a indiqué, « Nous rivalisons avec le gouvernement pour les employés ».
Ce ne sont pas tous les citoyens dans le Nord qui sont recherchés de cette façon, et on n'offre pas à tous ce qui semble être des ensembles de rémunération généreux. Par conséquent, il y a un grand potentiel pour les répartitions bimodales des revenus, dans lequel un grand nombre d'employés bien rémunérés peuvent fonctionner très bien dans l'environnement coûteux du Nord, mais un autre grand groupe connaît des difficultés. Tel que cité dans le récent rapport du Conseil des académies canadiennes sur la sécurité alimentaire des populations autochtones, « le prix moyen du panier d'épicerie dans ces régions était … 19 760 $ par année… par comparaison, 49,6 % des adultes Inuits avaient eu un revenu inférieur à 20 000 $. »Note de bas de page 5
Le phénomène de revenu bimodal n'est pas réparti uniformément dans les collectivités du Nord. Les collectivités plus larges avec un pourcentage plus important de personnes « importées du Sud » (p. ex., Iqaluit avec 42 % de résidents non autochtones) ont un plus grand potentiel pour cette dispersion de revenu. Comme un employé d'un transporteur aérien a dit, « le gouvernement domine l'activité dans cette ville (Iqaluit) ». Il est probable que cette dominance n'était pas aussi importante avant la création du Nunavut comme entité politique distincte en 1999.
Un autre problème de personnel communiqué par les gérants de magasin est le besoin de se doter d'un personnel plus nombreux qu'il est normalement nécessaire pour un magasin situé dans le Sud, ce qui résulte en un nombre d'heures plus élevé consacré aux questions de ressources humaines (RH). Tandis qu'elle n'est pas un inducteur direct de coût, la dotation et les questions de RH ont tendance à occuper une plus grande partie du temps des gérants de magasin lorsqu'ils opèrent dans le Nord.
Détérioration et diminution
La perte de produits due à la détérioration et à la diminution représentent d'autres facteurs auxquels les magasins qui opèrent dans les régions éloignées du Nord sont exposés, et constituent des situations uniques, à l'endroit où ils opèrent comparativement aux épiceries dans le Sud. Les détaillants ont indiqué que les pertes de produits sont plus élevées dans le Nord. Il est à noter que les frais de diminution dans le Nord sont plus élevés que ceux du volume absolu seulement, parce que pour chaque article perdu, il y a le coût supplémentaire associé à son transport et à son entreposage qui sont plus élevés que dans le Sud.
Détérioration
La détérioration est définie comme la détérioration du produit prévue même dans des conditions favorables. C'est une prise en charge des opérations et elle fait partie du coût des dépenses de fonctionnement. Selon un représentant de la North West Company, les taux de détérioration typiques dans le Sud représentent environ 0,4 % des ventes totales.
Les risques de détérioration sont plus élevés lors de la vente au détail dans les collectivités éloignées du Nord. Ceux-ci sont plus élevés pour les raisons suivantes :
- le temps et de la distance au marché – le voyage est prolongé et peut parfois être cahoteux menant aux meurtrissures. En outre, les nombreuses manipulations du produit peuvent causer des dommages;
- les retards de transport en raison de conditions météorologiques peuvent causer une détérioration ;
- l'exposition aux phénomènes climatiques extrêmes – beaucoup de gérants d'épiceries et certains consommateurs ont indiqué avoir vu des fruits et légumes subir le gel lors du transfert de l'avion au magasin. Un problème plus récent qui a été mentionné est la chaleur extrême que les collectivités du Nord subissent à l'occasion ;
- les plus petits marchés, qui ont tendance à voir une variance plus accrue dans la consommation d'articles dont la demande est plus faible, pour qui il y a une plus grande probabilité que les magasins manquent de produits ou que ceux-ci restent sur les étagères au-delà de la date de péremption ; et
- les questions de date de péremption – contrairement aux détaillants du Sud, il n'y a aucun recours en ce qui a trait à la possibilité de renvoyer ce produit au fabricant pour un crédit.
Le dernier point dans la liste précédente se mérite un examen plus détaillé car il représente un défi particulier pour les détaillants du Nord. Les dates de péremption sur les produits laitiers, les viandes fraîches et les aliments transformés ont été utilisées pour les produits d'épicerie depuis longtemps et les consommateurs sont au courant des dates de péremption lors de l'achat de ces produits. D'après les commentaires des consommateurs, les gérants de magasin et les visites personnelles en magasin, la présence de produits « périmés » sur les étagères semble être un problème en déclin dans les magasins de détail du Nord. Les gérants ont indiqué que par le biais de commandes prudentes ils ne perdent généralement pas beaucoup de produits en raison de la durée de vie. Une exception se produit parfois lorsqu'un nouveau produit laitier est introduit, mais ne se vend pas bien. Il doit ensuite être éliminé à perte.
Alors qu'on se préoccupe moins de l'enjeu de la date de péremption que dans le passé, il est à noter qu'il existe nombre de méprises à propos des termes tels que, « date limite de consommation » ou « périmé ». L'Agence canadienne d'inspection des aliments peut avoir des lignes directrices claires concernant l'étiquetage des termes tels que « durée de conservation », « date limite d'utilisation » et la date « meilleur avant », mais le consommateur n'est malheureusement pas au courant des distinctions. Dans pratiquement toutes les discussions de ces termes avec les consommateurs, ils étaient perçus comme interchangeables.
Une date étampée « meilleur avant » était perçue comme identique à une « date limite d'utilisation ». La date «meilleur avant » était l'étiquetage le plus courant, bien que certains articles (tels que le lait maternisé) portent une « date limite d'utilisation ». Dans certains cas, les chercheurs de NRG ont observé des clients « faire des réserves » de lait maternisé qui s'approchait de sa date limite d'utilisation. Lorsqu'on les a interrogés à ce sujet, les clients ont déclaré que, « si quelque chose est en vente, il est sur le point d'expirer. » À moins que ces clients achètent pour un certain nombre de ménages (un scénario possible), il est possible qu'une grande partie du produit acheté ait été utilisé après sa date limite d'utilisation.
La datation des aliments est un enjeu difficile pour les détaillants du Nord canadien. Les gérants de magasin ont déclaré qu'il est difficile de gérer efficacement l'afflux annuel de l'inventaire au cours de la période de réapprovisionnement. Autant que possible, des efforts sont faits pour commander des produits qui ont une meilleure durée de vie. Cependant, des problèmes surviennent lorsque les fabricants envoient un produit avec une date de péremption plus courte que celle qu'ils avaient demandée lors de la commande de réapprovisionnement. Contrairement aux gérants de magasin dans le Sud qui sont en mesure de renvoyer le produit au fabricant si nécessaire, les magasins dans le Nord n'ont pas le même recours.
Les gérants de commerces au détail et les représentants des sièges sociaux ont déclaré que c'est la politique de s'assurer qu'aucun produit ne soient sur les étagères au-delà de la date de péremption ; par conséquent, le produit a été vendu à un prix sensiblement réduit lorsqu'il s'approchait de sa date de péremption. Pour le magasin, ceci représente une réduction de profit ou une perte sur ce produit pour le magasin. Des visites en magasin ont confirmé cette activité car il y avait presque toujours d'importants rabais (50 %) sur les produits qui étaient près de leur date de péremption.
Pour gérer les problèmes de datation, certains des plus grands détaillants du Nord maintiennent un système de commande sophistiqué qui intègre une date limite d'utilisation optimale des produits. Le réapprovisionnement annuel pour les magasins tient compte de la date de péremption afin d'éviter de commander trop de produits qui pourraient s'approcher de sa date de péremption et ne pas être vendu. L'inconvénient pour le contrôle des coûts, c'est que s'il y a une augmentation inattendue dans la consommation d'un produit, il se pourrait qu'on doive faire venir un produit supplémentaire par le biais de fret aérien plus dispendieux.
Diminution
Dans le secteur du détail, la diminution est définie comme une réduction des produits en raison du vol à l'étalage, de vols commis par les employés, des erreurs de paperasserie et de fraude du fournisseur. En Amérique du Nord, le taux standard de l'industrie pour la diminution est de 1,5 % des ventes totales.
Aucun détaillant n'était prêt à fournir un nombre précis quant au pourcentage de produit perdu en raison de facteurs de diminution. Au cours des dix visites communautaires, des images très différentes ont émergé au sujet de la gravité des problèmes de diminution. Dans certaines collectivités, les gérants de commerces de détail ont dit que la diminution n'était pas un problème en particulier (même si il y avait des exceptions anecdotiques). Ces collectivités avaient tendance à être situées dans l'extrême nord (Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et Nunavik).
Dans certains endroits, les gérants de magasins ont dit que la perte de produits due au vol est un problème assez important. Dans la lutte contre ce problème, un défi unique pour les détaillants est le fait que le personnel du magasin qui tente d'atténuer, qui tentent d'atténuer le vol à l'étalage trouvent qu'il est difficile de le faire. Parce que certaines collectivités sont très petites, les employés ont du mal à affronter d'autres membres de la collectivité (dont certains peuvent être membres de la famille). Dans ces cas, les gérants ont dit qu'ils sont généralement appelés à intervenir.
Résumé de la perte de produits
Les taux de détérioration signalés par les détaillants dans le Nord varient quelque peu. La North West Company affichait un taux de détérioration de 1,5 %, ce qui est trois fois plus élevé que la norme de l'industrie. Cependant, ce nombre exclut les revenus perdus en raison de problèmes de date de péremption et de rétrécissement. La North West Company n'a pas voulu partager le pourcentage de perte de produit global, mais d'après les estimations de gérants de magasin de détail, ils se situaient de 5 % à 20 % des ventes totales. Certains gérants de magasin d'opérations qui ne sont pas de la North West Company ont également donné une estimation des taux de détérioration et leurs estimations n'étaient pas incompatibles avec les fourchettes du personnel de la North West Company.
Dans la collectivité de Quaqtaq au Nunavik, Qc, le taux de détérioration estimé à la Fédération des coopératives du Nouveau Québec était de l'ordre de 15 % à 20 %. La raison pour ce taux plus élevé était qu'il était près de la fin d'une tournée de fret aérien ce qui signifie que les fruits et légumes frais avaient été manipulés plus fréquemment et exposés aux éléments plus souvent.
Coûts de transport associés au réapprovisionnement de l'inventaire annuel
Durant les entrevues avec le personnel du siège social des détaillants, la question des coûts associés avec le réapprovisionnement annuel majeur d'une opération de vente au détail du Nord a été soulevé comme un autre coût unique qui joue sur les coûts éventuels d'épicerie dans le Nord.
Tel que déjà mentionné dans ce rapport, il est normal pour les opérations d'épicerie au détail du Nord d'effectuer un réapprovisionnement de stock produit important quand il existe une option plus économique de fret — routes d'hiver ou barges. Ce processus épargne sans doute des frais considérables par rapport au réapprovisionnement par l'option plus coûteuse du transport aérien. Toutefois, cela ajoute un autre coût aux détaillants parce qu'ils doivent acheter près d'un an de valeur en inventaire à la fois et puis l'entreposer au cours de l'année pendant que le produit se vend. Cela représente un effort financier initial considérable pour lequel il y a certains coûts associés. Le détaillant a effectivement acheté des produits qui ne seront pas entièrement vendus pendant près d'un an.
Il est à noter que les détaillants opérant dans le Sud n'ont jamais besoin d'entreprendre un processus de réapprovisionnement semblable à celui des détaillants du Nord. Les détaillants plus au Sud fonctionnent en commandant suffisamment de produits qui dureront environ un mois. Le détaillant a généralement 30 jours pour payer pour ce produit. Cependant, ce produit sera presque entièrement vendu au moment où le paiement est exigé et le processus se répète. Les détaillants du Sud ont rarement besoin de fournir un effort financier considérable pour des produits qui ne seront pas vendus pendant près d'un an. Le tableau suivant fournit des estimations de coûts de réapprovisionnement des magasins (par année) situés dans les régions éloignées du Nord par rapport aux coûts d'inventaire pour approvisionner un magasin desservi par une route toutes saisons.
Collectivité | Taille du magasin | Coûts des stocks en 2012 |
---|---|---|
Baker Lake, NU | 13 290 pi2 | 1,7 millions de dollars |
Gjoa Haven, NU | 5 775 pi2 | 1,6 millions de dollars |
Iqaluit, NU (NorthMart) | 40 988 pi2 | 6 millions de dollars |
La Ronge, Sask. (NorthMart) – accessible par route toutes saisons | 16 806 pi2 | 0,5 millions de dollars |
Lorsque normalisés sur la base de la superficie en pieds carrés du magasin, les coûts de réapprovisionnement des produits pour les magasins comme ceux d'Iqaluit ou de Baker Lake sont de 4,3 à 4,9 fois plus élevés que la même valeur pour le magasin de La Ronge.
Pour fin de comparaison, le magasin de La Ronge, desservi par une route toutes saisons (non admissible à NNC), a des coûts d'inventaire d'environ 30 000 $ par 1 000 pieds carrés de superficie de magasin. Par 1 000 pieds carrés de surface de magasin, les magasins d'Iqaluit et de Baker Lake coûtent environ 146 000 $ et 128 000 $ respectivement. Les coûts du magasin de Gjoa Haven, sont de l'ordre de 277 000 $ par 1 000 pieds carrés, ou environ 9,3 fois plus élevés que ceux du magasin de la Ronge. Cependant, le magasin de Gjoa Haven est assez petit, donc les calculs sur la base des pieds carrés pourraient être sous réserve d'autres facteurs. Néanmoins, les coûts d'inventaire par pieds carrés sont sensiblement plus élevés dans le Nord.
Marges bénéficiaires des épiciers
Un contributeur final au coût des produits d'épicerie dans le Nord canadien examiné dans cette étude est la rentabilité des sociétés participantes à ce service. Il s'agit d'un aspect controversé de la distribution du Nord, pour lequel de nombreux résidents locaux considèrent comme étant la raison pourquoi les épiceries coûtent cher (en particulier dans les collectivités à détaillant unique).
Le profit est un objectif normal des affaires. Dans la théorie des bénéfices et des marges, plusieurs facteurs sont susceptibles d'être pertinents à l'examen de la rentabilité des entreprises au détail de produits alimentaires dans le Nord. Certains facteurs pourraient faire obstacle à la rentabilité, tandis que d'autres pourraient être vus comme une amélioration de la rentabilité de l'entreprise.
La vente au détail de produits alimentaires dans le Nord est une entreprise coûteuse et son environnement de marché est petit, donc il ne s'adapte pas facilement à l'augmentation des économies grâce à l'efficacité opérationnelle. Ces facteurs vont contrecarrer la rentabilité de l'entreprise.
Cependant, les entreprises vendent un produit qui est en demande et les forces de la concurrence dans le Nord sont différentes de la situation normale du Sud. En outre, basé sur la logistique et les emplacements des magasins, on peut supposer un plus grand risque que pour une entreprise comparable dans un marché du Sud. En affaires, le compromis risque/récompense est un axiome bien établi. Une activité qui présente des risques proportionnellement plus élevés nécessite normalement des rendements potentiels plus élevés pour justifier l'investissement. La chaîne d'approvisionnement complexe et une plus grande variation pour satisfaire la chaîne d'approvisionnement de distribution alimentaire du Nord est susceptible de correspondre à des éléments de risques importants. Par conséquent, un risque plus élevé pourrait produire des profits potentiels ou prévus plus élevés pour les entreprises de vente au détail de produits alimentaires dans le Nord.
Pour des raisons de concurrence, les détaillants n'étaient pas disposés à fournir des informations financières précises concernant la rentabilité de leurs activités de vente au détail du Nord. Les détaillants ont quand même partagé quelques renseignements au sujet du profit d'exploitation en ce qui concerne les denrées périssables. Dans cette catégorie de produits d'épicerie, compte tenu des taux plus élevés de diminution/détérioration et les frais de transport et d'exploitation élevés, le profit d'exploitation combiné est souvent inférieur à la norme de l'industrie selon eux. D'autres catégories de produits d'épicerie sont un peu plus rentables et compensent les profits moins élevés dans d'autres secteurs de l'entreprise.
En dernière analyse, il est probable que les épiciers du Nord tirent profit de leurs activités dans les collectivités nordiques et le profit est donc un facteur contribuant au coût global d'épicerie. Cependant, selon les données obtenues dans cette étude, il ne semble pas que ces profits sont une contribution importante à l'ensemble des coûts de vente au détail dans les collectivités éloignées du Nord, du moins pas en ce qui concerne les autres inducteurs de coûts présentés dans cette section du rapport.
Constatations dans les collectivités
Résumé des constatations dans les collectivités
Dix collectivités (répertoriées à la page 13) ont été incluses dans cette étude. Elles ont été choisies parce que chacune possédait des caractéristiques différentes en tant que collectivité et ensemble elles ont fourni une représentation des 103+ collectivités admissibles à NNC dans le Nord canadien. Les collectivités examinées dans cette étude :
- sont principalement des Premières Nations ou Inuits
- varient en taille d'environ 300 habitants à jusqu'à 7 000 habitants
- peuvent avoir qu'un seul choix d'épicerie, alors que d'autres en ont plus de quatre
- peuvent avoir un accès par route d'hiver, tandis que d'autres peuvent avoir seulement un service par navire ou un service régulier de traversier
- varient au niveau du service aérien ; certains bénéficient de service aérien plusieurs fois par jour, tandis que d'autres seulement que quelques fois par semaine.
Malgré ces différences, toutes les collectivités se disent préoccupées par le coût élevé et abordable de l'épicerie. Les emplois sont rares dans la plupart des collectivités du Nord, et par conséquent la plupart des ménages dépendent dans une large mesure d'un revenu unique et/ou d'une aide au revenu. Le coût élevé de l'épicerie et le manque d'emplois entraînent des difficultés quand il s'agit de répondre aux besoins des ménages en matière de sécurité alimentaire.
En plus des préoccupations en lien avec le coût élevé de l'épicerie, il y a un sentiment uniforme dans tout le Nord concernant les préoccupations suivantes au sujet de l'épicerie :
- le choix est limité
- il y a des problèmes de qualité en termes de fruits et légumes frais (apparemment moins que dans le passé)
- la date de péremption est une corde sensible – souvent perçue incorrectement comme étant la date limite d'utilisation
Les détaillants reconnaissent que leurs clients ont ces préoccupations, en particulier celles liées au coût de l'épicerie. Ils soulignent à cet égard les efforts déployés pour simplifier les processus d'exploitation et de logistique qui existent pour gérer le magasin. Ils concentrent leurs efforts sur des moyens de réduire les coûts de transport. Ils auraient investi des sommes dans les systèmes de gestion des produits et de la chaîne d'approvisionnement pour améliorer la durée de vie des produits introduits dans les magasins.
Le transport saisonnier est une caractéristique des collectivités du Nord qui mène à des différences particulières lorsqu'il s'agit de l'accès à l'épicerie et aux marchandises à l'extérieur de la collectivité. Lorsque les routes d'hiver ou les traversiers d'été sont disponibles, une quantité considérable d'achats faits à l'extérieur s'effectue car les résidents utilisent les modes de transports alternatifs pour se rendre aux centres d'approvisionnement. Au niveau régional, cela comprend les régions du Nord de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Ontario ainsi que du Labrador (traversier). Il est à noter que ce magasinage s'effectue entièrement en dehors du programme de NNC qui donne seulement une contribution pour les produits transportés par voie aérienne.
Un autre moyen pour les habitants du Nord d'éviter les prix élevés de l'épicerie dans le Nord est par le biais des commandes directes « personnelles » auprès des fournisseurs du Sud. Des facteurs tels que la région, le revenu et l'emploi influencent le nombre de commandes. Les commandes personnelles s'effectuent dans les régions du Nord du Nunavut et du Nunavik ; cependant, certaines de ces commandes sont effectuées par les habitants du Sud qui travaillent présentement dans le Nord. Les commandes personnelles s'effectuent également dans le Nord par le service de transport maritime/navire qui réapprovisionne chaque année les collectivités du Nunavut et du Nunavik. Les fournisseurs offrent aux résidents du Nord la possibilité d'acheter des caisses pour expédition dans la collectivité en même temps que le réapprovisionnement de l'été.
Les aliments traditionnels sont une partie importante du régime alimentaire des résidents des collectivités dans cette analyse. Il y a cependant des signes de désintérêt parmi les jeunes résidents locaux de participer activement au prélèvement d'aliments traditionnels. En outre, certaines collectivités sont confrontées à une pénurie d'aliments traditionnels dans leur zone de chasse.
Les détaillants du Nord savent que des achats sont effectués à l'extérieur de la collectivité et ils reconnaissent qu'ils perdent des revenus. Selon les informations recueillies dans cette étude, cependant, il ne semble pas y avoir un sens aigu chez les détaillants ou les consommateurs locaux que ce contournement du magasin local a ou aura un effet néfaste sur la viabilité à long terme du magasin.
La sensibilisation au programme NNC et son impact sur les prix des produits d'épicerie est faible chez les habitants des collectivités que nous avons visitées. Cela était également vrai dans le cas des collectivités avec des magasins qui, selon l'observation, étaient relativement actives en termes de placarder des affiches et des affichettes d'étagère faisant la promotion de la présence du programme et de son impact sur les prix. Les plus grandes chaînes de magasins, par rapport aux indépendants, ont tendance à communiquer plus uniformément la présence du programme NNC.
Études de cas de la vente au détail dans les collectivités
Profil des consommateurs et comportements d'achat
Selon Statistiques Canada et les données de l'administration territoriale, les collectivités du Nord canadien connaissent une croissance de population supérieure à celle du reste du pays. Ceci, combiné à la pénurie de logements signalée dans la plupart des collectivités, résulte en une présence de ménages d'assez grande taille à ces endroits. Dans les groupes de discussion, il était fréquent de rencontrer des représentants de ménages qui ont de 5 à 8 personnes vivant ensemble. Les ménages sont aussi des ménages à famille élargie et multigénérationnels.
Le taux de chômage dans les collectivités dont la population est majoritairement autochtone a tendance à être élevé. Dans neuf des dix collectivités visitées, le taux de chômage variait entre 13 % et 32 % de la population adulte à la recherche d'un emploi.Note de bas de page 6 Iqaluit, NU, avec une forte présence du gouvernement du Nunavut et une base de population non autochtone d'environ 40 %, a enregistré un taux de chômage de 8 %. À Arviat, NU, où plus de 90 % de la population se compose de citoyens autochtones, un administrateur local de la collectivité a suggéré que 70 % ou plus de la population reçoit une forme ou une autre de supplément du revenu. Des représentants gouvernementaux locaux à Rigolet, T.-N.-L. et Lac Brochet, Man., par exemple, ont identifié un effort systématique de l'administration locale à « partager » les emplois disponibles afin d'offrir aux résidents assez d'heures pour être admissible à l'assurance-emploi — « C'est la règle du 420. Vous devez travailler 420 heures dans une période de trois mois."
Le manque d'emploi a sans aucun doute une influence sur les habitudes, le niveau et le calendrier d'achats. Par exemple, les horaires de travail ne sont pas un facteur déterminant du calendrier d'achat. Dans les discussions avec les consommateurs et les gérants de commerces de détail, il semblait que les plus importants déterminants du moment où les personnes effectuaient un voyage majeur de magasinage étaient l'arrivée du jour de paie ou de la livraison des chèques de l'aide au revenu. Mis à part le premier ou le deuxième jour après la paie, ou l'arrivée des suppléments de revenu, les comportements d'achat typiques des résidents consistent à faire plusieurs voyages par semaine au magasin, pour faire juste assez d'achats pour les prochains jours.
La taille et l'âge du ménage ont un impact sur les habitudes de magasinage. Par exemple, les acheteurs des grandes familles avec des adolescents sont plus susceptibles de magasiner plus souvent et pour plus d'articles.
Garden Hill, Man., est en quelque sorte une anomalie à cet égard. Les trois épiceries primaires offertes aux résidents sont situées sur Stevenson Island qui, en été, est accessible uniquement par bateau. Pas tout le monde n'est propriétaire d'un bateau, ce qui oblige les résidents à prendre un bateau-taxi qui leur coûte 6 $ pour un voyage aller-retour au magasin. Le coût supplémentaire du voyage, combiné avec la situation de revenu fixe de nombreux résidents, signifie qu'il est plus normal d'effectuer moins et de plus gros voyages d'achats. Les résidents de Garden Hill peuvent accéder à un magasin dans la collectivité (le Convenience Store) mais c'est un petit magasin avec un choix limité d'articles et perçu par certains résidents comme étant plus cher que d'autres magasins pour l'achat de produits d'épicerie.
Il y a peu de fréquence « moyenne » de magasinage, bien que « deux fois par semaine » est souvent mentionné. Pour un grand nombre de répondants, le magasinage est une tâche qui est effectuée au besoin, avec peu de planification. Par conséquent, il y a peu de planification à long terme de repas, et les personnes qui font les emplettes se rendent souvent au magasin le jour du repas pour acheter des ingrédients de dernière minute.
Les dépenses moyennes d'épicerie des ménages varient considérablement, en partie en raison du large éventail de la taille des ménages. Certains répondants disent que le coût des achats d'épicerie du ménage est de 100 $ à 150 $ par semaine. Ces individus sont généralement de petits ménages composés d'une ou deux personnes. D'autres individus estiment le coût hebdomadaire des achats d'épicerie du ménage est de 300 $ à 400 $, tandis qu'on rapporte un coût hebdomadaire des achats d'épicerie du ménage aussi élevé que 575 $. Cependant, on doit examiner attentivement les estimations recueillies lors des entrevues de groupe. Tel qu'indiqué, une grande partie du magasinage se fait à l'occasion, et relativement peu d'acheteurs semblent établir un budget alimentaire rigoureux pour leur ménage. Lorsqu'il y a un semblant d'un budget alimentaire du ménage, c'est pour un voyage particulier de magasinage, mais il ne tient pas nécessairement compte d'autre magasinage pendant la semaine.
Ce qui complique la détermination d'une dépense moyenne d'épicerie, est que quelques résidents indiquent qu'ils font des achats de viande à l'extérieur tous les mois, ce qui réduit leurs dépenses hebdomadaires dans le magasin, mais le montant de la dépense moyenne augmente certainement lorsque le montant des achats de viande à l'extérieur est pris en compte sur une base hebdomadaire.
Dans la plupart des collectivités, les protéines de viande sont une partie importante de la majorité des repas, provenant soit des aliments traditionnels ou de sources achetées au magasin. Les légumes-racines sont utilisés couramment, mais, comme dans le Sud, les boissons gazeuses et les croustilles sont presque toujours des aliments de base. Le souper est habituellement le repas principal du ménage, et assez souvent les restes sont consommés le lendemain.
La plupart des détaillants signalent un changement dans la composition de vente de produits alimentaires. Spécifiquement, les produits laitiers et les fruits et légumes frais sont à la hausse, selon les détaillants bien que cela semble contredire certaines des constatations de l'élément du groupe de discussion des acheteurs, où on indique une composition relativement stagnante d'achat d'aliments. Une réponse possible est qu'une grande partie de l'augmentation dans l'alimentation saine (et subventionnée par NNC) est achetée par certains des professionnels/ leaders de la collectivité. En outre, les changements dans les habitudes communautaires de consommation peuvent apparaître progressivement au fil du temps et pas nécessairement d'une manière qui est évidente au consommateur typique.
Habitudes d'achat - viande
Dans l'ensemble, les répondants suggèrent que les principaux articles achetés dans les magasins sont les viandes et légumes. La viande est un article d'épicerie clé dans les collectivités visitées où il n'y a pas beaucoup d'approvisionnement d'aliments traditionnels (p. ex., Iqaluit, NU, Arviat, NU et Lac Brochet, Man.). Il est fréquent que de 40 % à 60 % du panier consiste de viande (généralement surgelée) et le reste du panier consiste de légumes, de produits en conserves et de produits secs.
Pas tous les magasins offrent des viandes fraîches. Dans la plupart des collectivités, le magasin Northern est généralement celui qui offre des viandes fraîches, et même s'il n'en offre pas dans chaque collectivité (les détaillants dans la plupart des collectivités du Nunavut et Nunavik ont seulement un approvisionnement de viandes surgelées). Lorsque les viandes fraîches sont disponibles, elles le sont en quantités limitées. Selon les gérants de magasin, il est plus coûteux de s'approvisionner de viandes fraîches et, par conséquent, c'est un article coûteux sur l'étagère (c.-à-d., deux carrés de côtes levées de porc - 30 $ à Lac Brochet, Man.). Elles ne se vendaient pas bien.
Du point de vue des résidents, tandis que la viande fraîche est un produit désirable, beaucoup indiquent que compte tenu des défis de logistique dans le Nord, l'effort requis pour fournir des viandes fraîches (plutôt que surgelées) ne vaut tout simplement pas le risque de détérioration. Dans les collectivités qui n'ont pas accès aux viandes fraîches (au Nunavik, par exemple) il y a un désir pour des produits plus frais par rapport aux produits surgelés.
Nombreuses plaintes ont été faites par les résidents locaux, et en particulier par les professionnels du Sud qui travaillent dans le Nord, au sujet de la qualité de la viande fraîche et de la viande surgelée disponible — « trop grasse, brûlée par le froid, et sa couleur n'est tout simplement pas appétissante ». Pour les viandes fraîches en particulier, les problèmes liés à la qualité, combinés au coût du produit en font un achat peu attrayant.
Dans certains magasins, les « emballages surgelés » (ou juste des « emballages ») sont un choix très populaire. Ces magasins ont tendance à être dans des endroits où il est coûteux et difficile d'accéder aux produits d'épicerie en dehors de la collectivité, comme certains endroits au Nunavut. Dans les collectivités d'Aklavik, T.N.-O., de Lac Brochet, Man., de Garden Hill, Man. et de Fort Severn ON (Ontario), desservies par des routes d'hiver, les emballages offerts dans le marché au détail local sont beaucoup moins populaires, étant donné que les résidents ont un accès saisonnier à des options d'emballages moins dispendieux provenant du Sud. Les emballages sont offerts dans 9 des 10 collectivités visitées, Quaqtaq (Qc) étant l'exception.
À Igloolik, ces emballages ont tendance à varier de 90 $ à 190 $ et contiennent une grande variété de coupes de viande surgelées. Par exemple, un « emballage #1 » de 96 $ inclut 5 lb de bœuf haché régulier, 4 lb de bœuf désossé à ragoût, 2,5 lb de tranche d'épaule de porc, 10 lb d'os du cou de porc, 11 lb de pilons de poulet et 450 grammes de saucisses fumées – environ 33 à 34 lb au total. Une variété de sélections d'emballages est offerte et varient généralement de 33 à 58 lb. Le coût par livre varie en fonction des coupes de viande dans l'emballage, mais se situe généralement entre 2,90 $ à 3,80 $ la livre.Note de bas de page 7. Les emballages semblent être une réponse adéquate aux besoins des grands ménages dans les collectivités éloignées.
Le prix des emballages se compare raisonnablement bien aux sélections similaires de viandes préemballées congelées qui sont offertes dans les épiceries du Sud. Un examen des produits offerts à Millers Super Valu Meats à Winnipeg, au Manitoba a révélé des prix similaires pour les emballages surgelés pour le même total de livres (99 $ pour 31 lb). Cependant, les coupes de viande sont légèrement différentes.
Habitudes d'achat – fruits et légumes frais
Les légumes constituent la prochaine composante principale alimentaire dans les magasins, ainsi que les produits laitiers qui représentent une part importante du panier. Les légumes-racine ou durs réussissent mieux dans les magasins de détail, bien qu'il y a eu des tentatives de diversification aux légumes-feuilles (verts) plus tendres. Il y a une tendance chez les résidents d'acheter de plus grandes quantités de légumes-racine parce qu'ils peuvent être conservés plus longtemps à la maison.
À Igloolik, un demi cantaloupe rempli de raisins verts se vendait à environ 7 $. Les raisins verts sans pépins coûtaient 11,69 $ par kg. Les citrons coûtaient 1,15 $ chaque. Les pommes coûtaient 7,65 $ par kg. La Co-op à Arviat, vendait des bananes pour 3,39 $ par kg. À Igloolik, le prix d'un melon miel a été évalué à $6,49 et une botte d'asperges à 10,99 $.
Lorsque les aliments traditionnels sont relativement abondants dans une collectivité, les répondants ont indiqué que leurs habitudes d'achat au magasin local/ aux magasins locaux consistent d'achats de légumes, de plats d'accompagnement et d'ingrédients de base.
Un défi exprimé dans presque toutes les collectivités au sujet des achats de fruits et légumes frais, est que les résidents ne connaissent pas certains des articles en magasin. Les résidents ont dit que cela les pousse à être prudents quand ils achètent le produit, surtout si cet aliment est relativement coûteux, comme c'est habituellement le cas avec des fruits et légumes frais. Les gérants de magasin ont reconnu que c'est un problème et ont dit qu'ils essaient parfois d'offrir aux consommateurs des tests de dégustation et des essais en magasin afin de les initier aux nouveaux fruits et légumes.
Les résidents ont mentionné que l'emballage des fruits et légumes a un impact sur leur comportement d'achat. Dans certains commerces de détail, les fruits et légumes, en particulier les fruits, sont en vrac (habituellement dans un panier) permettant aux consommateurs de sélectionner la quantité qu'ils désirent. Dans d'autres magasins, les fruits et légumes sont préemballés dans des sacs. Du point de vue des résidents, ils préfèrent avoir la liberté de choisir leur propre quantité car elle permet de gérer leurs coûts. En outre, il y a quelques plaintes que certains fruits et légumes sont trop mûrs, dans un sac de fruits par exemple.
Lorsqu'on remet en question la vente d'articles en vrac, la réponse des gérants du commerce de détail est qu'il est plus facile de gérer leur inventaire de cette manière. Aucune tendance régionale n'est évidente en termes de quels magasins vendent des fruits et légumes en vrac par rapport aux fruits et légumes préemballés.
À Lac Brochet, Man. le Northern Store vend des fruits et légumes dans des contenants en plastique par portion individuelle qui sont très populaires parmi les résidents, en raison de leur caractère abordable et leur commodité.
Certaines de ces portions individuelles de fruits et légumes admissibles à NNC sont expédiées sous forme préemballée, tandis que d'autres sont préparées en magasin. Le magasin Northern à Lac Brochet (Man.) a une aire de cuisine appropriée (du point de vue sanitaire) où ou pourrait préparer de la nourriture sur place. Lors de visites communautaires subséquentes (Garden Hill, Man. et Fort Severn, ON) lorsqu'on a demandé à ces gérants pourquoi ils n'offraient pas des portions individuelles de fruits et légumes préemballées, les problèmes d'aires de préparation et les limites de présentation/ refroidissement ont été cités.
Habitudes d'achat - produits laitiers
Les produits laitiers représentaient un achat régulier pour les résidents, mais celui-ci n'est pas une grande part du montant hebdomadaire total d'achats. Il s'agissait d'un autre type de produit qui a suscité des inquiétudes au niveau de son coût élevé. Le fromage a, en particulier, suscité cette réaction chez les résidents ainsi que chez les professionnels du Sud travaillant dans le Nord.
Un contenant de 4 litres de lait à 2 % coûtait 7,99 $ à Arviat et 9,99 $ à Lac Brochet. À Arviat, une douzaine de gros œufs coûtait 3,49 $. Note de bas de page 8.
Habitudes d'achat – aliments surgelés et transformés
Les résidents locaux, les gérants d'épicerie et certains travailleurs de soutien de la collectivité reconnaissent que l'achat de ce type de produit d'épicerie est à la hausse. Les résidents ont indiqué que les aliments prêts-à-manger, tels que les repas congelés, sont attrayants. En outre, les résidents dans les groupes de discussion ont dit que leurs enfants ont développé un goût pour ces produits et qu'ils sont utiles en tant que repas rapide à préparer qui est généralement garanti d'être mangé par tous les membres de la famille.
En outre, les résidents des ménages qui consomment régulièrement des aliments traditionnels ont dit souvent offrir des repas surgelés, parce que leurs enfants veulent de moins en moins manger des aliments traditionnels. Après avoir approfondi la question, on a constaté que l'individu préparait les aliments traditionnels (dans ce cas le caribou) d'un nombre limité de façons.
À Arviat, NU et à Lac Brochet, Man., le Bifteck Salisbury « Hungry Man » de Swanson se vendait 6,99 $, pas beaucoup plus que son prix habituel dans le Sud. À Igloolik, au magasin Northern, un repas congelé semblable se vend à un peu moins de 11 $. À Arviat, NU, au magasin Eskimo Point, un « Bœuf braisé 44th Street » précuit 575 g se vendait 11,99 $. Au même endroit, un emballage de 284 g de poitrines de poulet panées et farcies se vendait 4,99 $. Une boîte de huit crêpes « Eggo » congelées coûtait 8,59 $ au magasin Northern et 8,49 $ à la Co-op. Cela coûtait plusieurs dollars de plus qu'à Rigolet.
Habitudes d'achat : Autres articles
Le pain est un achat qui a été mentionné fréquemment et un produit d'épicerie à propos duquel les plaintes des résidents étaient les mêmes. La fraîcheur semble être une préoccupation, ainsi que la sélection ou la variété. Des observations en magasin, il y n'avait pas beaucoup d'articles de boulangerie différents dans la plupart des magasins.
Dans les collectivités du Nord du Manitoba, de l'Ontario et du Labrador, les résidents locaux ont exprimé un désir d'avoir une boulangerie dans la collectivité. Les personnes dans ces collectivités font beaucoup de leur propre boulangerie (pain et pain bannock) et ils aimeraient avoir accès à d'autres produits de boulangerie frais.
Les marchandises emballées ou sèches ont été achetées régulièrement, mais ce sont aussi les articles qui feraient partie de la liste d'épicerie lors d'achats faits à l'extérieur de la collectivité. D'après les observations en magasin, le prix des produits en conserve et emballés pouvait varier considérablement selon le produit et même selon la marque du produit. Dans les questions de suivi avec les gérants, la raison citée pour ces variations de prix entre produits similaires était que l'article en conserve ou emballé avait été expédié par service aérien pour remplacer le stock obtenu d'une manière plus économique initialement (route d'hiver/ barge/ transport maritime/ traversier). Des exemples de ceci sont Coca Cola à Rigolet, T.-N.-L. 22 $ (par avion) comparativement à Pepsi 15 $ (par traversier). Ces fluctuations de prix sont une source d'irritation pour les consommateurs qui ne comprenaient pas toujours entièrement pourquoi le prix des produits fluctuait à tel point, étant dépendant du mode de livraison.
Bien que cela n'a pas été mentionné directement, en approfondissant et avec les observations en magasin (et des discussions avec les gérants de magasin), les confiseries (boissons gazeuses, croustilles, bonbons, etc.) sont des articles achetés populaires.
Dans les collectivités avec de multiples options de magasinage, les clients catégorisaient souvent leurs achats par magasin. Par exemple, le magasin Northern avaient souvent tendance à être la destination pour les « fruits et légumes », alors que la Co-op est plus souvent utilisée pour les marchandises générales (notamment parmi les membres de la coopérative). À Garden Hill (Man.), le magasin Northern est la destination de choix pour les fruits et légumes frais et pour les plus grands voyages de magasinage. On dit qu'il a le meilleur choix de produits et que, de tous les magasins, c'est celui sur lequel on peut se fier d'avoir le produit recherché en magasin. Le magasin de Mikiskew, cependant, semblait avoir une meilleure réputation (plus abordable) pour les viandes surgelées.
Du strict point de vue de la réputation, dans les collectivités où il y a plusieurs magasins, une structure coopérative avait tendance à être mieux perçue par les résidents locaux. Cependant, cela ne traduisait pas nécessairement en magasin plus fréquenté par les résidents.
Dans les collectivités comme Arviat, NU ou Garden Hill (Man.), qui exploitaient des magasins indépendants, ces points de vente avaient tendance à mettre davantage l'accent sur des approches pour attirer de plus jeunes consommateurs. On accomplissait cela en fournissant aux consommateurs une bonne sélection d'articles de confiserie, y compris les boissons gazeuses et les collations.
Impressions de consommateurs de l'épicerie au détail dans la collectivité
Comme dans les études précédentesNote de bas de page 9, une grande partie du discours au sujet des impressions des consommateurs quant aux points forts et aux faiblesses de la distribution alimentaire dans le Nord s'explique par des anecdotes associées aux suivantes :
- prix exceptionnellement élevés ;
- trop de « malbouffe » et pas assez d'aliments nutritifs ;
- produits périmés / ou avariés et inquiétudes sur la date de péremption ;
- manque de stock ; et
- le manque de concurrence au détail.
Prix élevés
Le prix élevé des aliments est le sentiment général le plus récurrent au sein de chaque collectivité. Lorsque les chercheurs de NRG ont demandé aux participants de décrire quelques aspects de la distribution alimentaire qui fonctionnent bien dans leur collectivité, la plupart des commentaires ont été précédés ou accompagnés de l'évaluation que les prix étaient trop élevés. Il n'y a aucune reconnaissance spontanée que les prix ont été stabilisés ou réduits. Par exemple, la disponibilité de fruits et légumes frais au magasin Northern dans plusieurs collectivités a parfois été complimentée, mais c'était presque toujours précédé sous réserve que la « nourriture est toujours fraîche au magasin Northern mais le prix est trop élevé ».
Les viandes fraîches sont disponibles dans certains magasins Northern qui, bien que perçues comme un élément positif par certains consommateurs, s'accompagnaient également d'une mise en garde, « c'est bon pour les gens qui ont des revenus réguliers et qui peuvent les acheter à des prix bon marché à la fin de la semaine et les congeler ».
Dans le contexte des critiques sur les prix, certaines des anecdotes ont presque pris un ton folklorique. Par exemple, un répondant a demandé si quelqu'un « est allé voir la dinde de 100 $ » ? Bien que la dinde puisse avoir coûté 100,00 $, cela semble être une observation aberrante. De même, le chou de 28 $ cité dans d'autres recherches pourrait également être une valeur aberrante.
Dans plusieurs cas, les chercheurs de NRG ont entendu les points de vue des résidents d'Aklavik, T.N.-O., Lac Brochet, Man. et Garden Hill, Man.) sur la disponibilité de certains produits (grenades et lait) dans un des magasins, et comment leurs prix étaient « scandaleux ». Les grenades coûtaient supposément environ 5 $ à 6 $ et le 4 litres de lait était environ 13 $ à 14 $. Cependant, lorsque les chercheurs de NRG ont effectué un suivi dans les magasins, on a déterminé que les grenades à Aklavik coûtaient 2 $ et le 4 litres de lait à Lac Brochet et Garden Hill coûtaient respectivement 10 $ et 8 $. Les articles n'étaient pas aussi chers comparativement à ce qui avait été mentionné plus tôt.
Trop de « malbouffe » et pas assez d'aliments nutritifs
Une autre préoccupation soulevée fréquemment était le manque ou l'incohérence de produits dans certains points de vente au détail. Cela a été accentué par une impression chez certains que si les envois sont perturbés, les magasins semblent s'assurer que les boissons gazeuses et les croustilles sont livrées en premier.
Préoccupations au sujet des produit périmés / avariés et de la date de péremption
Parfois le produit est disponible, mais il ne satisfait pas aux normes des consommateurs. La détérioration, en particulier pour les fruits et légumes frais, était une critique fréquente formulée à l'encontre de l'expérience actuelle de vente au détail. Presque tous les répondants pouvaient citer des cas où le produit était pourri ou endommagé. Dans plusieurs collectivités, des commentaires des résidents ont parlé de fruits et légumes qui, selon eux, étaient clairement avariés – « pourris » —sur les étagères. La perception de certains résidents était que les gérants de magasin ne semblaient pas se préoccuper du besoin d'enlever les fruits et légumes avariés.
Lorsque cette préoccupation a été exprimée, d'autres résidents ont dit que les gérants de magasin peuvent jouer un rôle important pour remédier à ces problèmes. À Rigolet et à Quaqtaq, les personnes interrogées ont fait la remarque que les gérants actuels vérifient assidûment la section des fruits et légumes et enlèvent les articles avariés.
Un autre problème au sujet des fruits et légumes frais est le dommage potentiel qui se produit lors de la livraison des fruits et légumes au magasin après son arrivée dans la collectivité. Il a été noté dans plusieurs collectivités que cela peut poser un défi, surtout en hiver où les fruits et légumes peuvent être endommagés pendant le transport par l'exposition à des températures glaciales.
Les discussions reliées au gaspillage ont rapidement passé à une discussion sur les dates de péremption et les dates « meilleur avant ». Les répondants ne font aucune distinction fondamentale entre les dates de péremption et les dates « meilleur avant ». Si la date est dépassée, le produit est perçu comme « gâté ». Il ne semble également pas y avoir d'importance si la marchandise est un produit laitier sensible au facteur temps ou des marchandises sèches (ou des boissons gazeuses) plus durables.
Comme cela était le cas pour le prix, il y a eu beaucoup de discussions concernant la présence de produits périmés dans leurs épiceries locales. Tous les participants ont raconté des situations où ils ont vu des marchandises au-delà de leur date de péremption. Dans certains cas, le produit n'était pas juste des mois mais des années au-delà de sa date de péremption. On jette un grand soupçon sur les motifs des magasins lorsqu'ils se « font prendre » avec des produits périmés sur leurs étagères. On a l'impression que le magasin essaie de faire passer le produit au client.
Dans toutes les collectivités, il y avait une prise de conscience quasi universelle que lorsqu'un magasin réduisait beaucoup le prix d'un article, généralement de 50 %, cela voulait dire qu'il devait s'approcher de sa date de péremption. Les acheteurs ont été très perspicaces à cet égard et ont suggéré que les magasins pourraient mieux gérer leurs problèmes de date péremption en mettant plus d'articles en vente plus tôt.
La méthode générale de collecte de données était que le premier jour de leur visite dans une collectivité, les chercheurs de NRG visitaient les sites de vente au détail et circulaient dans le magasin, incluant un échantillonnage des vérifications de prix. Le deuxième jour de leur visite, les chercheurs de NRG menaient des groupes de discussion avec les consommateurs de la collectivité. À l'occasion, les participants du groupe de consommateurs mentionnaient que le lait était souvent vendu malgré qu'il soit périmé. Dans un cas particulier, après avoir visité le magasin plus tôt dans la journée, le chercheur de NRG a pu rapporter aux répondants dans le groupe que les contenants de lait avaient une durée de vie de 7 à 10 jours avant la date de péremption.
Après avoir entendu cette information, les résidents ont été surpris et ont apprécié la possibilité de visiter le magasin local et d'acheter des contenants de lait. Comme cela était le cas pour certains des prix aberrants souvent signalés, il est possible que certaines des préoccupations concernant les dates de péremption aient été embellies et rediffusées. Il faudrait un échantillon en magasin plus approfondi pour vérifier cette hypothèse.
À Rigolet (T.-N.-L.) et à Fort Severn (Ontario), les résidents ont mentionné quelques expériences personnelles avec la date « meilleur avant » alors qu'ils effectuaient des achats à l'extérieur de la collectivité. Plusieurs personnes ont déclaré avoir de la difficulté à s'assurer que diverses marchandises sèches (céréales, barres de céréales et craquelins) avaient une date « meilleur avant » d'au moins 6 mois afin de durer pendant tout l'hiver. Cette situation personnelle jette une lumière sur les difficultés que les magasins éprouvent lorsqu'ils tentent d'approvisionner diverses marchandises pour durer jusqu'au prochain réapprovisionnement.
Pour donner suite aux préoccupations concernant le manque de stock, les répondants devaient indiquer ce que les magasins pourraient fournir qui n'est pas disponible actuellement. Fait intéressant, un service ou une offre qui a été souvent soulevée était un désir d'avoir une boulangerie en magasin. Très peu de suggestions ou d'observations dans les groupes ont généré un niveau d'intérêt ou une atmosphère enthousiaste qui égalait cette recommandation.
En outre, il y avait des commentaires des résidents que l'approvisionnement en marchandises sèches et en plusieurs produits de base était adéquate et, dans certains cas, comme à Rigolet, (T.-N.-L.) à Lac Brochet (Man.) et à Fort Severn (Ont.), que la sélection avait augmenté modestement depuis les dernière années. À Lac Brochet, une poignée d'individus a reconnu que la qualité des fruits et légumes frais en magasin semblait être meilleure que dans les années précédentes.
Selon le petit l'échantillonnage de personnes du Sud travaillant dans le Nord interrogées au cours de cette étude, il était un peu plus fréquent pour ce groupe d'avoir un point de vue plus positif sur le l'inventaire que celui des résidents locaux. C'était notamment le cas pour les fruits et légumes frais, où ces personnes ont souvent mentionné que, selon eux, la qualité des fruits et légumes frais n'était pas mauvaise du tout compte tenu de la distance à parcourir avant de se retrouver sur l'étagère du magasin. Le prix demeurait quand même une préoccupation pour ce groupe, en particulier pour les fruits et légumes frais, les viandes et le fromage ; cependant, il y avait moins de soupçon sur les motifs de profit des magasins et plus d'attribution du prix élevé aux coûts de fret.
Le manque de concurrence
Des dix collectivités dans l'étude, quatre étaient desservies par une seule épicerie (Rigolet, T.-N.-L., Lac Brochet, Man., Fort Severn, Ont., et Quaqtaq, Qc). Le reste des collectivités avait au moins deux épiceries locales.
Tel que noté précédemment, les acheteurs dans chaque collectivité, quel que soit leurs options de vente au détail, se sont plaints des prix élevés et du manque de variété/ de sélection dans les produits. Dans les collectivités à magasin unique, il semblait y avoir un niveau accru de méfiance du détaillant quant à savoir pourquoi les prix étaient si élevés. Des représentants des groupes d'acheteurs de la collectivité dans les collectivités à magasin unique ont exprimé un ressentiment envers le magasin, indiquant qu'à leur avis on profite d'eux en raison du manque de concurrence. On croyait généralement que les prix pourraient être sensiblement inférieurs si les sociétés choisissaient de diminuer leurs objectifs de rentabilité. Ce point de vue, souvent exprimé par les résidents locaux, a parfois été partagé par les représentants gouvernementaux locaux dans les collectivités à magasin unique. Quand il n'y n'avait qu'un seul magasin dans la collectivité, d'autres préoccupations ont été souvent vues d'une optique de soupçon en ce qui a trait aux motifs et raisons pour lesquels ils font les choses de telle marnière dans le magasin.
Par contre, les répondants dans les collectivités à plusieurs magasins ont dit que la présence d'options d'achats « assure leur honnêteté [des magasins] », même si ce sentiment ne semble pas réduire le nombre de plaintes concernant le prix des produits alimentaires dans la collectivité.
Les collectivités à plusieurs magasins ont un magasin Northern et une coopérative dirigée localement. Garden Hill (Man.) est la seule exception à cet égard, où la concurrence au magasin Northern Store est assurée par plusieurs détaillants indépendants à propriétaire unique. Les coopératives (Stanton ou Arctic Co-op) étaient un peu mieux perçues que le magasin Northern en raison de leur structure de propriété locale et du versement de dividendes aux membres de la collectivité. Cependant, selon les commentaires des consommateurs, le magasin Northern est celui où ils font le plus d'achats en raison de sa sélection de produits et qu'ils peuvent se fier sur la disponibilité du produit.
Perceptions des changements / tendances dans la vente de produits d'épicerie au détail
Dans les premières discussions, les participants aux groupes de consommateurs n'ont pas offert spontanément des exemples où ils ont vu des changements dans la vente au détail au cours des cinq dernières années ; là où un changement a été noté, il semblait être marginal. Cependant, au fil des discussions, les répondants ont souligné généralement des cas où de petits changements à l'agencement de magasin était perçu comme des améliorations. En outre, les répondants ont indiqué que la quantité d'espace dédié aux produits congelés ou aux fruits et légumes frais semblait avoir augmenté.
Des changements de prix ont également été notés. Dans certains cas, les prix avaient augmenté, tandis que les prix de certains autres produits de base, le lait par exemple, semblent avoir diminué. Les consommateurs n'ont pas crédité le programme NNC pour la baisse des prix.
Quand on leur a demandé quels facteurs auraient pu influencer les prix, les répondants ont eu tendance à se concentrer sur la perception d'une concurrence accrue, comme la pression concurrentielle du « magasinage chez Wal-Mart », ou une pression de la collectivité ou des médias. À Rigolet (T.-N.-L.), il y avait très peu de commentaires sur la baisse du prix des marchandises, mais on reconnaissait le fait que les fruits et légumes frais étaient de meilleure qualité et disponibles dans le magasin plus régulièrement.
Un changement ou une tendance discutée dans presque toutes les collectivités était la présence de divers fruits et légumes. À Rigolet, les individus se rappelaient que plus de fruits du dragon et de différentes courges se vendaient que par le passé. À Aklavik (T.N.-O.), Lac Brochet, (Man.) et à Fort Severn, en Ontario, on mentionnait que plus de fruits exotiques étaient disponibles.
Les résidents locaux ont indiqué qu'ils valorisaient l'occasion de découvrir les différents fruits et légumes ; mais, ils appréciaient lorsque le magasin donnait certains renseignements ou même offrait une démonstration sur la façon d'utiliser ces nouveaux fruits et légumes. Dans plusieurs collectivités, on offrait des dégustations en magasin lorsque de nouveaux fruits faisaient leur première entrée en magasin. Comme une personne l'a dit, « les nouveaux produits sont généralement un peu plus chers, donc c'est bien de pouvoir au moins les essayer avant de dépenser tout cet argent. »
La sensibilisation des consommateurs à la saisonnalité/ au réapprovisionnement
Les répondants connaissent très bien les aspects de saisonnalité et de réapprovisionnement de leurs collectivités.
Réapprovisionnement hebdomadaire
En termes de réapprovisionnement régulier par service aérien, les répondants étaient généralement en mesure d'identifier à quelle fréquence et à quels jours de la semaine les vols arrivaient avec le réapprovisionnement hebdomadaire d'épicerie. Cette sensibilisation était plus élevée dans les petites collectivités où les entrevues ont été menées (Aklavik, T.N.-O., Lac Brochet, Man., Fort Severn, Ont., Rigolet, T.-N.-L. et Quaqtaq, Qc), où certains des individus pouvaient indiquer même l'heure de la journée à laquelle les vols arrivaient.
Il semblait y avoir également une bonne sensibilisation au sujet des retards ou des annulations attribuables à des conditions météorologiques, ce qui, selon les consommateurs et les gérants, est monnaie courante. Par l'observation, il semblait y avoir une bonne circulation de l'information concernant les vols à destination de la collectivité dans son ensemble, même s'il n'existait aucun moyen formel apparent de communiquer cette information.
La sensibilisation à l'horaire de transport de fret aérien dans la collectivité permet à certains résidents locaux de planifier leur visite au magasin afin d'avoir accès aux fruits et légumes les plus frais disponibles cette semaine-là. Les personnes du Sud qui travaillent dans le Nord étaient particulièrement enclins à répondre qu'ils s'assurent d'être au magasin peu après qu'une nouvelle livraison de fret arrive dans la collectivité.
Les représentants de petites collectivités dans les groupes de discussion communautaires ont mentionné la nécessité d'arriver au magasin rapidement après que le fret soit arrivé plus souvent que dans plus grands centres. Ils ont noté que les quantités de fruits et légumes frais n'étaient pas grandes et pouvaient se vendre rapidement. Il semble que la quantité de réapprovisionnement apportée sur un vol pouvait varier d'une fois à l'autre, ce qui résultait en quelques vols de réapprovisionnement offrant moins de fruits et légumes frais, que d'autres.
Les gérants de magasin ont reconnu que cela arrive sporadiquement. La raison donnée était que parce que les collectivités sont très petites, elles font souvent partie d'un circuit de transport de fret qui approvisionne plusieurs collectivités. Occasionnellement, d'autres collectivités sur la route ont besoin de marchandises supplémentaires, ce qui signifie une diminution des marchandises destinées à certaines collectivités dans le circuit. Les gérants n'ont pas caractérisé cela comme étant un problème, mais plutôt un « événement ». Le manque de marchandises était généralement remplacé lors du prochain vol.
Dans les plus grandes collectivités, rien n'a indiqué que les consommateurs ajustaient sensiblement leurs habitudes de magasinage selon l'horaire de réapprovisionnement des magasins dans la collectivité.
Réapprovisionnement annuel
L'événement de l'arrivée du réapprovisionnement annuel était très bien connu dans toutes les collectivités ayant fait l'objet de la présente étude. C'était soit l'arrivée du réapprovisionnement d'été par bateau/ traversier dans les collectivités du Nunavut, Nunavik et Labrador ou de l'ouverture de la route d'hiver pour le nord du Manitoba, de l'Ontario et de certaines collectivités des Territoires du Nord-Ouest.
Pour ces collectivités réapprovisionnées au cours de l'été, il y avait beaucoup d'anticipation au sujet de l'arrivée du navire. L'anticipation n'était pas due uniquement à l'arrivée de produits d'épicerie mais plutôt à l'arrivée d'autres produits, tels que des véhicules ou des meubles commandés par les résidents, et qui arrivaient par le même navire.
Les navires qui réapprovisionnent la collectivité sont assez grands, ce qui accroît l'intérêt local. Le processus de déchargement peut prendre beaucoup de temps et requérir un certain nombre de membres de la collectivité. Dans certaines collectivités du Nunavut et du Nunavik, l'événement a été décrit en termes de festivités.
L'ouverture de la route d'hiver dans une collectivité n'a pas suscité le même type d'enthousiasme, mais l'ouverture de la route n'en était pas moins un événement attendu. Des nouvelles annonçant qu'on pouvait circuler sur la route d'hiver en toute sécurité se propageaient rapidement dans la collectivité et incitaient les membres de la collectivité à planifier des voyages hors de la collectivité sur la longue route vers une destination du Sud. À Aklavik, T.N.-O., le trajet était relativement court jusqu'à Inuvik, mais manifestement avec l'accès à la route, le transport à destination et en provenance de la collectivité s'améliorait.
L'arrivée de la saison des routes d'hiver a été bien accueillie non seulement parce qu'elle améliore l'accès de transport dans la collectivité isolée, mais les routes fournissent également de l'emploi absolument essentiel pour les résidents. Certains tronçons du réseau de routes d'hiver sont entretenus par les collectivités locales et financés par les gouvernements fédéraux et provinciaux. Compte tenu la rareté des possibilités d'emploi dans les collectivités nordiques, il constituait un moment célébré de l'année pour la collectivité.
Dans toutes les collectivités, les résidents n'ont pas mentionné avoir remarqué un changement dans le type de produit ou dans les prix des marchandises des épiceries locales quand l'accès au transport dans la collectivité s'est amélioré. La différence la plus notable a été un plus grand volume de produits qui apparaissaient sur les étagères, qui, jusqu'à ce point, avait été limité à certains produits.
Dans quelques endroits, surtout au Nunavut, au Nunavik et au Labrador, les consommateurs ont dit qu'il y avait une période de temps lorsque les niveaux d'épuisement d'inventaire étaient élevés. C'était habituellement un ou deux mois avant l'arrivée du navire de réapprovisionnement. En outre, on mentionne que le prix de certains produits grimpait nettement car le produit entreposé pour la saison était épuisé.
Selon les gérants de magasin, c'était parce que le nouveau produit devait être transporté par voie aérienne avant le réapprovisionnement annuel et, par conséquent, devait se vendre à un prix plus élevé. Cette saison « intermédiaire » touchait certaines marchandises emballées à prix supérieurs — céréales, sucre, café et boissons gazeuses. Les dates de péremption des produits entraient également en ligne de compte. Si des produits du réapprovisionnement annuel préalable n'avaient pas une période « meilleure avant » adéquate, cela pouvait entraîner la liquidation du produit avant le prochain réapprovisionnement.
Il y avait une bonne appréciation dans toutes les collectivités de l'importance des itinéraires de réapprovisionnement alternatifs pour les magasins locaux lorsqu'ils devenaient disponibles. Pour la majeure partie, les activités personnelles des résidents locaux reflétaient les besoins de réapprovisionnement des magasins. Ainsi, lorsque les magasins profitaient de l'accès de transport moins coûteux pour se réapprovisionner, les résidents locaux en faisaient de même en termes d'achats faits à l'extérieur.
Caractéristiques des épiceries
Dix collectivités ont été visitées au cours de cette étude. Celle-ci comprenait des visites sur place et des entrevues avec des gérants de 22 magasins de vente au détail dans le Nord.
Lors des visites à plusieurs magasins, les chercheurs de NRG ont noté des similitudes avec les épiceries du Sud dans le sens qu'ils étaient bien équipés, bien éclairés et bien organisés. L'espace dans les allées et les étalages de produits surgelés et réfrigérés dans certains magasins du Nord étaient aussi modernes que ceux de nombreuses opérations de détail du Sud. Ces magasins, d'après les discussions avec le gérant, avaient subi d'importantes rénovations récemment ou, comme dans le cas de Lac Brochet, (Man.), avaient été reconstruits récemment.
D'autres magasins n'avaient pas été rénovés récemment. Ces magasins étaient bondés, les allées étaient assez étroites, l'éclairage était plus faible et les bâtiments semblaient un peu « fatigués ». Tout l'espace disponible était utilisé pour l'étalage ou comme entrepôt improvisé. Le congélateur et les unités de refroidissement semblaient plus désordonnés comme s'ils avaient été ajoutés au magasin une pièce à la fois.
Le personnel du siège social des magasins a reconnu que certains magasins dans leurs réseaux respectifs avaient besoin de travaux de rénovation. Les chaînes de magasins de détail surveillaient l'état des magasins et semblaient planifier bien à l'avance quels magasins seraient rénovés et l'ampleur de ces rénovations. En outre, certains magasins sont situés sur des terres cédées à bail du gouvernement local ou de la bande, ce qui peut compliquer davantage le développement.
En termes de la proportion d'articles de détail par rapport aux marchandises générales, il semblait généralement qu'environ 70 à 75 % du magasin était consacrée aux produits d'épicerie. Dans presque toutes les collectivités, le bureau de poste local était situé dans un des magasins ainsi qu'un guichet automatique. Certains magasins avaient un espace café/ pause gourmande dans une partie du magasin. À Iqaluit, la présence sur le marché de détail de la North West Company a été sous la forme d'un magasin NorthMart, un très grand magasin (par rapport aux opérations de détail typiques du Nord) avec de nombreux aménagements non liés à l'épicerie. Dans plusieurs collectivités, plus particulièrement dans le Nord du Manitoba et de l'Ontario, les magasins offraient des services de carburant aux résidents.
Les capacités d'entreposage dans les divers magasins visités consistaient d'un « méli-mélo » d'installations. Contrairement aux opérations de détail du Sud, une grande capacité d'entreposage est presque toujours requise pour les opérations de vente au détail dans les collectivités éloignées. Dans le Sud, le rapport détail/entrepôt est habituellement 6 pi2 d'espace de détail à environ 1 pi2 d'espace d'entrepôt, dans le Nord le rapport était de 1:2 ou 1:1 en termes d'espace d'entrepôt par rapport à l'espace de vente au détail.
L'espace d'entrepôt était requis pour entreposer les provisions de l'épicerie qui arrivaient en général une seule fois par année et qui devaient durer jusqu'à la même période de l'année suivante. Les magasins avaient généralement ce que l'on peut qualifier de deux types d'entreposage: à court terme et à long terme ou dans un entrepôt principal.
L'entreposage à court terme était situé à l'arrière du magasin et consistait d'un espace non réfrigéré où les marchandises étaient amenées de l'entrepôt principal ou d'un réapprovisionnement aérien. Les produits étaient entreposés ou étalés temporairement jusqu'à ce qu'ils puissent être placés sur l'étagère. Certains nouveaux magasins avaient plus d'espace dans cette partie du magasin, mais dans la plupart des magasins, l'espace était petit et très étroit. Une unité de refroidissement d'environ 8 pi2 et un congélateur un peu plus gros que cette unité se trouvaient généralement dans cet espace à l'arrière du magasin.
L'unité de refroidissement était un espace transitoire dans lequel les marchandises expédiées par avion étaient entreposées avant d'être mises sur les étagères du magasin. Le congélateur servait plutôt à l'entreposage, mais celui-ci était également rempli de nouveau lors du réapprovisionnement aérien. Dans certains des magasins indépendants visités, l'entreposage de congélation consistait de congélateurs horizontaux plutôt que de congélateurs-chambre.
La capacité à long terme de l'entrepôt principal était parfois à l'extérieur du magasin dans un bâtiment distinct. Dans peu de cas, l'entreposage à long terme était attenant ou dans le sous-sol.
Souvent, l'espace principal d'entrepôt incluait diverses structures d'entreposage incluant les suivantes :
- semi-remorques
- garage et abris existants
- l'ancien bâtiment de magasin
- une vieille maison
- sous-sols
- conteneurs d'expédition (qu'on appelle habituellement tout simplement « Bidons »)
L'entrepôt était organisé par type de produit. Environ 40 % à 50 % de la superficie de l'entrepôt principal était consacré à un éventail de produits alimentaires. Ces produits étaient entreposés dans une installation qui pourrait être chauffée toute l'année. L'espace d'entrepôt restant était habituellement divisé parmi les articles ménagers (qui ne nécessitent pas de chauffage), le mobilier et la quincaillerie, l'huile et les fournitures de véhicule.
L'entrepôt qui appuie les opérations de vente au détail du Nord est configuré afin de maximiser la quantité de produits entreposés dans l'espace disponible. Toutefois, du point de vue de la récupération et de l'accès à l'inventaire, ce n'est probablement pas l'installation d'entreposage la plus efficace.
Défis d'exploitation d'une épicerie au détail
Le manque de transport aérien fiable ou cohérent est la préoccupation la plus urgente des détaillants dans le Nord. Maintenir leurs tablettes garnies lorsque les avions sont maintenus au sol en raison des conditions météorologiques est un problème fréquent. La détérioration devient une préoccupation majeure lorsque les avions sont maintenus au sol pendant l'escale intermédiaire du trajet, ce qui complique les retards. Il arrive parfois que, lorsque le réapprovisionnement aérien arrive, une grande partie du fret doit être jetée. Comme un gérant a noté, dans le Sud, si votre envoi n'arrive pas, vous prenez le téléphone et un autre camion l'apporte à destination, parfois en quelques heures. Cet individu a signalé que son magasin n'avait pas reçu de nouveau stock depuis une semaine.
Le réapprovisionnement est un défi, et le caractère saisonnier de ces défis ajoute aux préoccupations. L'effort principal s'articule autour de la maximisation des envois par le mode de transport le moins coûteux. Habituellement, cela signifie réduire au minimum l'utilisation du service aérien. L'objectif est de tirer avantage du transport maritime, des routes saisonnières ou du traversier, laissant le moins possible au transport par avion. Ce qui complique ces efforts est l'augmentation qu'on signale de la part des marchandises périssables ou pour lesquelles le temps de transport est d'une importance cruciale. Le résultat a été que, jusqu'à présent, le caractère saisonnier/ les décisions de réapprovisionnement au niveau macro sont prises par le personnel logistique du siège social mais, dans certains cas, les gérants de magasin sont parties prenantes dans le processus.
Les gérants de magasin Northern interviewés décrivent le système de gestion de commande et de l'inventaire qu'ils utilisent pour passer des commandes de produits à destination de leurs magasins. En plus des chiffres de coût et de volume, le système comprend également de l'information sur les dates de péremption. On a dit que c'est un outil précieux permettant au gérant de commander la quantité appropriée de produits à consommer dans un temps donné.
Sensibilisation et impression de la contribution de NNC
Sensibilisation de la contribution de NNC
Parmi les répondants du groupe de discussion de consommateurs, la sensibilisation à NNC variait de vague à inexistante. Dans plusieurs des groupes de discussion avec les consommateurs, il y n'avait aucune sensibilisation à NNC du tout, même après plusieurs sondes de l'animateur. Dans certaines collectivités, quelques personnes en avaient entendu parler, mais seulement deux individus savaient réellement comment le programme était structuré ou quels produits étaient admissibles à une contribution.
À Garden Hill (Man.), les personnes qui passaient des commandes personnelles plus souvent ont exprimé un plus grand niveau de sensibilisation à l'égard du programme.
Parmi les professionnels de la collectivité et des autorités gouvernementales locales, la sensibilisation à NNC était un peu plus élevée, allant de superficielle à bonne. Le personnel infirmier connait mieux le programme, mais il souligne principalement que NNC n'est qu'un des outils secondaires parmi d'autres pour relever les défis en matière de nutrition dans le Nord. Une fois que le programme a été expliqué plus en détail par l'animateur, quelques personnes se rappelaient avoir vu des affiches dans les magasins et quelques-uns se rappelaient que la contribution était mentionnée sur leur facture d'épicerie. Cependant, plusieurs individus ont exprimé des doutes quant à savoir si le magasin leur passait vraiment la contribution.
« Le prix n'a pas vraiment beaucoup changé, donc ça ne change pas grand chose. Si les gens remarquaient un changement dans les prix à cause de NNC, je pense (qu'ils commenceraient) à se pencher vers (les produits de NNC). Beaucoup de produits auxquels NNC contribue sont des choses que les gens n'achètent pas souvent. »
Le manque de sensibilisation des consommateurs pourrait s'expliquer, jusqu'à un certain point, par la façon dont les différents gérants de magasin communiquaient la présence du programme dans leurs magasins.
Un détaillant inscrit au programme NNC doit s'engager à faciliter les échanges avec les magasins au sujet de NNC. Selon le Manuel national du programme Nutrition Nord Canada pour les bénéficiaires du programme et le formulaire de demande de revendeur de NNC, ce qui suit est exigé des détaillants enregistrés :
- doit accepter de rendre le programme visible et la contribution transparente pour les consommateurs par des messages sur les reçus de caisse ainsi que des affiches et des présentoirs en magasin fournis par AADNC.
- doit accepter de soutenir des activités d'éducation nutritionnelle en magasin en collaborant avec les travailleurs non spécialisés et les professionnels de la santé financés par Santé Canada.
Dans les collectivités visitées, tous les magasins de détail inscrits au programme NNC communiquaient, sous une forme ou une autre, la présence de la contribution sur les produits. Il y avait cependant des différences d'un magasin à l'autre, en termes des façons dont l'information sur le programme était affichée et les produits admissibles identifiés. Autrement dit, il était clair que certains magasins développaient indépendamment du matériel de promotion outre ce qui était exigé et fourni par AADNC. Il n'y avait aucune tendance régionale marquée dans les efforts de communication.
Certaines affiches d'étagère étaient plus efficaces parce qu'elles indiquaient les prix des produits avec et sans la contribution de NNC (voir ci-dessus). Elles effectuaient le calcul. Ces affiches d'étagère plus détaillées ont seulement été observées dans des collectivités du Nord du Manitoba et de l'Ontario.
Les magasins appartenant à une plus grande chaîne, notamment le magasin Northern, semblait mieux renseigner les consommateurs. Les renseignements sur le programme NNC dans les magasins indépendants étaient très sporadiques, tenant compte du fait que seuls les détaillants inscrits au programme sont assujettis aux exigences de rendre la contribution transparente.
Un certain nombre de facteurs contribuent à la faible connaissance du programme NNC parmi les résidents locaux.
- selon des conversations avec les consommateurs, on percevait les retombées de la contribution du programme sur leur budget d'épicerie comme négligeables car ils n'affectaient pas manifestement leur budget. En conséquence, ce n'était pas quelque chose qu'ils recherchaient lorsqu'ils effectuaient leurs achats.
- la contribution de NNC était moins bien connue car elle était souvent confondue avec d'autres programmes régionaux de subventions alimentaires dans le Nord. Au Nunavik et au Labrador, il y a des programmes administrés aux échelons provincial ou régional qui existent depuis plus longtemps et qui sont donc mieux connus.
- au Nunavik, l'administration régionale Kativik a récemment élargie le Programme visant les aliments et les produits, qui offre un rabais de 20 % à 40 % sur une liste de produits d'épicerie de première nécessité. Certains articles, tels que des les fruits et légumes frais, sont également subventionnés par l'intermédiaire de NNC, tandis que d'autres articles ne le sont pas. Dans la Co-op de Quaqtaq, Qc, l'impact des subventions sur certains produits est beaucoup plus visible par rapport à l'information sur le programme NNC.
- les préoccupations au sujet de la transparence limitent également la sensibilisation au programme NNC. Dans de nombreuses collectivités, les représentants du gouvernement local interviewés ont exprimé une grande préoccupation au sujet de la façon dont la subvention était appliquée dans leur(s) magasin(s). De leur point de vue, on ne faisait pas suivre la subvention et leurs demandes répétées au(x) magasin(s) de répondre et leurs questions ne sont pas été traitées de manière satisfaisante. Dans ces cas, la sensibilisation au programme parmi les représentants du gouvernement local était bonne ; cependant, leurs questions au sujet de la façon dont la contribution était appliquée dans leur collectivité les rendaient moins susceptibles de promouvoir le programme à la population locale.
- l'application incohérente de la contribution NNC en raison des moyens de transport dans la collectivité. À Aklavik, T.N.-O. et à Rigolet, T.-N.-L., il y avait des périodes au cours de l'année (l'hiver à Aklavik et l'été à Rigolet) où le moyen le plus efficace de transporter des produits admissibles à NNC était par voie terrestre ou maritime (donc pas admissibles à NNC). Un autre aspect qui compliquait cela était à quel point la contribution était appliquée. Dans certains cas, les grossistes du Sud fournissaient le produit admissible à NNC et appliquaient la contribution de leur côté. Dans ces cas, le magasin n'était pas responsable de faire suivre la contribution. Cela signifiait que certains magasins locaux qui ne sont pas inscrits au programme NNC, mais qui ont accès à des produits admissibles à NNC auprès d'un fournisseur inscrit du Sud, n'ont pas à fournir le même niveau de communication à leurs clients.
Bien que la sensibilisation au programme fût faible et qu'on se demandait si on faisait suivre la contribution au consommateur final, un bon appui de l'esprit et de la structure du programme a également été exprimé par les consommateurs. Les consommateurs, les représentants du gouvernement local et les travailleurs de soutien appuyaient la notion d'un système qui subventionne le transport efficace et les choix alimentaires plus sains par les détaillants.
Impressions de la contribution NNC
NNC administre un programme de subvention aux commerces de détail des aliments afin d'encourager la livraison d'aliments sains et nutritifs aux collectivités du Nord dans un environnement où les consommateurs jettent habituellement le blâme sur les sociétés de transport (« trop gourmandes ») pour les prix élevés. Dans les entrevues, la suggestion que les frais de transport ne sont qu'un des nombreux facteurs qui contribuent aux coûts élevés des denrées alimentaires du Nord avait tendance à ne pas avoir d'effets sur les consommateurs.
Malgré les efforts déployés par les chercheurs de NRG afin d'explorer en profondeur la complexité de la chaîne d'approvisionnement, aucun lien n'a été perçu entre les coûts d'exploitation plus élevés de commerces « brique et mortier » dans le Nord et les prix d'achat dans le Nord par opposition aux achats faits à l'extérieur. L'enjeu des coûts d'épicerie est principalement...
« Les compagnies trop gourmandes... parce que je connais le prix de mon programme Aliments-poste (achats en ligne), et le prix qu'il coûte de le faire expédier ici, et puis vous allez chez Northern et il coûte deux fois plus que le prix de mon programme Aliments-poste... est-ce que le papier d'emballage de Northern est fait en or ? »
Cela atténue l'avantage perçu de la contribution NNC, parce que même avec une contribution élevée aux détaillants, les autres éléments de coûts qui sont aussi élevés et qui contribuent au coût total de ce produit affaiblissent l'effet net sur le prix des produits admissibles à NNC.
Beaucoup de résidents croient que la contribution de NNC devrait se traduire en des prix comparables aux prix qu'on voit dans les magasins au Sud. Par exemple, la subvention devrait combler l'écart du transport de produits d'épicerie par traversier ou par avion. Étant donné que les prix sont plus élevés que dans le Sud, les membres de la collectivité se demandent vraiment si on fait passer la contribution au consommateur.
« Si vous marchez dans le magasin et vous voyez qu'ils ont des petites étiquettes avec les prix de Nutrition Nord, c'est toujours comme 10 ou 20 cents moins cher que le prix original, alors où est le reste des (économies)? »
Si une contribution est appliquée et réduit le prix, dans certains cas, de quelques cents seulement, les consommateurs peuvent présumer que le magasin ne fait pas suivre la contribution totale de NNC. La perception qu'ont les consommateurs souligne la nécessité d'une communication soutenue au sujet du programme NNC et de la raison d'être pour les niveaux de contribution. L'impact de la contribution sur le prix de vente d'un élément est lié aux facteurs suivants :
- la collectivité pour laquelle le produit est acheté ;
- le poids réel de l'élément ; et,
- s'il s'agit d'un produit admissible à NNC de niveau 1 ou de niveau 2.
La contribution de NNC est appliquée par kilogramme et, dans certains cas, des articles admissibles à NNC peuvent peser seulement quelques centaines de grammes. Les contributions de niveau 1 dans les collectivités admissibles à une contribution complète varient de 1,20 $ par kg dans certaines collectivités du Nord du Manitoba telles que Gods River et Little Grand Rapids à 16 $ par kg à Grise Fiord, NU. Le taux médian de contribution de niveau 1 aux 84 collectivités admissibles à une contribution complète est environ 2,60 $ par kg, ce qui est de la contribution de niveau 1 à Fort Severn, en Ontario. Au cours des visites de magasins à Fort Severn, il a été noté que le prix avant contribution d'une canette de 283 ml de jus d'orange concentré congelé était 3,96 $ et la contribution de NNC de 0,80 $ était indiquée sur cette canette de jus d'orange concentré congelé. Étant donné un poids total d'environ 300 grammes, cela semble être la contribution appropriée, mais, en raison de son faible poids, la réduction de prix en valeur nominale peut ne pas sembler spectaculaire.
Il semble que les consommateurs ne tiennent pas toujours compte du poids du produit lorsqu'ils évaluent l'incidence de la contribution de NNC. Selon des renseignements anecdotiques, quelques consommateurs ayant pris part aux entretiens suggèrent que la plus grande épargne observée depuis l'introduction de NNC est sur les articles tels que les fruits et légumes frais, peut-être plus cohérents avec les produits de niveau 1 et leur tendance à être vendus à des poids plus élevés que d'autres produits de niveau 1.
Les perceptions qu'on ne fait pas suivre toute la contribution est plus fréquente lorsque la discussion passe aux produits de niveau 2. La contribution de niveau 2 dans les collectivités admissibles à une contribution complète varie de 0,05 $ par kg dans certaines collectivités du nord du Manitoba comme Gods River et Little Grand Rapids à 14,20 $ par kg Grise Fiord, NU. Le taux de contribution de niveau 1 à Grise Fiord est 57 % plus élevé que pour la collectivité au deuxième rang, Resolute, NU. Pour le niveau 2, l'écart est encore plus grand. Le taux de contribution de Grise Fiord est 69 % plus élevé que celui de Resolute, NU.
Le taux médian de contribution de niveau 2 aux 84 collectivités admissibles à une contribution complète est environ 0,80 $ par kg, mais 30 % des collectivités ont seulement droit à une contribution de niveau 2 de 0,05 $ par kg. Dans le cas des articles admissibles à une contribution de niveau 2, l'incidence de la contribution sur le prix de vente peut être relativement minime, surtout dans les collectivités qui ont des taux de contribution plus faibles.
D'après les discussions, les résidents locaux n'accordent que peu d'attention à la part de la différence de prix attribuable aux autres coûts d'exploitation dans le Nord (carburant, main-d'œuvre, retrait, etc.).
En général, les répondants dans les groupes de discussion n'ont pas signalé que NNC avait incité des changements dans leurs habitudes d'achat. Cela dit, ils ont réagi positivement à l'idée d'un programme qui a pour but de rendre l'accès aux aliments sains plus abordable.
Impressions des détaillants au sujet de NNC
Les détaillants accueillent généralement bien le programme NNC et croient qu'il offre un avantage mesurable qui appuie la livraison d'aliments nutritifs. Les exploitants de magasins Northern et les gérants des coopératives sont très sensibilisés au programme. Certaines des plus petites chaînes ou des magasins individuels sont encore en phase d'ajustement aux procédures de NNC, et plusieurs magasins ne participent pas au programme en ce moment.
Les détaillants ont déclaré que le mandat de NNC est clair – appuyer la livraison d'aliments nutritifs. Ils ont également indiqué que le processus est efficace. Le programme permet aux détaillants de travailler directement avec les transporteurs dans le but de rendre les chaînes d'approvisionnement plus efficaces.
Dans certains cas, les gérants de magasin ont appliqué des subventions supplémentaires sur certains articles. Un gérant a indiqué avoir vendu un contenant de 4 litres de lait à un prix inférieur au coût de son magasin. Il utilisait des marges de profit réalisées sur d'autres articles non alimentaires dans le magasin pour appuyer la vente de ce produit admissible à NNC. Bien que louable en principe, cela n'est possible que si la vente d'articles non admissibles est suffisamment forte pour appuyer cette stratégie.
Sensibilisation à la santé et à la nutrition – NNC et son rôle
Dans toutes les collectivités visitées par les chercheurs de NRG, les résidents locaux croyaient qu'ils n'avaient pas une bonne compréhension de quels aliments sont sains, ni comment préparer des repas d'une manière plus saine. Cette croyance était plus évidente dans les régions du Grand Nord, y compris au Nunavut, au Territoires du Nord-Ouest, au Nunavik et au Labrador. Lors des discussions, il était clair que beaucoup d'individus s'en tenaient à l'ancienne hypothèse que si les magasins le vendent, « ça doit être bon pour vous ». Sachant que le choix et la variété de produits offerts dans les magasins a augmenté au cours des années, ce n'est clairement pas le cas. Les entrevues avec les consommateurs de la collectivité expriment ce sentiment clairement :
« Quand les magasins ont fait leur arrivée ici, la population Inuit a pensé que rien ne pouvait être aussi mauvais pour vous. Vous viviez de la terre. Tout ce que vous mangiez était bon pour vous. Il n'allait pas (y avoir quelque chose) qui ferait pourrir vos dents – qui vous donnerait le diabète. Alors quand les magasins et leur nourriture sont venus, qui allait leur dire que ce n'était pas sain pour vous ? Donc, les parents nourrissaient leurs enfants inconsciemment à des aliments malsains... »
« Santé Canada devrait faire plus d'étiquetage en Inuktitut pour les aînés. »
« Pour les aînés, l'étiquetage de NNC est comme regarder un mur blanc. »
« Quand nous (les aînés) allons au magasin, nous ne pouvons pas différencier entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. »
Avec des idées profondément enracinées telles que celles-ci, il n'est pas surprenant que les programmes d'éducation pour une vie saine ou des cours sur la préparation des aliments ne parviennent pas toujours à gagner du terrain.
Les barrières pour élargir les options d'alimentation et de nutrition pour les collectivités du Nord sont nombreuses et certaines régions sont fermement ancrées dans les traditions culturelles et les normes des ménages. Par exemple, une infirmière dans une collectivité du Nunavut a décrit une situation où beaucoup de ménages fonctionnant avec un régime alimentaire traditionnel complété par des repas congelés, où on n'a pas besoin d'un grand nombre d'ustensiles de cuisine. L'infirmière a souligné que dans cette situation, « ça ne sert à rien d'enseigner à quelqu'un comment faire la cuisine si elles n'a pas de casseroles. »
Quand le programme de NNC a été pleinement expliqué et discuté, les résidents ont pris conscience du lien entre la saine alimentation et le programme NNC. Selon les discussions de groupe avec les résidents et les professionnels de la collectivité, le lien repose essentiellement sur l'inclusion du mot « nutrition » dans le nom du programme et moins sur son affiliation avec Santé Canada.
Les travailleurs de la santé sont une source importante pour communiquer des messages sur la saine alimentation. Les programmes (tels que NNC) visant à réduire les coûts des aliments nutritifs sont perçus comme une étape utile, mais les infirmières, les éducateurs et les responsables gouvernementaux locaux reconnaissent universellement que c'est seulement une partie de la réponse si l'on veut encourager une alimentation plus saine parmi les résidents du Nord.
À travers les dix collectivités dans cette étude, les chercheurs de NRG ont reçu des commentaires au sujet d'un large éventail de programmes d'éducation portant sur la préparation des aliments et la saine alimentation offerts aux résidents. Voici un échantillon de ces efforts :
- cours de préparation de repas au Collège de l'Arctique à Igloolik et à Arviat, NU.
- cours de préparation de repas pour les femmes enceintes à Quaqtaq, Qc.
- les programmes de préparation à la vie d'adulte ou d'économie familiale sont communs dans les écoles secondaires du Nunavut.
- le personnel du centre communautaire à Puvirnituq, Qc organise des foires alimentaires pour montrer des façons de cuisiner sainement.
- les programmes d'éducation sur le diabète sont très actifs dans le nord du Manitoba (Lac Brochet, Garden Hill) et dans les collectivités de l'Ontario (Fort Severn).
- À Fort Severn, le gouvernement local a embauché un nutritionniste (distinct du Centre de santé) qui visite la collectivité toutes les 4 à 6 semaines pour offrir des cours de cuisine et des discussions au sujet des conseils de saine alimentation. Cet individu a fait un effort particulier à engager des hommes dans l'apprentissage de la cuisine et la saine alimentation.
- de nombreux programmes parascolaires pour cuisiner et manger santé sont offerts aux enfants d'âge scolaire par les diététiciennes du Centre de santé.
- des activités d'organisations non gouvernementales comme le Food Security Network (présent à Rigolet et à Iqaluit) promeuvent les programmes de chasse, de jardinage et de cuisine lors de tournées à travers différentes régions.
Les programmes de repas dans les écoles sont importants, car il a été signalé qu'un grand nombre d'enfants dans les écoles sautent des repas régulièrement. La participation aux programmes de repas dans les grades supérieurs est plus inégale et pas toujours offerte. À Rigolet et à Lac Brochet les éducateurs interrogés étaient des consommateurs assez actifs à l'extérieur de la collectivité qui avaient manifesté leur intention d'apporter des approvisionnements de manière abordable pour que l'école puisse fournir un programme régulier de repas à ses étudiants. Dans toutes les collectivités où il opère, le magasin Northern fournit des produits alimentaires à des programmes de repas à l'école à un coût réduit, généralement de 15 % à 20 %.
Achats faits à l'extérieur
Dans le but de cette étude, les achats faits à l'extérieur sont définis en tant que le magasinage/ l'achat d'articles d'un commerce de vente au détail ou de grossistes (en ligne ou en personne) situé à l'extérieur du magasin de la collectivité locale.
Afin d'acheter des marchandises à l'extérieur de la collectivité, deux facteurs doivent toujours exister :
Un niveau raisonnable de revenu disponible et/ ou l'accès au crédit. Comme précédemment mentionné, de nombreux résidents de ces collectivités sont moins bien nantis et une grande partie de la population n'a qu'un revenu fixe – le système de soutien du revenu du gouvernement. L'accès au capital pour faire un achat important d'épicerie, ainsi que les coûts d'un voyage aller-retour à l'extérieur de la collectivité, dans le cas des achats faits à l'extérieur, peuvent être un défi.
Un accès raisonnable et modérément abordable hors de la collectivité. À la lumière de cette étude, les collectivités qui disposent de l'accès aux routes d'hiver ou à un service régulier de traversier à une collectivité mieux desservie (c'est-à-dire, à des routes toutes saisons) sont plus susceptibles de faire des achats d'épicerie à l'extérieur de la collectivité.
Les résidents ont cité deux raisons pour faire des achats à l'extérieur de la collectivité : pour économiser de l'argent et pour accéder à une plus grande sélection de produits de meilleure qualité. Après un court débat, certains résidents ont reconnu qu'après les frais de livraison, les achats faits à l'extérieur de la collectivité ne se traduisaient pas par de grosses économies, mais même des petites économies aident au budget des ménages et qu'un plus grand choix était toujours attrayant.
Achats faits à l'extérieur « en se déplaçant »
Le fait de quitter physiquement la collectivité pour faire des achats est plus fréquent dans les collectivités qui ont une option de transport abordable. Cette option de transport est plus susceptible d'être une route d'hiver, à l'exception des collectivités telles que Rigolet, qui bénéficient d'un service de traversier régulier. Dans les régions du Grand Nord, voyager à l'extérieur de la collectivité est coûteux et généralement limité aux personnes du Sud qui travaillent dans le Nord ou aux représentants des gouvernements locaux. Ainsi, dans les collectivités plus éloignées (Nunavut), un large segment de la population ne fait pas d'achats à l'extérieur de la collectivité.
Au Nunavik, faire des achats à l'extérieur de la collectivité a été « institutionnalisé » en bonne partie à cause de la Convention de la Baie James et du Nord québécois, qui offre aux résidents un nombre limité de voyages subventionnés hors de leur collectivité.
Lorsque le voyage à l'extérieur de la collectivité est effectué par voie aérienne, le volume d'achat est relativement faible. Les transporteurs aériens régionaux ont des restrictions de poids passagers en termes de la quantité de marchandises que les individus peuvent transporter avant de devoir s'acquitter des frais additionnels de fret. Cette quantité est habituellement 30-35kg.
Voyager à l'extérieur de la collectivité par voie aérienne est coûteux (à moins que le voyage soit subventionné) et donc pas un mode souvent choisi à des fins uniques de magasinage. Habituellement, le magasinage se produit lorsqu'il est nécessaire de prendre un vol à l'extérieur de la collectivité pour une autre raison — médicale ou professionnelle. Lors de ces voyages, on rapporte presque toujours des épiceries ou des marchandises dans la collectivité.
Une grande gamme d'articles est habituellement achetée, y compris certains articles d'épicerie, mais aussi une quantité importante de produits d'entretien ménager, de literie et de vêtements. Quelques personnes ont mentionné qu'elles sont un peu limitées en termes de la quantité d'épicerie qu'elles pourraient ramener à cause d'un manque d'espace de stockage dans leur domicile (principalement pour les marchandises sèches et emballées).
Dans deux collectivités (Aklavik, T.N.-O. et Rigolet, T.-N.-L.), les résidents locaux ont identifié deux méthodes supplémentaires d'accéder à des produits d'épicerie à l'extérieur de la collectivité. Dans ces collectivités, des fournisseurs externes visitent la collectivité, soit par camion en utilisant la route d'hiver (Aklavik) ou par traversier (Rigolet), chargés de viandes ou de fruits et légumes frais. Ils ont tendance à visiter la collectivité à quelques reprises chaque saison.
Voyages organisés par route d'hiver ou par voie maritime pour faire des achats à l'extérieur
L'effort annuel de réapprovisionnement à destination de la collectivité est un moyen courant de recevoir des marchandises.
Au Nunavut et au Nunavik, des entreprises vendent aux individus des caisses à transporter dans la collectivité sur le navire de réapprovisionnement maritime. Des propos recueillis dans la collectivité, ainsi que lors des entrevues avec les fournisseurs, certains de ces clients avaient tendance à être des personnes du Sud qui travaillent dans le Nord. Une des raisons pour cela était le coût initial pour remplir une grande caisse avec des produits d'épicerie et des articles ménagers.
Fort Severn, Ont., est un exemple où il existe un système bien organisé pour faire des achats à l'extérieur. On offre à quarante personnes de l'espace dans une semi-remorque entrante qui quitte la collectivité pour se rendre à Winnipeg. Le gouvernement local a établi un processus par lequel les individus sont en mesure de placer des commandes parmi une liste de fournisseurs sélectionnés (Costco, Canadian Wholesale, etc.) qui ont fourni une liste de prix de produits disponibles à l'achat (pour la plupart des marchandises sèches). Les résidents sont tenus de dépenser un minimum de 1 000 $ par commande (certains individus recrutent d'autres familles pour aider à remplir leur commande). Outre les 1 000 $, les résidents doivent payer le fret — environ 300 $ par personne.
Le gouvernement local à Fort Severn donne également un appui financier à un voyage réservé aux aînés sur une route d'hiver pour qu'ils puissent faire des achats à l'extérieur. Il s'agit d'un service gratuit aux aînés pour qu'ils puissent ramener une quantité de produits d'épicerie essentiels : farine, sucre, sel, huile de cuisson, céréales, etc.
Achats faits à l'extérieur - en ligne
Une autre forme d'achats à l'extérieur s'effectue en ligne. Ceci est assez fréquent et comporte généralement l'achat d'articles non alimentaires tels que l'électronique, les médias tels que des DVD, des jeux, des livres et des vêtements pour les adultes et les enfants. Cette pratique semble être répandue tout au long de l'année.
Pour les consommateurs sur Internet, il pourrait y avoir une réaction dans l'avenir en ce qui concerne une grande commande provenant du Sud. Dans le passé, les détaillants comme Wal-Mart, Amazon et Best Buy offraient régulièrement un service de « livraison gratuite ». Plus récemment, cependant, les détaillants ont commencé à remarquer le coût réel de l'expédition vers le Nord, et des frais d'expédition sont maintenant appliqués dans un plus grand nombre de cas. Cela pourrait bientôt devenir une pratique universelle.
Achats faits à l'extérieur - commandes personnelles / produits NNC expédiés directement
Tel que mentionné plus tôt dans cette étude, il y a 18 fournisseurs du Sud inscrits à NNC auprès desquels les résidents du Nord peuvent placer des commandes directes. Ces fournisseurs du Sud inscrits à NNC vendent des articles admissibles et non admissibles. Un client (individu, institution sociale, établissement ou petit détaillant) peut communiquer avec un fournisseur du Sud inscrit à NNC comme Harris Meats, Arctic Buying Co. ou Marché Central du Nord et placer une commande. La société remplit et expédie la commande dans la collectivité par voie aérienne. Ces compagnies offrent le taux de contribution appropriés sur les articles admissibles.
Selon l'information recueillie dans les dix collectivités ayant fait l'objet de la présente étude, il n'y a aucune approche cohérente de commandes personnelles qui vise tout le Nord du pays. Il semble que les entreprises de commandes directes dans le Sud se concentrent sur certaines régions et collectivités en particulier et pour qui elles ont établi des relations avec les sociétés de transport.
La taille des commandes directes varie, mais les commandes personnelles sont rarement d'une valeur de moins de 100 $ et peuvent s'élever à 500 $. Il est à noter que ce montant comprend les produits admissibles et non admissibles à NNC.
D'après les interviews des chercheurs de NRG, l'utilisateur qui place des commandes directes / personnelles le plus fréquemment aux territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au Nunavik avait tendance à être une personne du Sud qui travaille dans le Nord, par opposition à un résident autochtone. Au Nunavut et au Nunavik, certaines personnes ont indiqué que, dans le cadre d'une entente avec leur employeur, elles sont en mesure de faire expédier des produits d'épicerie du Sud et les coûts de fret sont couverts. Cela a encouragé les personnes à augmenter le nombre de commandes personnelles directes qu'elles placent régulièrement. Dans le nord du Manitoba et de l'Ontario, les résidents locaux sont beaucoup plus susceptibles de placer des commandes personnelles directes et plus en équilibre avec les habitudes d'utilisation des personnes du Sud qui travaillent dans le Nord.
À Arviat, NU, certains détaillants ont commencé à développer des portails d'achats à l'extérieur pour les résidents qui ne sont pas familiers avec ce processus ou qui veulent tout simplement tirer profit des connaissances que les détaillants ont du système. Le magasin Valu Lots de la North West Company, qui offre ces services, est également un fournisseur du Sud inscrit à NNC.
Perceptions des achats faits à l'extérieur
Les détaillants du Nord, en particulier ceux qui ne placent pas de commandes en ligne pour leurs clients, perçoivent la pratique des achats à l'extérieur de la collectivité comme ayant un effet quelque peu négatif sur leurs activités d'affaires dans la collectivité.
Dans les opérations du Nunavut, les achats faits à l'extérieur « en se déplaçant » semblent être perçus de manière assez neutre, mais la croissance du marché des commandes personnelles est une source de préoccupation. Le contraire est plus probable dans les régions du Nord avec service de routes d'hiver. Dans ces collectivités, le niveau d'achats faits à l'extérieur « en se déplaçant » a été plus souvent noté que les commandes personnelles.
Lorsqu'on a demandé aux gérants et au personnel du siège social des détaillants inscrits à NNC ce qu'ils font pour y remédier, la réponse a été de chercher à maximiser l'efficacité tout au long du réseau d'approvisionnement et de logistique afin de fournir aux clients le meilleur prix possible.
Alors que les magasins « brique et mortier » fournissent des emplois à la collectivité et peuvent fournir d'autres services à la collectivité, les résidents ne semblent pas avoir d'inquiétudes au sujet des achats faits à l'extérieur. Malgré maintes questions au sujet des retombées sur les entreprises locales, il y avait peu d'inquiétudes exprimées quant aux conséquences éventuelles pour les détaillants locaux.
Aliments traditionnels
Les aliments traditionnels, cette richesse collective de la chasse et de la pêche, font partie intégrante du régime alimentaire et de la société dans le Nord. Les membres de la collectivité reconnaissent presque universellement l'importance des aliments traditionnels à leurs collectivités et ils souhaitent que la pratique de la collecte et de la distribution d'aliments traditionnels continuent d'être une partie importante de leur culture. Dans les groupes, tous les participants ont indiqué qu'ils aimeraient être en mesure d'augmenter leur consommation d'aliments traditionnels. Dans la plupart des collectivités de l'étude, les personnes ont mentionné une préférence particulière pour le caribou.
Alors qu'il y a un fort désir d'avoir un composant d'aliments traditionnels sains, certains répondants ont indiqué que les aliments traditionnels ne sont pas aussi abondants qu'ils l'avaient été dans le passé. Un des défis dans ce sens, c'est la fluctuation naturelle dans la taille des troupeaux de caribous.
Les répondants à Igloolik, à Rigolet et à Lac Brochet étaient les plus susceptibles de citer ces préoccupations. Les répondants à Rigolet ont souligné que l'interdiction actuelle de chasse au caribou a eu un effet sur le mélange de gibier sauvage chassé ou piégé pour les aliments traditionnels. À Igloolik, les répondants ont indiqué qu'une grande partie de leur caribou et de leur omble chevalier est expédiée en provenance de la région de Kivalliq. Les résidents de Lac Brochet ont déclaré que les conditions forestières entourant la collectivité l'année dernière ont fait que le caribou est plus loin que d'habitude et plus difficile à chasser.
Certains représentants du gouvernement à Arviat, NU ont dit que Kivalliq semblait être raisonnablement bien placé à l'heure actuelle pour desservir ses besoins pour les aliments traditionnels et ont appuyé des exportations vers le Baffin dans le passé. Aklavik, T.N.-O. semble également avoir bon accès aux caribous et à d'autre gibier sauvage présentement. Cependant, il y a eu aussi des réductions de récoltes admissibles du caribou dans certaines régions au cours des dernières années.
Au Nunavik, tandis que les aliments traditionnels sont importants et recherchés, beaucoup de résidents ont dit que c'est également de plus en plus coûteux de chasser. Ceci, en plus du fait que certains jeunes résidents montrent des signes de désintérêt dans la pratique de la chasse, ce qui est préoccupant.
À Garden Hill, la pêche est populaire parmi les résidents locaux, mais un nombre notable de personnes n'a pas fait un effort pour obtenir des aliments traditionnels. À Fort Severn les aliments régionaux sont une partie importante de l'alimentation domestique locale. Il y a une abondance de différents aliments traditionnels — oies, caribou, petit gibier et poisson — suffisamment pour que les congélateurs soient bien remplis.
Certaines collectivités maintiennent un congélateur communautaire pour entreposer les aliments traditionnels et les distribuer aux membres de la collectivité. Dans ces collectivités, un effort est fait pour s'assurer que les personnes âgées et les ménages qui font face au diabète reçoivent une part des aliments traditionnels. Le montant alloué est gratuit. À Rigolet, les chasseurs sont appuyés financièrement sous forme d'une petite allocation pour couvrir une partie des coûts liés à la récolte des aliments traditionnels. Cela ne semble cependant pas être le cas dans d'autres collectivités.
À l'heure actuelle, une grande partie des aliments traditionnels est généralement traitée à l'extérieur de la structure formelle de vente au détail de la collectivité. Le chasseur, une fois que les besoins de son ménage sont satisfaits, peut apporter le surplus à des amis ou à de la famille soit pour le vendre, l'échanger ou le partager. Alternativement, le surplus peut être expédié à d'autres collectivités ou vendu à travers le système d'alimentation au détail dans la collectivité. Dans ce dernier cas, on espère que les aliments traditionnels respectent les normes établies par l'Agence canadienne d'inspection des aliments par inspection dans une installation approuvée par l'Agence canadienne d'inspection des aliments. L'inspection de l'Agence canadienne d'inspection des aliments ajoute des délais et des coûts au processus, mais elle est en place pour assurer la sécurité alimentaire. Un représentant du gouvernement du Nunavut a fait observer que le niveau de participation de l'Agence canadienne d'inspection des aliments varie, selon la distribution et la destination des aliments traditionnels. Comme il l'a indiqué, dans certains cas « l'ACIA n'est pas impliquée. » Cependant, les résidents s'inquiétaient du fait que lorsque les aliments traditionnels étaient disponibles au magasin local, ils étaient généralement presque aussi chers que la viande du Sud et donc pas accessibles à tous les ménages.
Au sein d'une collectivité, l'accès aux aliments traditionnels n'est pas universel. Certains ménages n'ont pas une motoneige (équipement standard pour la chasse moderne dans le Nord), ou quelqu'un dans leur ménage, qui possède une compétence pour la chasse. Dans ces cas, le ménage dépend du surplus provenant d'autres ménages ou de l'achat dans les magasins d'un produit inspecté par le gouvernement.
Puisque les niveaux de pauvreté sont une préoccupation importante et qu'il y a un désir de réduire l'insécurité alimentaire, on pourrait considérer les aliments traditionnels comme outil aidant à réduire ces pressions. La possibilité pour les ménages d'étirer leur budget alimentaire est un fait, et les aliments traditionnels, de par leur nature intrinsèquement régionale, sont un peu isolés des impacts liés au coût du transport (bien que la chasse moderne utilise généralement des motoneiges qui comportent une composante de carburant provenant du Sud). En outre, la chaîne d'approvisionnement plus courte peut être moins vulnérable aux retards dus au mauvais temps et aux autres défis associés au transport par voie aérienne ou maritime dans le Nord.
En général, dans les collectivités ayant fait l'objet de la présente étude, les détaillants du Nord n'entreposent pas beaucoup d'aliments traditionnels. Les commerces de détail dans les collectivités d'Arviat, NU, d'Igloolik, NU, d'Iqaluit, NU et d'Aklavik, T.N.-O. ont commencé à vendre des aliments traditionnels dans leurs magasins. Les magasins Northern à Arviat et Igloolik (et NorthMart à Iqaluit) avaient des congélateurs horizontaux bien visibles avec de l'omble chevalier. L'omble chevalier se vend environ 17 $ par kg, un prix un peu plus élevé que paieraient les résidents de la région. On dit que l'omble chevalier ne provient pas nécessairement de source locale et qu'il est acheminé par l'intermédiaire de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et/ou de l'organisme d'inspection territorial.
Certains détaillants indépendants locaux ont exprimé leur frustration par rapport aux règles de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et de l'Office de commercialisation des poissons d'eau douce qui les empêchent de vendre du poisson local dans leur magasin. Il était évident des commentaires des détaillants qu'ils perçoivent les processus de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et/ou de l'organisme d'inspection territorial comme étant un coût additionnel qui augmente le coût de vente des aliments traditionnels dans les magasins locaux, et qui compliquent également le processus d'obtention du produit au magasin pour la vente.
Dans de nombreux endroits du Nord, les gouvernements locaux maintiennent des congélateurs communautaires auxquels les chasseurs locaux peuvent faire un don d'aliments traditionnels (ou dans le cas de Rigolet, recevoir une petite allocation pour leur contribution). La présence de ces congélateurs, ou l'abondance du gibier en général, diminuent la probabilité de vente des aliments traditionnels au magasin local.
Attentes et rôle des commerces de détail « brique et mortier »
La discussion qui suit a révélé le plus grand écart entre les opinions exprimées par les consommateurs lors du groupe de discussion et celles exprimées par les détaillants.
Impressions des résidents locaux
Les résidents locaux ont été invités à évaluer le rôle, le cas échéant, des magasins locaux au-delà du simple endroit où on va acheter de la nourriture. Les répondants ont clairement perçu la nécessité des commerces de détail, mais ne semblaient pas avoir de loyauté envers les magasins ou d'affinité avec eux. C'était le cas même avec les coopératives, bien que les membres ont reconnu que les chèques de dividendes étaient parfois associés à l'adhésion.
Il y avait des sentiments mitigés quant aux rôles des magasins dans la collectivité. En général, on les perçoit comme étant là juste pour faire de l'argent. Dans le cas du magasin Northern, les répondants ont souvent ajouté le commentaire que les profits quittaient leur collectivité en destination du Sud, ou, selon quelques individus dans une des collectivités, pour appuyer les opérations de vente au détail dans des collectivités moins rentables.
Parmi les dix collectivités visitées, ces points de vue n'ont pas varié en termes de la région ou du nombre de magasins dans la collectivité, c'est-à-dire s'il y avait une seule épicerie ou de multiples opérations de détail.
Les magasins Co-op et Northern ont suscité des réactions positives en raison de leur soutien aux événements communautaires, mais cette reconnaissance ne semble pas durer longtemps. Le programme de la Co-op, qui offre un appui financier pour le séjour hors de la collectivité des membres (et membres de leur famille) qui ont des problèmes de santé et qui voyagent au Sud, est une activité qui avait du potentiel.
Les magasins Northern déclarent qu'ils appuient financièrement les programmes de repas des écoles primaires et secondaires dans toutes les collectivités dans lesquelles elles opèrent. Les éducateurs apprécient grandement cet appui, mais les résidents ont rarement mentionné cette activité comme un exemple de soutien de la collectivité par le magasin Northern.
En outre, il y avait quelques rappels, ici et là, dans quelques collectivités de l'appui du magasin Northern sous forme d'octroi de bourses à des étudiants diplômés. La sensibilisation à cette forme d'appui était plus élevée dans les petites collectivités (taille de la population), par rapport aux grandes collectivités.
À Rigolet, T.-N.-L., une collectivité à magasin unique, le magasin a été reconnu comme un centre social communautaire où les résidents peuvent rencontrer d'autres personnes dans la collectivité. En outre, le magasin était un endroit où on pouvait afficher des renseignements pour communiquer avec tous ceux qui franchissaient les portes du magasin chaque semaine. Un aspect visible lors des visites des principaux points de vente était que, peu importe ce que les résidents pensaient du magasin, si quelque chose se passait à l'intérieur de la collectivité et valait la peine d'être noté, une annonce était affiché sur le babillard à l'entrée du magasin.
Impressions des détaillants
Les gérants de coopératives disent qu'ils ont confiance dans le modèle coopératif où la collectivité est propriétaire du magasin et, par conséquent, liée inextricablement au succès des deux parties. Dans les groupes de consommateurs, même parmi les consommateurs qui sont membres d'une Co-op, peu de preuves existent pour appuyer cette évaluation. Ces personnes ne disent pas qu'elles ont un intérêt dans le succès du magasin Co-op. Ces individus ont cependant toujours hâte de recevoir leur chèque annuel de la coopérative. Ils ont également une bonne opinion des programmes qui appuient les résidents qui doivent se déplacer vers le Sud pour des raisons de santé, mais ils ne se considèrent pas (ou du moins ne parlent pas comme s'ils étaient) actionnaires de leur entreprise.
Les gérants des magasins Northern, en tant que groupe, reconnaissent qu'ils ont un peu plus de travail à faire en comparaison à leurs homologues de la Co-op pour établir une bonne réputation dans la collectivité. Ils reconnaissaient qu'en tant qu'entreprise privée, ils n'ont pas les mêmes liens communautaires que certaines coopératives. Ces gérants ont déclaré qu'ils travaillent très diligemment pour tisser des liens avec la collectivité et montrer aux résidents que les magasins Northern s'engagent dans les collectivités qu'ils desservent. Comme mentionné dans une section précédente, les résidents reconnaissent leurs efforts de participation communautaire (quoique brièvement), mais l'idée du magasin Northern étant une partie importante de la collectivité est une notion plutôt étrangère.
Au cours de la conversation avec les gérants de magasins dans une collectivité, on a identifié un défi que présentent les achats faits à l'extérieur, autant aux opérations « brique et mortier » du détaillant qu'à certains membres de la collectivité qui sont incapables de faire des achats à l'extérieur. Lors des discussions de groupe, plusieurs références ont été faites au sujet de l'achat de toutes les fournitures scolaires du ménage à l'extérieur de la collectivité. Le raisonnement justifiant cela était que la plus grande sélection et les meilleur prix sont dans les magasins à l'extérieur de la collectivité. Plusieurs observations ont été faites quant au manque de fournitures scolaires dans le magasin local.
Une visite au magasin et un entretien de suivi avec les gérants du magasin a révélé que le magasin ne maintient pas beaucoup de fournitures scolaires et le fait rarement. Cependant, les gérants ont souligné qu'il y avait un plus grand inventaire de fournitures scolaires dans le passé mais une grande partie de celui-ci ne se vendait pas. Donc, l'année suivante, le magasin a commandé moins de fournitures scolaires et a éventuellement donné lieu à la situation actuelle où très peu de fournitures scolaires sont disponibles en magasin. Le gérant a reconnu que ça ne valait pas vraiment la peine d'avoir des fournitures scolaires — « Tout le monde les achète à l'extérieur ». Lorsqu'on lui a demandé, le gérant ne savait pas ce que font les résidents de la collectivité (qui ne peuvent pas faire d'achats à l'extérieur de la collectivité) afin de d'obtenir des fournitures scolaires.
Résultats du sondage auprès de gérants de magasins de vente au détail
La firme NRG Research Group a mené un sondage en ligne auprès d'un échantillon de gérants d'épiceries. Tous les détaillants d'épiceries des collectivités admissibles au programme NNC (environ 131) ont été joints pour participer au sondage en ligne, dont le taux de participation des gérants de magasins a atteint environ 75 %.
Les sources de données et les explications détaillées sur la méthodologie sont présentées à l'appendice 2.
Sommaire des conclusions du sondage auprès des gérants
Profil des gérants et des détaillants
Selon les informations tirées du sondage, le profil d'un gérant d'épicerie d'une collectivité admissible au programme NNC est un homme non-autochtone âgé entre 35 et 54 ans. Cet individu a généralement occupé des fonctions de gérant pendant cinq ans ou moins. Un nombre important de répondants correspondant à ce profil compte moins de deux ans d'expérience. Cependant, il est probable que ceux-ci aient aussi occupé d'autres postes, dans le Nord, dans le domaine de l'épicerie au détail. L'expérience générale en gestion semble donc plus élevée que le seul nombre d'années en tant que gérant.
Les employés des magasins sont en majorité des temps partiels et proviennent de la collectivité locale, alors que les postes de gestion à temps plein sont occupés par des employés de l'extérieur de la collectivité. C'est notamment le cas au Labrador, au Manitoba, en Saskatchewan et au Nunavut. Le taux d'embauche locale pour les postes de gestion est plus faible au Québec, aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon.
En moyenne, les détaillants embauchent 20 personnes dont 9 à temps plein. Au Nunavut, où l'on trouve de plus grands commerces, ce nombre grimpe en moyenne jusqu'à 29 à temps plein et temps partiel.
Près de la moitié des gérants sondés (49 %) ont indiqué avoir acquis de l'expérience d'épicerie au détail dans un marché du Sud. Pour la majorité d'entre eux, cette expérience fut bénéfique à celle de gérant dans le Nord.
En ce qui a trait à la variété des produits dans les magasins, près de trois quart de la surface du plancher est réservé aux articles d'épicerie (nourriture), ce qui inclut presque toujours les produits frais, laitiers, congelés, ainsi que les produits de la boulangerie et les aliments secs. La viande fraîcheNote de bas de page 10 demeure le produit le moins souvent gardé dans certains magasins. Un peu moins de la moitié (49 %) des magasins ont indiqué garder de la viande fraîche. L'accès à la viande fraîche en comptoir d'épicerie est plus élevé au Labrador, au Manitoba et en Saskatchewan qu'au Nunavut, aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon. Presque tous les magasins entreposent de la viande congelée.
Plus de la moitié (60 %) des gérants ont indiqué ne pas garder d'aliments traditionnels. Les magasins qui le font sont plutôt situés au Nunavut (80 %) ou au Nunavik (50 %) et vendent du poisson comme produit local. Les gérants qui ont mentionné vendre des aliments traditionnels ont souligné que ceux-ci représentent moins de 5 % de leur volume de produits.
Les gérants ont également indiqué qu'ils reçoivent un bon service de fret aérien. Près de la moitié des magasins (49 %) ont rapporté être réapprovisionnés par voie aérienne un minimum de quatre fois par semaine, et le restant (46 %) au moins deux fois par semaine. Les collectivités du Nunavut reçoivent la plus haute fréquence des services par voie aérienne, dont 72 % des gérants indiquant avoir au moins quatre vols de réapprovisionnement par semaine. Le Manitoba, la Saskatchewan, le Labrador et le Québec ont les taux les plus bas de fréquences de services par les airs.
En terme de compétitivité, 80 % des répondants ont dit qu'il y a une autre épicerie dans leur collectivité. Au Manitoba, en Saskatchewan, en Ontario, aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, il s'agit généralement d'un commerce indépendant. Au Québec, c'est plutôt une chaîne régionale, alors qu'au Nunavut, on constate la présence des deux plus grandes chaînes de distribution du Nord (les magasins Northern et Arctic Co-op).
Défis et expériences de vente au détail
D'un point de vue de gestion, les questions de dotation / de ressources humaines, suivies de l'équipement et de l'entretien comptent parmi les défis les plus grands d'un magasin dans le Nord. Un autre défi important porte sur l'identification des pertes et dommages, ainsi que les commandes et achats d'inventaire.
Pour les gérants qui disent avoir travaillé dans une épicerie au détail dans le Sud, les plus grandes différences entre les deux environnements de vente au détail sont :
- les RH et la dotation, plus précisément la fiabilité;
- la gestion de l'inventaire, plus précisément les périodes de réapprovisionnement, les intempéries et la fréquence des mauvaises conditions météorologiques;
- la disponibilité et les prix des produits; et
- l'entretien du magasin et de l'équipement, plus précisément les coûts.
Du côté de la sélection des produits, les gérants sont d'avis que leur magasin dessert assez bien leur collectivité respective. Sur cet aspect, ils s'octroient une note globale de 7 sur 10. Quant à la question de ce que pense la collectivité face à leur magasin, d'un point de vue de réputation, les gérants croient que leur magasin est bien reçu (avec une note globale de 7.6 sur 10).
Une forte majorité des gérants (73 %) ont indiqué que la diminution des coûts de fret aérien serait l'élément qui contribuerait énormément à la baisse des prix de leurs produits alimentaires.
Magasinage à l'extérieur de la collectivité
Les gérants de magasins au détail au Manitoba, en Saskatchewan, en Ontario, au Labrador, et dans une certaine mesure au Québec, étaient davantage susceptibles d'indiquer qu'il est plus fréquent que les gens magasinent à l'extérieur de leur collectivité. Selon les gérants, les gens se procurent leurs biens à l'extérieur de leur collectivité afin d'économiser et d'avoir accès à une plus grande variété de produits.
Les gérants sont également sous l'impression que les professionnels — comme les enseignants, les travailleurs du domaine de la santé et ceux qui habitent dans le Sud et qui travaillent dans le Nord — consomment davantage leurs biens à l'extérieur de la collectivité. Cela dit, la perception que plusieurs résidents locaux achètent également leurs produits à l'extérieur de la collectivité est aussi forte.
Profil de l'échantillon des répondants
Quatre-vingt-dix-huit gérants de magasin au détail ont pris part au vaste sondage régional mené par la firme NRG Research Group. Voici le profil démographique des répondants :
Attribut | N=98 | Attribut | N=98 |
---|---|---|---|
N=98 (N égale le nombre de répondants) | |||
Sexe | Age | ||
Homme | 79 % | 25-34 | 9 % |
Femme | 16 % | 35-44 | 28 % |
Refus | 5 % | 45-54 | 36 % |
55+ | 25 % | ||
Refus | 2 % | ||
Province/Territoire | Origine | ||
Labrador | 5 % | Non-autochtones | 74 % |
Québec | 20 % | Inuit | 11 % |
Ontario | 13 % | Première Nation/Métis | 6 % |
Manitoba | 12 % | Autre | 3 % |
Saskatchewan | 4 % | Refus | 5 % |
Nunavut | 34 % | ||
Territoires du Nord-Ouest | 10 % | ||
Yukon | 1 % |
Conclusions
Les coûts d'opération, incluant ceux de la vente au détail de produits alimentaires, sont très élevés dans le Nord. Les frais reliés au transport des marchandises comptent parmi les nombreux facteurs qui augmentent les coûts d'opération, voire ceux les plus souvent pointés du doigt pour l'augmentation de ces coûts. Les autres facteurs qui influencent les coûts de vente au détail sont :
- les « briques et le mortier » - coût de la construction et de l'entretien des magasins dans les collectivités éloignées, notamment en raison du coût élevé de l'expédition de matériaux de construction, des coûts de chauffage et de climatisation;
- les ressources humaines – la dotation est un défi dans le Nord, ainsi que les coûts plus élevés liés au recrutement, à la formation et aux salaires;
- les pertes et la détérioration des aliments (pertes durant le transport ou l'expiration selon les dates « meilleur avant ») et/ou la diminution (le vol) – les taux rattachés à ces pertes sont plus élevés que dans le Sud; et
- les coûts plus élevés d'inventaire - l'absence d'un coût minimal ou régulier de réapprovisionnement oblige les détaillants à entreposer l'inventaire à proximité dans des sites coûteux.
Le transport a un effet secondaire sur presque tous les facteurs mentionnés ci-haut. Approvisionner le Nord en gaz pour alimenter les génératrices coûte cher. Il en va de même avec les coûts de logement (et dans une certaine mesure, les coûts de RH) en raison des frais liés à l'expédition de matériaux de construction dans le Nord. Plus les chaînes d'approvisionnement sont longues, plus les risques de pertes d'aliments sont élevés. Enfin, les défis du transport saisonnier affectent directement l'inventaire et l'entreposage.
Il existe également des preuves anecdotiques à l'effet que les marges de profit du détaillant pourraient être plus grandes dans le Nord, mais pas au point où elles auraient un impact sur le prix de vente au détail comparativement au Sud.
Le niveau de revenu varie beaucoup dans le Nord. En effet, un pourcentage important de ménages bénéficient à la fois de postes bien rémunérés et d'allocations pour le Nord. Par contre, un haut taux de ménages n'a pas accès à de tels avantages et programmes d'appui. Ainsi, une grande partie de la population doit consacrer une part très élevée du revenu familial à l'alimentation.
Les achats faits à l'extérieur (acheter des articles en dehors de l'espace physique du magasin local) est pratique courante pour ceux qui ont accès à de meilleures ressources financières et des options relativement commodes de transport.
Les commandes directes ou personnelles du programme NNC offrent l'opportunité aux résidents du Nord de commander des produits alimentaires (autant admissibles que non-admissibles au programme NNC (articles non-subventionnés) de fournisseurs du Sud inscrits à NNC. Cependant, les résidents du Nord se procurent généralement des produits périssables et des aliments admissibles au programme NNC auprès de la collectivité même, car les détaillants locaux semblent mieux équipés en termes de contrôle de la qualité des aliments.
Le magasinage externe et les commandes directes ou personnelles offrent aussi l'avantage de contourner l'effet de « briques et de mortier ».
Les résidents optent souvent pour les aliments traditionnels (gibier) afin de gérer les besoins alimentaires du foyer. Cependant, le fait de dépendre des aliments traditionnels pour contribuer à l'alimentation des ménages dans le Nord présente certains défis. En effet, l'intérêt des jeunes résidents (la génération des Y) pour la chasse semble diminuer. De plus, la quantité suffisante et la pérennité des aliments traditionnels pour répondre aux besoins alimentaires des collectivités du Nord sont discutables, car les taux moyens de croissance de la population du Nord dépassent ceux de l'ensemble du Canada, sans compter la baisse dans le passé des cheptels d'animaux.
Au niveau du consommateur, les connaissances détaillées sur le programme NNC sont plutôt limitées, bien que certains détaillants et fournisseurs de la chaîne d'approvisionnement se soient adaptés à NNC.
Le programme NNC a contribué à la diminution des coûts des aliments dans le Nord, plus particulièrement pour les denrées de niveau 1. D'un point de vue nutritionnel, celles-ci sont les plus souhaitables pour une saine alimentation. Enfin, une forte synergie demeure nécessaire entre les divers programmes et ministères, dont Santé Canada, afin de bien saisir les avantages complets du programme NNC.
Appendices
Appendice 1 – Résultats de l'étude auprès des gérants d'un commerce au détail
Expérience de vente au détail et composition du personnel
Depuis combien de temps êtes-vous le gérant de ce magasin-ci ?
Pendant combien d'années avez-vous occupé un autre poste de gestion dans votre magasin actuel ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 41 pour cent ont moins de deux ans d'expérience à titre de gérant, et 43 pour cent ont moins de deux ans d'expérience en gestion.
Trente-quatre pour cent des répondants ont de deux à cinq ans d'expérience à titre de gérant, et 31 pour cent ont de deux à cinq ans d'expérience en gestion.
Vingt-six pour cent des répondants ont six ans ou plus d'expérience à titre de gérant, et 27 pour cent ont six ans ou plus d'expérience en gestion.
Le nombre d'années d'expérience parmi les gérants est plus élevé dans les magasins des Territoires du Nord-Ouest (40 %, 6 années ou plus) et du Labrador (40 %, 6 années ou plus). Le nombre d'années d'expérience est moins élevé en Ontario (54 %, < de 2 années), au Nunavut (48 %) et au Québec (40 %, < de 2 années).
Au total, depuis combien de temps travaillez-vous dans le commerce de détail dans le Grand Nord ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sept pour cent des répondants ont travaillé activement dans la vente au détail dans le Nord pendant moins de deux ans.
Trente-deux pour cent des répondants ont travaillé activement dans la vente au détail dans le Nord pendant deux à cinq ans.
Soixante-et-un pour cent des répondants ont travaillé activement dans la vente au détail dans le Nord pendant six ans ou plus.
Il faut souligner que plus d'un tiers (38 %) des gérants actuels avec moins de 2 années d'expérience en gestion ont occupé des postes de vente au détail dans le Nord pendant 6 années ou plus. Ceci constitue une indication d'expérience supplémentaire préalable de vente au détail dans le Nord avant d'entrer en fonction en tant que gérant.
Combien votre magasin compte-t-il d'employés ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 29 pour cent ont moins de cinq employés au sein de leur personnel, 43 pour cent en ont de six à neuf, et 28 pour cent en ont 10 ou plus.
Combien d'entre eux occupent des postes d'employés à plein temps ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 32 pour cent ont moins de 10 employés à temps plein, 37 pour cent en ont de 10 à 19, et 32 pour cent en ont 20 ou plus.
Le nombre moyen d'employés est 20. En moyenne, un magasin a 9 employés à temps plein. Les plus grands magasins, en termes du nombre d'employés, sont situés au Nunavut, lesquels emploient en moyenne un peu plus de 11 personnes à temps plein dans leur magasin.
Quel est le % du personnel qui provient de la communauté ? D'ailleurs?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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En moyenne, sur les 98 répondants, 82 pour cent des employés seraient de la collectivité locale, alors que 18 pour cent des employés seraient de l'extérieur.
Le plus haut taux d'embauche de personnel local était au Labrador (99 % local), Manitoba, Saskatchewan et Nunavut (84 % local).
Quelle est la proportion du personnel qui est Première Nation, Inuit, et non autochtone ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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En moyenne, sur les 98 répondants, 31 pour cent des employés seraient d'ascendance autochtone ou métisse, 50 pour cent, d'ascendance inuite, et 19 pour cent, d'ascendance non autochtone.
Tel qu'illustré dans le tableau ci-dessous, il y a des différences régionales importantes quant à l'origine des employés de magasin.
Quelle est la proportion du personnel qui est Première Nation, Inuit, et non autochtone? [PAR RÉGION]
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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En moyenne, sur les 98 répondants, le Manitoba et la Saskatchewan compteraient 85 pour cent d'employés des Premières Nations ou métis et 15 pour cent d'employés non autochtones et n'auraient aucun employé inuit. L'Ontario aurait 79 pour cent d'employés des Premières Nations ou métis, un pour cent d'employés inuits et 20 pour cent d'employés non autochtones. Le Québec compterait quatre pour cent d'employés des Premières Nations ou métis, 73 pour cent d'employés inuits et 23 pour cent d'employés non autochtones. Le Labrador n'aurait aucun employé des Premières Nations ou métis et compterait 99 pour cent d'employés inuits et un pour cent d'employés non autochtones. Les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon auraient 51 pour cent d'employés des Premières Nations ou métis, 27 pour cent d'employés inuits et 22 pour cent d'employés non autochtones. La région du Nunavut compterait un pour cent d'employés des Premières Nations ou métis, 80 pour cent d'employés inuits et 20 pour cent d'employés non autochtones.
Services en magasin
Lesquels des produits d'épicerie suivants votre magasin vend-il ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 97 pour cent ont déclaré offrir des produits frais, 49 pour cent, de la viande fraîche, 98 pour cent, des produits laitiers, 99 pour cent, des aliments congelés, 95 pour cent, des produits de boulangerie-pâtisserie, et 100 pour cent, des produits de conservation.
Le service de viande fraîche varie d'une région à l'autre.
- T.N.-O./Yukon – 27 % oui
- Nunavut – 42 % oui
- Ontario – 46 % oui
- Québec – 55 % oui
- Manitoba/Saskatchewan – 63 % oui
- Labrador – 80 % oui
En plus des produits d'épicerie, qu'est-ce que votre magasin vend d'autre ou quels services offre-t-il ? [MENTIONS MULTIPLES]
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question à mentions multiples, 96 pour cent ont déclaré offrir des produits électroniques, 96 pour cent, des articles d'usage courant, 70 pour cent, des cartes de téléphone cellulaire, 66 pour cent, des guichets bancaires, 51 pour cent, un bureau de poste, 34 pour cent, un magasin de grignotines, 20 pour cent, un café-restaurant, 14 pour cent, une pharmacie, six pour cent, du carburant, quatre pour cent, un restaurant, trois pour cent, d'autres services financiers, et 16 pour cent, d'autres services.
La plupart des gérants de magasin (85 %) dit que la combinaison de produits de leur magasin est généralement stable au cours de l'année. Seulement 15 % ont dit avoir des changements saisonniers dans leur combinaison de produits.
Dans votre magasin, quel est le pourcentage approximatif de produits alimentaires et non alimentaires tels que la marchandise générale ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, environ 72 pour cent de l'inventaire des magasins était composé de produits alimentaires, et 28 pour cent, de produits non alimentaires.
Le ratio d'inventaire de produits alimentaires aux produits non alimentaires est plus élevé dans la région T.N.-O./YK (moyenne de 79 %, produits alimentaires) comparativement à une faible moyenne de 65 % de produits alimentaires au Québec.
Quelle est la fréquence du service de cargo aérien dans votre communauté ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 49 pour cent disposent d'un service de fret aérien deux à trois fois par semaine, 23 pour cent, quatre à six fois par semaine, quatre pour cent, une fois par semaine, et 23 pour cent, tous les jours.
Les magasins au Nunavut, aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon semblent avoir le meilleur horaire de réapprovisionnement aérien avec plus d'un tiers des magasins indiquant être réapprovisionnés quotidiennement (Nunavut 36 %, Territoires du Nord-Ouest / Yukon 36 %). Les magasins au Manitoba, en Saskatchewan, en Ontario et au Québec ont un nombre moins élevé de vols desservant leurs magasins; parmi ceux-ci plus de 50 % disent qu'il y a 2 ou 3 vols par semaine habituellement (Québec 75 %; Manitoba/Saskatchewan 69 % et Ontario 54 %).
Concurrence entre les détaillants dans la collectivité
Y a-t-il un ou plusieurs autres supermarchés/épiceries dans votre communauté avec le(s)quel(s) vous-êtes en concurrence ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 80 pour cent ont déclaré être en concurrence avec d'autres épiceries dans la collectivité, alors que 20 pour cent ont dit ne pas avoir de concurrence.
La concurrence dans les épiceries est plus fréquente au Québec (90 %, oui), au Nunavut (94 %, oui) et au Labrador (80 %, oui). Il y a moins de concurrence en Ontario (54 %, non) et au Manitoba/ en Saskatchewan (31 %, non).
Est-ce que la concurrence dans votre communauté provient de chaînes majeures de supermarchés, de petites chaînes régionales ou de magasins indépendants? [MENTIONS MULTIPLES]
Un total de 78 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 78 répondants à la question à mentions multiples, 42 pour cent ont mentionné la concurrence avec de grandes chaînes, 36 pour cent, la concurrence avec des chaînes régionales, et 51 pour cent, la concurrence avec des magasins indépendants.
Au niveau régional, la concurrence au Manitoba, en Saskatchewan, en Ontario, aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon s'explique habituellement par la présence d'un détaillant indépendant. Au Québec, les petites chaînes régionales sont plus fréquemment mentionnées comme étant la source de concurrence dans la collectivité. Au Nunavut, les chaînes majeures de supermarchés font plus souvent concurrence directement.
Aliments traditionnels
Dans votre magasin, vendez-vous au détail des aliments locaux ou des produits du terroir, c'est-à-dire des aliments/de la nourriture qui proviennent du Grand Nord ? Quel genre de produits ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 60 pour cent ne vendent pas d'aliments traditionnels, alors que 38 pour cent vendent du poisson et 14 pour cent vendent du gibier sauvage comme aliments traditionnels.
Seuls les magasins au Nunavut (82 %, oui), au Québec (50 %, oui), et un magasin aux Territoires du Nord-Ouest ont indiqué vendre des aliments traditionnels. La majorité ne vend pas d'aliments traditionnels.
Selon les détaillants qui vendent des aliments traditionnels (N=39), la grande majorité dit que cette catégorie de produits représente qu'une petite portion de l'ensemble de leur stock des produits de l'épicerie (moins de 5 %). Les aliments traditionnels, lorsqu'ils sont stockés, ne représentent pas des articles d'épicerie importants en termes de volume. Ceci étant dit, un tiers des détaillants qui vendent des aliments traditionnels ont dit qu'ils représentent une source de revenus importante.
Une forte proportion de détaillants (44 %) ayant indiqué qu'ils vendent des aliments traditionnels disent qu'il n'y a pas de variation saisonnière en termes de volume stocké. Environ 40 % des magasins qui vendent des aliments traditionnels ont dit que le volume varie selon la disponibilité de l'approvisionnement, mais pas en raison d'un facteur direct saisonnier.
Difficultés liées à la vente au détail
À votre avis, quels sont les principaux problèmes ou défis associés à la gestion d'un magasin de vente au détail dans le Nord? [MENTIONS MULTIPLES ASSISTÉES]
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question à mentions multiples portant sur l'aspect le plus difficile de la gestion d'un magasin de détail dans le Nord, 52 pour cent ont mentionné des questions relatives à la dotation ou aux ressources humaines, 43 pour cent, des questions de logistique et le fret aérien, 13 pour cent, le stockage et la fraîcheur, six pour cent, des préoccupations à l'égard des prix, et huit pour cent, d'autres difficultés.
Les défis de ressources humaines et d'embauche semblent particulièrement élevés dans les magasins du Nunavut, où 67 % ont choisi ce défi comme étant l'aspect le plus difficile de la vente au détail dans le Nord. Il en était de même chez ceux du Québec (60 %). Au Manitoba et en Saskatchewan, les gérants ont eu plus souvent tendance à identifier la logistique et le fret comme étant le défi le plus difficile à relever (69 %).
Veuillez attribuer une cote à chacun des aspects selon une échelle de 1 à 10, en fonction du niveau de difficulté qu'ils posent pour la gestion de votre magasin. Le premier est [INDIQUER L'ASPECT]
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question portant sur l'évaluation des difficultés liées à la gestion de leur magasin selon une échelle de 1 à 10, la cote 10 correspondant au niveau de difficulté le plus élevé, la gestion des stocks a obtenu une cote de 5,2. Les ressources humaines et la dotation ont reçu une cote de 7, les commandes et les achats, une cote de 4, la détérioration et les dommages, une cote de 6,1, les communications avec le bureau principal, une cote de 2,5, l'entretien du magasin et de l'équipement, une cote de 6,3, le vol et le vandalisme, une cote de 5,7, et les aliments traditionnels, une cote de 3,4.
Voici quelques constatations de sous-groupes importantes en ce qui a trait aux attributs :
Gestion de l'inventaire (5,2)
- Les gérants qui ont travaillé dans la vente au détail dans le Sud auparavant sont plus susceptibles de dire que la gestion de l'inventaire pose un défi (moyenne de 5,6 par rapport à 4,8 pour les gérants n'ayant pas travaillé dans le Sud auparavant). Cela indique peut-être une différence entre les situations de vente au détail dans le Sud et le Nord en ce qui a trait à la gestion de l'inventaire.
Ressources humaines et embauche (7,0)
- Les gérants de magasin au Nunavut (moyenne de 7,6) et au Québec (moyenne de 7,5) sont un peu plus susceptibles de mentionner les ressources humaines et l'embauche comme défi.
Commandes et achats (4,0)
- Les gérants de magasin des Territoires du Nord-Ouest/Yukon (moyenne de 5,6) sont plus susceptibles de dire que les commandes et les achats posent un défi.
Pertes et dommages (6,1)
- Les gérants de magasin des Territoires du Nord-Ouest/Yukon (moyenne de 7,0) sont un peu plus susceptibles de mentionner les pertes et dommages comme défi.
Entretien du magasin et de l'équipement (6,3)
- Les gérants de magasin en Ontario (moyenne de 7,4) sont un peu plus susceptibles de dire que cela pose un défi.
Vol et vandalisme (5,7)
- Les gérants de magasin au Manitoba/Saskatchewan (moyenne de 6,3) ont indiqué que cela représente un défi un peu plus grand.
Produits locaux/du terroir (3,4)
- Les gérants de magasin au Nunavut (moyenne de 3,9) notent que les produits locaux/du terroir posent un plus grand défi. Cela semble être logique étant donné que les gérants au Nunavut sont plus susceptibles de vendre ces produits (82 % de ces magasins en vendent).
Expérience dans une épicerie de détail dans le Sud
Avez-vous déjà géré ou été impliqué dans les ventes d'alimentation au détail dans le Sud ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 49 pour cent ont dit qu'ils avaient occupé un poste de gestion ou avaient travaillé dans une épicerie de détail dans le Sud, contrairement aux 51 pour cent restants.
Les gérants des magasins dans les Territoires du Nord-Ouest/Yukon (73 %) et au Nunavut (61 %) étaient plus susceptibles d'avoie acquis de l'expérience de vente au détail d'aliments dans le Sud.
[SI EXPÉRIENCE PRÉALABLE] Comment cette expérience vous a-t-elle préparé à gérer un magasin dans le Nord ?
Un total de 48 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 48 répondants qui possédaient une expérience antérieure dans le Sud, 50 pour cent ont dit qu'elle les avait raisonnablement bien préparés à gérer un magasin dans le Nord. Dix-neuf pour cent ont mentionné que cette expérience les avait très bien préparés, 21 pour cent, qu'elle ne les avait pas très bien préparés, et 10 pour cent, qu'elle ne les avait pas du tout préparés. Au total, 69 pour cent des répondants ont dit que cette expérience les avait bien préparés, contrairement aux 31 pour cent restants.
Les gérants ont cité les raisons suivantes pour expliquer comment leur expérience de vente au détail d'aliments dans le Sud ne les a pas bien préparés pour leur poste actuel dans le Nord :
- Différences dans les pratiques/culture logistique (67 % des mentions)
- Disponibilité des produits (20 % des mentions)
- Disponibilité des employés (20 % des mentions)
- Autres mentions (33 % des mentions)
Veuillez évaluer, sur une échelle de 1 à 10, le degré de similitude ou de différence des aspects suivants de la vente au détail entre le Nord et le Sud. La cote « 1 » signifie que l'aspect est très similaire, et la cote « 10 », qu'il est très différent. Le premier est [INDIQUER L'ASPECT]
Un total de 48 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 48 répondants à la question portant sur l'évaluation des différences et des similitudes selon une échelle de 1 à 10, la cote 1 correspondant à un aspect très similaire, et la cote 10, à un aspect très différent, la gestion des stocks a obtenu une cote de 6,6. Les ressources humaines et la dotation ont reçu une cote de 7,7, les commandes et les achats, une cote de 6, la détérioration et les dommages, une cote de 6,5, les communications avec le bureau principal, une cote de 3,4, l'entretien du magasin et de l'équipement, une cote de 7,3, et le vol et le vandalisme, une cote de 5,7.
Selon vous, quelle est la plus grande différence entre le Nord et le Sud dans la vente au détail? [QUESTION OUVERTE AVEC RÉPONSES CODÉES TEXTUELLEMENT – MENTIONS MULTIPLES]
Un total de 48 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 48 répondants à la question ouverte à mentions multiples avec réponses codées textuellement qui portait sur la plus grande différence entre le Nord et le Sud dans la vente au détail, 58 pour cent ont indiqué la dotation, l'éthique de travail et la disponibilité. Quarante-deux pour cent ont désigné les délais et la fréquence du réapprovisionnement, 35 pour cent, la disponibilité des produits, 17 pour cent, le prix des aliments, 15 pour cent, les réparations et l'entretien, six pour cent, les problèmes causés par la température, et six pour cent, d'autres différences.
Bien que la taille de « N » à cette question soit petite, il semble que les gérants au Manitoba/ Saskatchewan sont plus susceptibles d'identifier la disponibilité des produits comme étant la plus grande différence, alors que ceux des Territoires du Nord-Ouest/Yukon ont identifié les problèmes d'embauche.
Commandes personnelles et achats à l'extérieur
Dans votre communauté, diriez-vous que les commandes d'épicerie directes ou personnelles/ les achats faits à l'extérieur constituent une pratique…?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 32 pour cent ont indiqué que les commandes personnelles étaient très courantes, et 34 pour cent, que les achats à l'extérieur étaient très courants. Quarante-six pour cent ont mentionné que les commandes personnelles étaient relativement courantes, comparativement à 41 pour cent pour les achats à l'extérieur. Dix-huit pour cent ont indiqué que les commandes personnelles n'étaient pas très courantes, par rapport à 16 pour cent pour les achats à l'extérieur. Deux pour cent et sept pour cent des répondants ont mentionné qu'il n'était pas du tout courant d'effectuer des commandes personnelles et des achats à l'extérieur respectivement. Deux pour cent ont répondu qu'ils ne le savaient pas à la fois pour les commandes personnelles et les achats à l'extérieur. Au total, 76 pour cent ont indiqué qu'il était courant d'effectuer des commandes personnelles et des achats à l'extérieur.
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 75 pour cent ont indiqué que les commandes personnelles étaient fréquentes au Manitoba et en Saskatchewan, alors que 94 pour cent ont mentionné que les achats à l'extérieur étaient fréquents dans la même région. Quatre-vingt-cinq pour cent ont indiqué que les commandes personnelles étaient fréquentes en Ontario, tandis que 100 pour cent ont mentionné qu'il était fréquent d'effectuer des achats à l'extérieur dans la même région. Quatre-vingt-huit pour cent ont indiqué que les commandes personnelles étaient fréquentes au Québec, alors que 64 pour cent ont mentionné qu'il était fréquent de faire des achats à l'extérieur dans la même région. Cent pour cent ont indiqué qu'il était fréquent d'effectuer des commandes personnelles au Labrador, tandis que 80 pour cent ont mentionné que les achats à l'extérieur étaient fréquents dans la même région. Soixante-quatre pour cent ont indiqué que les commandes personnelles étaient fréquentes dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, alors que 73 pour cent ont mentionné qu'il était fréquent d'effectuer des achats à l'extérieur dans la même région. Soixante-treize pour cent ont indiqué qu'il était fréquent de passer des commandes personnelles au Nunavut, tandis que 64 pour cent ont mentionné que les achats à l'extérieur étaient fréquents dans la même région.
Bien que l'incidence des commandes personnelles ou des achats à l'extérieur est semblable dans l'ensemble, il y a une variation par région. On peut sans doute attribuer cette variation aux coûts de transport et à l'accès.
Seulement 8 % des gérants (n de 8) ont pu fournir une réponse à cette question, « combien chaque résident de votre communauté dépense en moyenne quand ils font des commandes directes ou personnelles chez des détaillants hors de la collectivité? » La grande majorité ne connaissait pas ce montant.
De tous les gérants qui ont fourni une réponse, un quart a dit que ce montant se chiffrait à moins de 1 000 $ pendant l'année. Les autres gérants ont dit que chaque résident dépense plus de 1 000 $. Le montant moyen était environ 2 400 $.
À votre avis, pourquoi ces personnes ont-elles recours aux commandes directes ou personnelles ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, 75 pour cent ont mentionné qu'ils effectuaient des commandes personnelles directes, car ils économisaient de l'argent. Quarante-neuf pour cent ont indiqué la sélection et la variété, 14 pour cent, la commodité, et cinq pour cent, d'autres raisons.
Quelles sont les personnes dans la collectivité qui effectuent le plus souvent des commandes d'épicerie directes ou personnelles? [MENTIONS MULTIPLES]
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question à mentions multiples portant sur les personnes de la collectivité qui effectuent le plus souvent des commandes d'épicerie directes ou personnelles, 21 pour cent ont indiqué les enseignants, 21 pour cent, tout le monde et la population générale, 14 pour cent, les travailleurs du Sud, 13 pour cent, les médecins et les infirmières, six pour cent, les agents de la paix, cinq pour cent, les employés du gouvernement, quatre pour cent, le bureau du conseil de bande, 15 pour cent, d'autres personnes, et 34 pour cent ont indiqué qu'ils ne le savaient pas.
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question à mentions multiples portant sur les articles achetés au moyen de commandes personnelles, 36 pour cent ont indiqué des produits électroniques, 31 pour cent, des vêtements pour adultes, 29 pour cent, des produits de conservation ou en conserve, 19 pour cent, des fournitures pour bébés, 15 pour cent, des médias comme des jeux, des DVD et des livres, 15 pour cent, des aliments congelés, 11 pour cent, des produits frais, 10 pour cent, des vêtements pour enfants, 10 pour cent, des véhicules, trois pour cent, des fournitures de chasse ou de pêche, trois pour cent, de l'alcool, deux pour cent, des meubles ou des lampes et des articles similaires, trois pour cent, d'autres articles, et six pour cent ont indiqué qu'ils ne le savaient pas.
Les produits non alimentaires sont les articles les plus fréquemment commandés lorsqu'il s'agit d'achats faits à l'extérieur de la collectivité. En ce qui a trait aux articles d'épicerie, 55 % des mentions indiquent qu'il s'agit d'achats faits à l'extérieur de la collectivité.
Perception du rendement du magasin
À votre avis, quel est le degré de satisfaction de vos clients à l'égard de la sélection globale de produits dans votre magasin? Veuillez attribuer une cote sur une échelle de 1 à 10, la cote « 1 » correspondant à « très insatisfaits », et la cote « 10 », « très satisfaits ».
Selon vous, quelle est la réputation de votre magasin dans votre collectivité? Veuillez attribuer une cote sur une échelle de 1 à 10, la cote « 1 » correspondant à « très mauvaise », et la cote « 10 », « très bonne ».
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants, la cote globale attribuée sur une échelle de 1 à 10 concernant la perception du degré de satisfaction des clients à l'égard de la sélection de produits en magasin est de 6,9. La cote globale attribuée pour la perception de la réputation des magasins des répondants dans leur collectivité est de 7,6. Par région, le Manitoba et la Saskatchewan ont une cote de 7,4 pour la sélection et de 7,6 pour la réputation. L'Ontario a obtenu une cote de 6,8 pour la sélection et de 7,9 pour la réputation. Le Québec a une cote de 6,8 pour la sélection et de 7,5 pour la réputation. Le Labrador a obtenu une cote de 6,2 pour la sélection et la réputation. Les Territoires du Nord-Ouest et du Yukon ont une cote de 6,3 pour la sélection et de 7,5 pour la réputation. Le Nunavut a une cote de 7,1 pour la sélection et de 7,8 pour la réputation.
Il y a quelques autres constatations de sous-groupes importantes à ces questions :
- Les gérants de magasin dans les collectivités où il y a une concurrence d'autres détaillants en alimentation sont plus susceptibles de donner une cote supérieure quant à la réputation de leur magasin (moyenne de 7,8 avec concurrence par rapport à 7,0 sans concurrence).
- Les gérants dans des postes de gestion depuis 6 années ou plus étaient plus susceptibles de donner une cote supérieure à leur magasin (moyenne 8,3) comparativement à ceux qui ont moins d'ancienneté comme gérant (< 2 années – moyenne 7,2).
Pour ce qui est de fréquentes demandes de stocker d'autres articles en magasin, la majorité des gérants ont dit qu'ils ne se souviennent pas avoir reçu des demandes fréquentes pour beaucoup d'articles (aucun - 52 %). Les autres réponses comprennent les suivantes :
- Autres aliments (18 % des mentions)
- Aliments de santé (7 % des mentions)
- Électronique (2 %)
- Autre (19 %)
Les gérants disent qu'ils n'ont pas stocké les articles demandés parce qu'ils n'étaient soit pas disponibles (55 % des raisons) ou qu'ils ne pouvaient que tenir des produits autorisés par le siège social (30 % des raisons). Les autres raisons comprennent le manque d'espace (13 %) et le coût (10 %).
D'après votre expérience, que pourrait-on faire pour réduire les coûts des produits d'épicerie et des articles que vous vendez?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question portant sur ce qui pourrait être fait pour réduire les coûts des produits d'épicerie et des articles qu'ils vendent, 73 pour cent ont mentionné la réduction des coûts de fret, 17 pour cent, l'accroissement des subventions, neuf pour cent, la réduction des coûts de l'énergie, sept pour cent, la réduction d'autres coûts, six pour cent, la réduction du gaspillage ou de la détérioration, trois pour cent, la diminution des marges de profit, et 10 pour cent, d'autres possibilités.
D'après votre expérience, que pourrait-on faire pour accroître la sélection de produits en vente dans votre magasin?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question portant sur ce qui pourrait être fait pour accroître la sélection de produits en vente dans leur magasin, 30 pour cent ont mentionné un plus grand magasin, 20 pour cent, rien ou que la sélection était bonne, 12 pour cent, rien ou que la population était petite, 12 pour cent, une meilleure sélection de produits, 11 pour cent, une plus grande marge de manœuvre avec les fournisseurs, 10 pour cent, l'amélioration du fret, et neuf pour cent, d'autres possibilités.
S'il est possible de régler les problèmes liés au coût et à la sélection dans le domaine de la vente au détail dans le Nord, quelles personnes ou quels groupes devraient apporter les changements nécessaires? [MENTIONS MULTIPLES]
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question à mentions multiples portant sur les personnes qui devraient apporter les changements nécessaires dans les cas où les problèmes liés au coût et à la sélection dans le domaine de la vente au détail dans le Nord peuvent être réglés, 73 pour cent ont mentionné les détaillants sur place, 57 pour cent, les bureaux principaux des détaillants, 53 pour cent, les gouvernements, 45 pour cent, les dirigeants de la collectivité locale, 36 pour cent, les clients dans le Nord, trois pour cent, les compagnies de transport, et trois pour cent, d'autres personnes.
Il est intéressant de constater que même si les gérants identifient les coûts de transport comme facteur majeur dans les dépenses de la vente au détail dans le Nord (73 % des mentions), seule une poignée identifie les sociétés de transport comme faisant directement partie de la solution.
En plus de fournir des provisions alimentaires, quelle contribution votre magasin apporte-t-il à la communauté ?
Un total de 98 personnes ont participé au sondage.
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Sur les 98 répondants à la question portant sur les contributions apportées à la collectivité par leur magasin, autres que la fourniture de produits d'épicerie, 76 pour cent ont mentionné les dons et les collectes de fonds, 10 pour cent, des services comme des services bancaires et de poste, huit pour cent, d'autres articles, sept pour cent, des emplois, cinq pour cent, un programme coopératif, trois pour cent, la vente de carburant, quatre pour cent, d'autres contributions, et cinq pour cent, aucune.
Appendice 2 – Examen détaillé de la méthodologie
Sources de données primaires
L'équipe de recherche a recueilli les données primaires de différentes sources. Une discussion des différentes approches méthodologiques utilisées est présentée ci-dessous. Les chercheurs Andrew Enns, Al Phillips, Liddie Sorenson-Lawrence, Micheline Bourque et Nadia Papineau-Couture étaient responsables du recueil des données primaires. Barry Prentice a participé à l'analyse et à l'interprétation des résultats.
Enquête en ligne des gérants d'épicerie
NRG Research Group, en consultation avec les dirigeants du MAINC, a élaboré un outil quantitatif de sondage; lequel a ensuite été programmé aux fins des méthodes de collecte de données en ligne et au téléphone. L'enquête a été traduite et présentée aux répondants dans les deux langues officielles.
La liste d'échantillons des gérants de magasin dans les collectivités qui ne font pas partie de NNC a été développée par NRG; laquelle a aidé à compléter les listes fournies par plusieurs des grandes chaînes de détaillants dans le Nord. Tous les gérants d'un commerce d'alimentation au détail qui ont pu être identifiés ont été contactés afin de répondre à l'enquête en ligne. Pour améliorer le taux de réponse, NRG Research Group a contacté les sièges sociaux des chaînes de magasins de vente au détail qui opèrent dans la région du programme NNC (magasin Northern; Co-op, FCNQ, Stanton's et Big Land). Cela avait pour but de renforcer le niveau de coopération des gérants de magasin locaux lorsqu'on leur a demandé de participer à l'enquête.
À la suite de discussions avec les sièges sociaux des détaillants du Nord et au cours de la phase secondaire de l'enquête, NRG a développé une liste d'envoi par courriel raisonnablement exacte. Cette liste a servi à la distribution d'un courriel comprenant une version électronique de l'enquête et un lien qui permettait au détaillant d'accéder et de participer à l'enquête sur le site Web protégé de NRG Research.
Pour améliorer le taux de réponse, NRG Research Group a demandé aux sièges sociaux des détaillants du Nord d'envoyer une lettre à leurs gérants de magasin pour les encourager de participer à l'enquête.
Dans certains cas, NRG Research Group a contacté les détaillants au téléphone afin de présenter l'enquête au gérant de la vente au détail. Le but de ce premier contact était d'obtenir une adresse de courrier électronique pour envoyer une version électronique de l'enquête et un lien pour y répondre. Dans les cas où on n'avait pas accès au réseau Internet, NRG Research Group a mené l'enquête soit au téléphone ou par télécopieur.
Cette méthode de collecte de données a permis d'obtenir des réponses de 98 gérants, soit un taux de participation d'environ 75 %.
Entrevues individuelles en profondeur
Des entrevues en profondeur ont eu lieu avec des hauts fonctionnaires du magasin Northern Store, de Arctic Co-op, de Stanton et de la FCNQ, ainsi que plusieurs sociétés actives dans la fourniture de commandes personnelles. En outre, des représentants de plusieurs compagnies aériennes qui offrent des services de fret aérien dans le Nord ont également été interrogés.
Études de cas communautaires
L'énoncé des travaux (EDT) prévoyait un certain nombre de visites en personne aux collectivités du Nord afin de déterminer directement la situation de vente au détail des produits d'épicerie. Il y avait un désir d'explorer plus en détail les aspects opérationnels de la vente au détail dans la collectivité mais aussi de mieux comprendre les impressions des résidents locaux au sujet de leurs options de courses.
A l'origine, l'énoncé des travaux prévoyait uniquement une série d'entrevues individuelles avec les différents dirigeants locaux. Cependant, NRG Research Group a proposé d'ajouter à la méthodologie de l'étude deux mini-groupes de discussion avec les résidents locaux (consommateurs réels de l'épicerie locale). Le personnel de NNC était particulièrement désireux de comprendre davantage les achats faits à l'extérieur et d'autres comportements des consommateurs qui résident dans le Nord. Les groupes de résidents ont été utiles pour répondre à ces questions. Tandis que les données recueillies de cette manière ne soient pas fiables statistiquement, elles fournissent néanmoins un autre aspect/facette du comportement des consommateurs en ce qui a trait aux achats d'épicerie faits à l'extérieur de la collectivité ainsi que dans la collectivité.
Une fois que les collectivités ont été choisies (voir la Sélection du profil communautaire ci-dessous), les représentants des gouvernements locaux ont été contactés pour les informer de l'étude et obtenir leur soutien pour permettre l'accès à divers fonctionnaires de la collectivité. Dans chaque collectivité, les personnes suivantes ont été interrogées :
- Fonctionnaire de service à la collectivité comme les enseignants, les infirmières et les travailleurs sociaux
- Gérants de magasin de vente au détail
- Aînés de la collectivité (lorsque présents et disponibles)
- Représentants des gouvernements locaux
- Résidents locaux
Dans chaque collectivité, une personne locale a été embauchée pour aider à recruter des résidents locaux pour participer à deux mini-groupes de discussion. En général, entre 5 à 7 résidents locaux ont participé au groupe de discussion qui a duré de 1,5 à 2 heures. Les personnes ont été recrutées à l'aide d'une série de questions de qualification déjà élaborées afin de s'assurer qu'ils étaient le consommateur principal responsable des achats pour leur ménage. Il a été décidé que les groupes devraient se composer exclusivement de femmes, puisque c'est le sexe qui effectue généralement la majeure partie des achats du ménage. En outre, on était d'avis que le mélange des sexes dans le groupe pourrait être moins propice à une discussion libre et confortable pour certaines personnes.
À Iqaluit, un des chercheurs a participé à une rencontre de deux jours avec la Coalition sur la sécurité alimentaire du Nunavut (du 6 au 7 mai), ce qui a donné l'occasion d'entendre les opinions des divers représentants du gouvernement du Nunavut au sujet de la vente au détail dans les épiceries dans le Nord.
En plus de recruter des participants aux groupes de discussion, la personne de soutien locale a aidé avec la logistique associée à l'organisation des espaces de réunion. Les groupes étaient animés à l'aide d'un script de questions préparées par un membre expérimenté de l'équipe, avec accès à la personne de soutien locale lorsque la traduction du dialecte local était requise. Les résidents participant à l'étude ont reçu un montant de 100 $ pour leur temps et leurs commentaires.
Outre les groupes de discussion, un membre expérimenté de l'équipe a effectué 5 à 6 entrevues individuelles avec les différents dirigeants locaux. Ces individus incluaient généralement un représentant du gouvernement local, des professionnels de l'éducation ou de la santé et des hôteliers ou des gérants de restaurant. Les entrevues finales dans chacune des collectivités ont été menées avec des gérants locaux de magasins d'épicerie au détail présents. En plus de l'entrevue avec les gérants de magasin, une vérification complète a été effectuée autour des installations pour observer directement l'aménagement et l'organisation du magasin, y compris la capacité de refroidissement et de congélation et l'espace d'entrepôt en général.
Sources de données secondaires
Le projet a débuté par des recherches secondaires ou la phase d'examen de la littérature existante. Une base de données Excel a été construite puis ultérieurement mise à jour avec les données démographiques, socio-économiques, données d'infrastructure communautaire, données de transport et données d'infrastructure de vente au détail. Les sources de données existantes consultées dans cette phase comprennent Statistique Canada, les organismes gouvernementaux provinciaux, territoriaux et locaux et des données disponibles du secteur privé.
Discussion méthodologique de l'analyse par grappes
En examinant les avis et conclusions sur le programme Aliments-poste et NNC, les chercheurs ont découvert une quantité importante d'information anecdotique et des jugements de valeur utilisés pour appuyer ou réfuter les différentes lignes de conduite relatives aux décisions sur les mécanismes pour assurer la livraison d'aliments nutritifs aux collectivités nordiques et isolées. Dans le but d'accroître la présence de données quantifiables dans la discussion, les chercheurs ont proposé une méthode de regroupement pour identifier les collectivités chez qui une collecte de données plus approfondie serait effectuée. Dans le regroupement, l'examinateur évalue les possibilités de différenciation et de similitude parmi un certain nombre de paramètres démographiques.
Critères à l'extérieur des algorithmes de modèle de regroupement :
- Budget (budgets restreints peuvent justifier des fusions de groupes qui appuieraient par ailleurs la différenciation)
- Nuances de gestion de projet (dans certains cas, la gestion de projet désire des clarifications ou renseignements pour aider à l'analyse à l'extérieur des paramètres stricts sur le processus de regroupement)
Critères disponibles dans le bassin de décisions :
Gouvernance / administration :
- région: Baffin (13), Beaufort-Delta (5), Deh Cho (1), Great Slave Lake (3), Kitikmeot (5), Kivalliq (7), Nordlabrador (6), Nord du Manitoba (14), Nord de l'Ontario (15), Nouveau-Québec (14), Côte-Nord du Québec (10), Sahtu (5), Saskatchewan (3), Sud du Labrador (1), Yukon (1)
- structure de gouvernance
- structure de soins de santé par habitant
- structure éducationnelle
- structure policière
Données démographiques :
- population (93 700)
- cohortes d'âge, âge médian
- composition autochtone par rapport à non autochtone
Socioéconomique :
- revenu médian / moyen
- taux de chômage
- concentration d'emploi communautaire
- approvisionnement / traitement d'aliments locaux (traditionnels)
Infrastructure de la vente d'aliments / au détail :
- nombre d'options de magasins de détail, envergure des opérations des magasins de détail
- structure des chaînes d'approvisionnement et de distribution
- niveau de concentration sur les principaux points de vente au détail
- options d'entreposage
Service aérien / infrastructure aérienne :
- niveau de service aérien régulier
- nombre de transporteurs aériens offrant un service régulier
- rôle que joue la température dans l'uniformité du service aérien régulier
- surface et de la longueur de la piste
- options de transport maritime
Sensibilité de NNC à la variation dans les critères du bassin de décisions
La principale raison de développer des ensembles dans le processus de collecte des données était de générer des gains d'efficacité dans la collecte des données, donc supprimer la nécessité de générer un recensement des collectivités participant à NNC. La décision d'utiliser une variable dans le développement des ensembles devrait s'effectuer selon la sensibilité aux variations dans les mesures d'efficacité de NNC en réponse à ou en relation aux fluctuations de cette variable. Au moment de l'analyse par grappes, deux facteurs limitaient d'utiliser pleinement cette méthodologie :
- l'absence de données détaillées, quantifiées, à l'échelle communautaire pour mesurer le rendement de NNC (données sur les plaintes, % de réussite, durée du cycle de commande, etc.)
- données quantifiées et cohérentes insuffisantes pour plusieurs collectivités participant à NNC
Regroupement sur la base d'indices
Comme décrit aux « Critères disponibles dans le bassin de décisions », il y a plusieurs combinaisons de caractéristiques disponibles à utiliser dans la définition du regroupement. Pour obtenir la représentation de l'éventail complet d'options de gouvernance, démographiques, socio-économiques, d'épicerie / de services de vente au détail et de service aérien il faudrait un recensement virtuel des collectivités participantes. En combinant les différents éléments des critères du bassin de décision, des indices peuvent être créés qui réduisent la variation dans le trait (et donc réduisent la diversité dans les critères de décision). Alors que tous les cinq grands groupes contribuent à la variation de l'environnement pour l'exploitation de NNC, NRG Research Group a identifié que la sélection de la collectivité devrait se concentrer sur les critères suivants :
- la zone de gouvernance/ d'administration (région) ;
- les traits de la variation dans les options de service aérien ; et
- la diversité de vente au détail.
En outre, il est à noter qu'il existe différents niveaux de subvention en vertu du programme de NNC. Les collectivités qui ont fait un usage antérieur important du programme Aliments-poste sont admissibles à une subvention complète dans le cadre du programme NNC. Les collectivités qui ont fait un usage antérieur modéré du programme Aliments-poste sont admissibles à une subvention partielle. La différenciation de regroupement basée sur la subvention complète/partielle de NNC peut également s'avérer instructive, mais à l'heure actuelle, la conception de regroupement ne fait pas cette distinction.
Les données sur la population dans le Nord sont un peu incertaines, car il y a, au fil du temps, une variabilité et des changements qui ne sont pas complètement saisis. Cependant, d'après les estimations actuelles, les 103 collectivités dans la base de sondage ont collectivement environ 93 700 personnes en résidence. De la perspective de gouvernance/d'administration, la répartition est la suivante :
Province/territoire | Somme de base de sondage de la collectivité | Pct. Of Population in Sample Frame |
---|---|---|
Manitoba | 18 789 | 20,1 % |
Terre-Neuve-et-Labrador | 3 716 | 4,0 % |
Territoires du Nord-Ouest | 5 754 | 6,1 % |
Nunavut | 31 637 | 33,8 % |
Ontario | 13 384 | 14,3 % |
Québec | 17 949 | 19,2 % |
Saskatchewan | 2 226 | 2,4 % |
Yukon | 245 | 0,3 % |
Total | 93 700 |
Le tableau ci-dessus résume la répartition de la population des collectivités provinciales ou territoriales dans les collectivités admissibles au programme NNC. En l'absence de données quantifiables, non anecdotiques, traitant des succès ou des échecs relatifs de NNC dans les différentes régions, une approche proportionnelle a été recommandée. La sélection des dix collectivités a été tout d'abord répartie par leur part dans la base de sondage :
Province/ territoire | |
---|---|
Manitoba | 2 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 1 |
Territoires du Nord-Ouest | 1 |
Nunavut | 3 |
Ontario | 1 |
Québec | 2 |
Le lecteur notera qu'une sélection purement axée sur la population se traduira par l'échantillonnage de seulement six administrations, avec la Saskatchewan et le Yukon tombant en dessous du seuil.
Indice des services aériens
Le deuxième niveau de sélection de regroupement met l'accent sur les services aériens. Un « indice de transport » a été créé, s'appuyant sur la compilation des conclusions au sujet des collectivités :
- fréquence et choix de service aérien
- surface et la longueur de piste
- sélection et fréquence des options de transport non aériennes
Les chercheurs de NRG ont créé un indice selon lequel l'indice de service aérien de chaque collectivité varie entre « 0 » (isolement complet) à « 5 » (comparable à l'accès des collectivités du Sud, avec choix de services aériens fréquents et variés ; de longues pistes pavées ; et de nombreux moyens de transport). En théorie, « 5 » est comparable à un aéroport du Sud et aucune collectivité parmi les 103 ont eu une note de « 5 ».
Il convient de rappeler que le coût par tonne/kilomètre n'était pas pris en compte dans l'indice des services aériens. Même si l'indice de transport de la collectivité est élevé, la faible densité de population et l'isolement risqueraient de générer des coûts élevés par tonne/kilomètre pour le fret aérien dans le Nord.
Indice de vente au détail
Le troisième niveau de sélection de regroupement implique la diversité ou choix de vente au détail. L'indice varie entre « -1 »' (aucune magasin de détail viable sur place) à « 2 »' (au moins 3 magasins de détail). Une collectivité avec un seul détaillant reçoit un indice de détail de « 0 », correspondant à un manque de choix dans le choix des aliments au détail.
Dans l'élaboration de l'indice de détail, l'incorporation d'entreposage à température contrôlée aurait été utile. Alors que souvent considéré comme faisant partie des actifs d'un commerce de détail, un entreposage fiable et de haute qualité peut réduire le besoin de services aériens fréquents. De cette manière, les éléments de l'indice des services aériens et de l'indice de détail pourraient être considérés comme des composants d'un seul indice « transports et entreposage ». En effet, dans les systèmes de classification des industries, le secteur « transports et entreposage » est considéré comme un seul composant. Malheureusement, à l'heure actuelle, les informations sont insuffisantes pour appuyer l'analyse différentielle de la capacité d'entreposage des collectivités du Nord.
Un indice combiné du service aérien/de vente au détail a été généré pour toutes les 103 collectivités appuyant la diversité requise dans la sélection des collectivités à examiner sur place. L'indice de transport/vente au détail a varié d'un sommet de 5 ou 6 pour les collectivités comme Iqaluit, NU, Cambridge Bay, NU, ou Rankin Inlet, NU, à un seuil de -1 pour les collectivités comme Grise Fiord, NU, Paulatuk, T.N.-O. ou Black Tickle, T.-N.-L..
Revisitant la répartition prévue des 10 collectivités, nous avons préconisé la sélection des collectivités avec une combinaison d'indices de transport et de vente au détail au sein de la structure de gouvernance/d'administration qui suit :
Province/ territoire | Communauté |
---|---|
Manitoba | Island Lake (Garden Hill) (4); Lac Brochet (Northlands) (2) |
Terre-Neuve-et-Labrador | Rigolet (2) |
Territoires du Nord-Ouest | Aklavik (2) |
Nunavut | Iqaluit (6); Arviat (3); Igloolik (3) |
Ontario | Fort Severn (3) |
Québec | Quaqtaq (2); Puvirnituq (4) |
Ces dix collectivités couvrent l'éventail de gouvernance/administration (dans la mesure du possible) et abordent également une gamme de valeurs de l'indice de transport et de détail. Cette distribution devrait fournir une section raisonnable pour la phase en personne.
Dans l'ensemble, la répartition des indices combinés de transport/vente au détail pour les 10 collectivités est comme suit :
Indice de transport/ vente au détail | Fréquence | % des 10 collectivités |
---|---|---|
6 | 1 | 8 % |
5 | 0 | 0 % |
4 | 2 | 16 % |
3 | 3 | 24 % |
2 | 4 | 42 % |
La version adoptée reflète les résultats du processus de regroupement, mais tient également compte de certaines préférences exprimées par le MAINC. Comme l'indique le tableau précédent, il y a peu de centres majeurs de transport/détail (5 ou 6) et beaucoup de collectivités au bas de l'échelle et avec de plus grands défis de transport/vente au détail (2).
Considérations de l'analyse de données
La procédure appropriée ou optimale d'analyse de données est déterminée par le type et la répartition des données disponibles.
Compilation de données secondaires
Pour les données démographiques, nous avons utilisé les données du recensement de 2006 et 2011 satisfaisant aux exigences de définition des critères de référence pour l'analyse. Une des difficultés principales en utilisant des données de recensement basées sur les petites populations, est que les directives de confidentialité exigent souvent que Statistique Canada masque les cellules du tableau. En outre, nous avons utilisé des diverses sources d'information d'administrations locales disponibles sur l'internet. Les données secondaires ont été compilées sous diverses formes, telles que les sommes ou moyennes (ou médianes dans le cas d'importantes valeurs aberrantes) afin de satisfaire au besoin de fournir des données de référence.
Collecte de données primaires
Normalement, l'analyse des données primaires collectées se penche sur les possibilités et les contraintes de la théorie de l'échantillonnage. Cependant, les populations impliquées dans cette étude sont très petites, ce qui limite l'influence de la théorie de l'échantillonnage dans les considérations d'analyse. Cela dit, il y a encore des normes pour traiter les données primaires.
Données primaires qualitatives
Dans l'analyse des données qualitatives primaires, le chercheur est confronté à des distributions de fréquence des jugements de valeur et des opinions qui, si non codées, sont pratiquement inutilisables, sauf si elles sont présentées sous forme de liste de commentaires anecdotiques. Nous avons adopté l'approche du codage des réponses ouvertes ou des réponses textuelles en concepts ou idées distincts.
Les mesures de données qualitatives constituaient la majorité des questions lors des discussions avec les membres de la collectivité/ mini-groupes de discussion. Les constatations ne peuvent pas être discutées de manière statistique, cependant, le volume de données qualitatives recueillies a permis de formuler des constatations et recommandations définitives résultant des données. Les données tirées de ces composants peuvent représenter des indicateurs très puissants qui pourront servir aux responsables de l'élaboration des politiques.
Données primaires quantitatives
Les données de l'enquête auprès des détaillants du Nord sont une source importante de données quantitatives. Les moyennes, les sommes et les autres mesures qui en résultent ont été compilées avec ces données quantitatives. Même si l'échantillon est petit, les données ont été organisées et examinées selon certaines caractéristiques de sous-groupe, telles que la géographie, l'expérience de gestion et la présence d'autres concurrents de vente au détail.
Valeurs manquantes
L'approche pour traiter les données manquantes ou aberrantes fait partie intégrante de la stratégie pour la méthode d'analyse des données. On a déjà discuté de la question des données manquantes générées par la nécessité de préserver la confidentialité dans le cadre de l'utilisation de données de recensement d'une petite région. Toutefois, les données manquantes dans la collecte de données primaires présentent également des problèmes. Lorsque confrontés à des données manquantes (courantes avec les données financières ou des données recueillies dans un format auto administré), nous avons tenté une forme de substitution de la tendance centrale, plutôt que d'adopter une stratégie de suppression cas par cas.
Notre substitution de tendance centrale devait suivre une stratégie de substitution modale ou médiane plutôt qu'une substitution par la moyenne car dans les petits groupes, les valeurs aberrantes (particulièrement dans le segment supérieur) peuvent fausser la moyenne considérablement. En outre, lorsque les populations ou les échantillons le permettent, nous avons utilisé une stratégie de substitution axée sur les strates. Essentiellement, s'il y avait des « petits », « moyens » et « grands » regroupements, nous avons choisi la valeur de substitution de la strate appropriée.
Contexte de la population des collectivités NNC où la collecte de données sur place a été effectué
Les estimations de la population, en particulier dans les régions peu peuplées du Canada, sont sujettes à une certaine variabilité dans leur exactitude. L'équipe a élaboré le sommaire qui suit à l'aide des meilleures informations et estimations disponibles.
NNC dans le contexte de la population du Nord
Dès le début de la phase de développement de regroupements dans cette étude, il y avait 103 collectivités admissibles à tirer parti du programme NNC. Ces collectivités étaient réparties dans huit provinces et territoires. La colonne « E » à la page suivante résume les estimations de populations provinciales ou territoriales totales de ces 103 collectivités (total : 93 700). La colonne « I » présente la part de la population nationale des collectivités NNC d'une province ou d'un territoire. Le segment de la population de la Côte-Nord du Québec est présenté séparément parce que cette région infra provinciale n'a pas tenu de séances de collecte de données dans la collectivité.
Le Nunavut compte pour environ un tiers de la population totale des collectivités NNC au Canada, avec presque toute sa population territoriale se situant dans les collectivités admissibles à NNC (colonne « J »).
Le Nord du Manitoba compte pour environ un cinquième de la population admissible à NNC (93 700) (colonne « E\ »), bien que seulement environ un tiers (31 %) de la population dans la géographie générale de NNC au Nord du Manitoba se situe dans les collectivités admissibles à NNC (colonne « J »).
À Terre-Neuve et Labrador et dans les territoires du Nord-Ouest, seulement 14 % de la population dans les régions éloignées sont des collectivités admissibles à NNC (colonne « J »).
Collecte de données sur place et la « compatibilité » avec les collectivités de NNC et la population du Nord
Contexte de population des collectivités admissibles à NNC et collectivités visitées
A Prov/Terr |
B Région |
C Collectivités NNC |
D Population de la collectivité de NNC travaux sur place |
E Population Prov/Terr (Collectivités de NNC) |
F Population de NNC sur place en tant que pourcentage de la population NNC (D/Total D) |
G Population des collectivités NNC en tant que pourcentage de la population dans la région géographique NNC (E/F) |
---|---|---|---|---|---|---|
Manitoba | Garden Hill | 2 776 | 18 789 | 20,1 % | 31,2 % | |
Lac Brochet | 816 | |||||
Terre-Neuve-et-Labrador | Rigolet | 306 | 3 716 | 1,8 % | 13,9 % | |
Territoires du Nord-Ouest | Beaufort-Delta | Aklavik | 635 | 5 754 | 3,6 % | 13,9 % |
Nunavut | Kivalliq | Arviat | 2 318 | 31 637 | 60,1 % | 99,2 % |
Baffin | Igloolik | 1 455 | ||||
Iqaluit | 6 699 | |||||
Ontario | Fort Severn | 334 | 13 384 | 1,9 % | 33,9 % | |
Québec | Nunavik | Quaqtaq | 376 | 12 090 | 11,9 % | 56,8 % |
Puvirnituq | 1 692 | |||||
North Shore | 5 859 | 0 % | 95 % | |||
Saskatchewan | 2 226 | 0 % | 100 % | |||
Yukon | 245 | 0 % | 100 % | |||
Total | 103 | 17 407 | 93 700 | 100 % | 40,8 % |
Appendice 3 – Profils des collectivités (10 collectivités)
Un défi majeur dans l'élaboration d'une conception de la recherche de groupe pour l'étude en cause était de reconnaitre que, dans le sens le plus pur, la base de sondage comprend 103 populations, chacune représentée par une collectivité. Le regroupement s'effectue en permettant aux aspects que les collectivités peuvent avoir en commun de l'emporter sur le fait que les collectivités sont toutes, en fait, uniques. En utilisant la méthodologie de regroupement décrite précédemment, l'équipe (avec la participation de NNC) a choisi 10 collectivités d'où tirer des observations représentatives sur la distribution alimentaire dans le Nord. Les suivants sont 10 profils qui décrivent brièvement quelques données démographiques, structurelles et « de base » pour chacune des collectivités que l'équipe a visitée lors de la phase de collecte de données sur place.
Igloolik, NU
Sommaire démographique
Population totale – 1 455 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Diminué de 5 %
94 % Inuit
6 % Non-autochtone
Taux de chômage – 16 % (2012)
Revenu médian – 16 500 $
Principaux employeurs : Exploitation minière (Mary River Mining et Roche Bay); administration locale, santé, école, magasin Co-op et magasin Northern
Sommaire de transport
Accès aérien : 3 à 5 jours par semaine – First Air; Canadian North
Service aérien de Pond Inlet; Iqaluit et Hall Beach
Piste de 3 900 pieds – terre/gravier
Transport maritime 1 à 2 fois par année (généralement 1)
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 2 magasins
Magasin Northern
30 employés, dont 25 (83 %) sont Inuit
De 2002 à 2012, l'investissement en capital dans le magasin à Igloolik était 2 948 150 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles à Igloolik à 1 022 355 $
Surface de vente 12 023 pi2
Service/entrepôt 6 953 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 18 976 pi2 (à Igloolik le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 2 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment $2 948 150 (155 $ par pied carré) comparativement à Tigre Géant dans le Sud - 68 $ par pied carré
Incident de réparation de réfrigération moyen - 3 500 $
Coûts d'énergie - 0,51 $/kWh avec ajustement de la puissance appelée (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 1 684 545 $
Comptes débiteurs - 362 282 $
Capital d'exploitation total - 2 046 827 $
Pertes de produit - 105 596 $ (58 051 $ Tigre Géant)
Arctic Co-op
Les opérations de Arctic Co-op à Igloolik comprennent un commerce de vente au détail, un hôtel, un restaurant, services de fret, locations d'immeubles, magasin d'artisanat et dépanneur.
Surface de vente 12 800 pi2 – Magasin principal
Surface de vente 1 800 pi2 – C-Store
Service/entrepôt 5 816 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 20 416 pi2
Coûts d'énergie - 0,51 $/kWh plus ajustement de tarif de la puissance appelée (coûts estimés à 875 $ à 900 $ /mois)
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 1 495 234 $
Winnipeg à Iqaluit (2 296 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Ottawa à Iqaluit (2 098 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Iqaluit à Igloolik (856 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Montréal (2 760 kms) Marchandises sèches et surgelées pour transport maritime : Rail (été)
Montréal à Igloolik (~3 000 kms) Marchandises sèches et surgelées: Transport maritime (été)
Arctic Co-op
Winnipeg à Iqaluit (2 296 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Iqaluit à Igloolik (856 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Montréal (2 760 kms) Marchandises sèches et surgelées pour transport maritime : Rail (été)
Montréal à Igloolik (~3 000 kms) Marchandises sèches et surgelées: Transport maritime (été)
Iqaluit, NU
Sommaire démographique
Population totale – 6 699 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Augmenté de 8 %
60 % Inuit
40 % Non-autochtone
Taux de chômage – 8 %
Revenu médian – 38 000 $
Principaux employeurs : Gouvernement du Nunavut, NorthMart, Arctic Ventures MarketPlace
Sommaire de transport
Accès aérien : Multiple quotidiennement – First Air; Canadian North, Air Greenland
Service aérien : Centre régional majeur, à/de Ottawa, Rankin Inlet, de nombreux autres
Piste de 8 600 pieds – pavée
Transport maritime trois fois par année
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 3 magasins généraux
NorthMart
140 employés dont 43 (31 %) sont Inuit
De 2002 à 2012, l'investissement en capital dans le magasin à Iqaluit était- 6 318 701 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles d'Iqaluit à 7 767 855 $
Surface de vente 46 870 pi2
Service/entrepôt 31 435 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 78 305 pi2 (à Iqaluit le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 1.5 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment 6 318 701 $ ($81 par pied carré) comparativement à Tigre Géant dans le Sud - $68 par pied carré (Note: un magasin Tigre Géant représentatif dans le sud a environ un cinquième de la superficie en pi2 de NorthMart, mais a encore un investissement inférieur par pied carré)
Incident de réparation de réfrigération moyen - 3 500 $
Coûts d'énergie - 0,44 $/kWh (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 6 287 783 $
Comptes débiteurs - 235 838 $
Capital d'exploitation total - 6 523 621 $
Pertes de produit - 364 616 $
(NWC) opère également un dépanneur QuickStop à Iqaluit
Arctic Ventures MarketPlace (société Co-op à la fin 2012)
55 employés dont 10 travaillent à temps plein et 45 travaillent à temps partiel
Surface de vente 14 000 pi2 –
Service/ entrepôt 5 000 pi2
Baffin Canners Ltd.
D'importantes rénovations à la surface de vente d'accès public au cours de la dernière année
14 employés, tous à temps plein
Surface de vente : 800 pi2
Service/entrepôt : 2 700 pi2
Réapprovisionnement
NorthMart
Coûts annuels de transport - 5 591 310 $
Winnipeg à Iqaluit (2 296 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Ottawa à Iqaluit (2 098 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Montréal (2 760 kms) Marchandises sèches et surgelées pour transport maritime : Rail (été)
Montréal à Iqaluit (~3 000 kms) Marchandises sèches et surgelées: Transport maritime (été)
Arctic Ventures MarketPlace
Winnipeg à Iqaluit Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Montréal Marchandises pour transport maritime : Rail (été)
Montréal à Iqaluit (~3 000 kms) Marchandises : Transport maritime (été)
Baffin Canners Ltd.
Ottawa à Iqaluit Ensemble des marchandises : Aérien
Montréal à Iqaluit Marchandises : Transport maritime (été)
Arviat, NU
Sommaire démographique
Population totale – 2 318 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – 12,5 %
92 % Inuit
8 % Non-autochtone
Taux de chômage – 16 % (2010)
Revenu médian –15 200 $
Principaux employeurs : Exploitation minière (Agnico Eagle Mines), administration locale, santé, école, magasin Arviat Co-op et magasin Northern, et autres magasins.
Sommaire de transport
Accès aérien 3-5 jours par semaine – Calm Air; First Air
Service aérien de Churchill; Whale Cove; Rankin Inlet et Baker Lake. Correspondances avec des vols à Iqaluit. Vols limités à/de Winnipeg et Yellowknife via First Air
Piste de 3 470 pieds – gravier
Transport maritime deux fois par semaine
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 4 magasins
Magasin Northern
74 employés dont 59 (80 %) sont Inuit
Huit employés à long terme (1 personne à l'emploi depuis 34 ans)
De 2002 à 2012 l'investissement en capital dans le magasin à Arviat était - 2 926 462 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles d'Arviat à 2 200 705 $
Surface de vente 20 090 pi2
Service/entrepôt 4 329 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 24 419 pi2 (à Arviat le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 4,6 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment 2 926 462 $ (120 $ par pied carré)
Incident de réparation de réfrigération moyen - 5 826 $
Coûts d'énergie - 0,72 $/kWh (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 1 069 244 $
Comptes débiteurs - 970 038 $
Capital d'exploitation total - 2 039 282 $
Pertes de produit - 153 533 $
Arctic Co-op
À Arviat, cette coopérative consiste d'un hôtel et d'un restaurant. Ils fournissent également des services de câblodistribution, de distribution de carburant, et de location d'immeubles dans leur collectivité.
15 employés dans le magasin principal et le C-Store, dont 8 travaillent à temps plein et 7 travaillent à temps partiel
Surface de vente 8 000 pi2
Service/entrepôt 2 000 pi2
Total 10 000 pi2
Coûts d'énergie - 0,65 $/kWh
Eskimo Point Lumber
10 employés dans le commerce de détail, dont 6 travaillent à temps plein et 4 travaillent à temps partiel
6 000 pi2 surface de vente
4 000 pi2 surface d'entrepôt
Arctic Connections
Ouvert en décembre 2013 à Arviat, une partie du magasin destinée à la vente au détail à Rankin Inlet. C'est une entreprise importante de commandes directes de Winnipeg. Moins d'engagement avec le service au comptoir.
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 1 775 718
Winnipeg à Thompson (769 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Thompson à Churchill (941 kms) Ensemble des marchandises : Rail
Churchill à Arviat (263 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Montréal (2 760 kms) Marchandises sèches et surgelées pour transport maritime : Rail (été)
Montréal à Arviat (~4 000 kms) Marchandises sèches et surgelées: Transport maritime (été)
Arctic Co-op
Winnipeg à Churchill (1 005 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Churchill à Arviat (263 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Thompson Ensemble des marchandises : Routier
Thompson à Arviat Ensemble des marchandises : Aérien
Eskimo Point Lumber
Winnipeg à Thompson Ensemble des marchandises : Routier
Thompson à Churchill Ensemble des marchandises : Rail
Churchill à Arviat Ensemble des marchandises : Aérien
Arctic Connections
Winnipeg à Thompson Ensemble des marchandises : Routier
Thompson à Churchill Ensemble des marchandises : Rail
Churchill à Arviat Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Montréal Ensemble des marchandises pour Transport maritime : Routier ou Rail (été)
Montréal à Arviat Ensemble des marchandises : Transport maritime (été)
Aklavik, T.N.-O.
Sommaire démographique
Population totale – 635 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Augmenté de 7 %
92 % Inuit
8 % Non-autochtone
Taux de chômage – 27 %
Revenu médian – 16 000 $
Principaux employeurs : Administration locale, santé, école, magasin Northern
Sommaire de transport
Accès aérien : cinq jours par semaine – Aklak Air
Service aérien à/de Inuvik
Piste de 3 000 pieds–gravier
Transport maritime - a un traversier saisonnier
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 2 magasins
Magasin Northern
14 employés dont 10 (71 %) sont Inuvialuit & Gwich'in
De 2002 à 2012, l'investissement en capital dans le magasin in Aklavik était - 1 543 873 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles d'Aklavik à 504 760 $
Surface de vente 6 257 pi2
Service/entrepôt 4 748 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 11 005 pi2 (à Aklavik le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 1,3 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment 1 543 873 $ (140 $ par pied carré) comparativement à Tigre Géant dans le Sud - 68 $ par pied carré
Incident de réparation de réfrigération moyen - 3 500 $
Coûts d'énergie - 0,42 $/kWh (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 915 229 $
Comptes débiteurs - 128 629 $
Capital d'exploitation total - 1 043 858 $
Pertes de produit - 87 918 $
Stanton's
13 employés; surface de vente de 3 000 pi2; surface d'entreposage de 3 000 pi2; Total 6 000 pi2, ouvert en 2009
Modèle d'affaires coopératif avec dividendes
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 384 338 $
Winnipeg à Edmonton (1 306 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Winnipeg à Edmonton Marchandises de route d'hiver ou de barge (sèches ou surgelées): Rail
Edmonton à Inuvik (1 945 kms) Marchandises très périssables : Aérien
Edmonton à Inuvik (3 218 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Edmonton à Hay River (1 093 kms) Transport par barge : Routier
Hay River à Aklavik Transport par barge : Fluvial
Hay River à Yellowknife Ensemble des marchandises : Routier
Yellowknife à Inuvik (1 091 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Inuvik à Aklavik (63.5 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Stanton's
Barge pendant l'été et routes pendant l'hiver.
Pendant la saison d'hiver rien n'est envoyé par avion. Tout arrive par camion donc pas de contribution du programme NNC appliquée.
L'été, les marchandises périssables sont envoyées par avion. Le reste par barge fluviale. La contribution sera appliquée quand les marchandises périssables seront envoyées par avion.
Tout est transporté par camion d'Edmonton à Inuvik pour la distribution.
Réapprovisionnement du printemps/ de l'été/ de l'automne (septembre)
Les marchandises sèches et surgelées sont expédiées par barge. L'automne est une période importante pour se procurer des réserves d'approvisionnement pendant les prochains mois (2 à 3) car la rivière est fermée et les routes d'hiver ne sont pas encore ouvertes. Les marchandises périssables sont envoyées par avion aux collectivités d'Inuvik. La contribution du programme NNC s'applique. La barge fluviale circule depuis autour de juin à la fin de septembre.
Réapprovisionnement d'hiver
Toutes les marchandises, y compris celles qui sont périssables, arrivent dans les collectivités par route d'hiver. Rien n'est envoyé par avion à moins qu'il y ait fermeture de routes pendant une longue période en raison de la température. Les routes d'hiver sont généralement ouvertes de décembre à mars. Le mois de mars est une période pour se procurer des grandes réserves d'approvisionnement d'aliments secs/surgelés pour que les magasins aient suffisamment de provisions jusqu'à ce que la barge commence à circuler de nouveau au mois de juin.
Les magasins à Aklavik et à Tuk reçoivent un réapprovisionnement de fruits et légumes frais ainsi que des produits laitiers habituellement trois fois par semaine pendant toute l'année.
En raison de la flexibilité de réapprovisionnement (air, barge et route d'hiver), les dates de péremption ne posent pas de défi.
Garden Hill, Man.
Sommaire démographique
Population totale – 2 776 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – 4.6 %
98 % Première Nation
2 % Non-autochtone
Taux de chômage – officiellement à 25 % (2006)
Revenu médian – 23 000 $
Principaux employeurs : Administration locale, santé, école, détaillants et un pourvoyeur. Il y a également de l'emploi avec les routes d'hiver.
Sommaire de transport
Accès aérien – Perimeter
Service de cargaison (magasin Northern seulement) par Calm Air
Perimeter offre un service aérien de passagers quotidien à/de Winnipeg aux collectivités des régions de Island Lake, y compris Garden Hill. Plusieurs vols par jour.
Piste de 3 500 pieds – pierre concassée
Accès par route d'hiver de janvier à mars
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires
Magasin Northern
36 employés dont 32 (89 %) sont membres des Premières nations
Cinq employés à long terme (un qui est employé de puis plus de 20 années)
De 2002 à 2012, l'investissement en capital dans le magasin à Garden Hill était - 494 061 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles à 982 580 $
Surface de vente 8 394 pi2
Service/ entrepôt 8 873 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 17 267 pi2 (à Garden Hill le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 1 à 1 pied carré)
Incident de réparation de réfrigération moyen - 2 410 $
Investissements en stock - 1 183 720 $
Comptes débiteurs - 550 070 $
Capital d'exploitation total - 1 733 790 $
Pertes de produit - 65 658 $
Vend de l'essence, a également un guichet automatique et un restaurant-minute (KFC)
Autres magasins de détail :
The Convenience Store
Deux employés à temps plein, y compris le propriétaire, et quelques employés occasionnels
Le seul magasin situé à Garden Hill (les autres magasins sont situés sur l'île de l'autre côté de la collectivité)
Options d'alimentation très limitées
Un congélateur coffre et 6 portes froides de marchandises réfrigérées
Environ 2 500 pi2
Un mélange d'espace d'entreposage (remorques). Aucun effort important de réapprovisionnement sur la route d'hiver.
Les prix sont élevés.
Vend de l'essence à l'occasion.
Ministik
4-5 employés à temps plein plus le propriétaire
Environ 4 000 pi2
Un petit garage d'entreposage et semi-remorque d'entrepôt
Ne fait pas autant d'approvisionnement sur la route d'hiver qu'auparavant. Cela est très coûteux et il préfère ne pas choisir cette voie.
Les articles en magasin sont chers en raison du transport aérien.
Moins de 50% de produits d'épicerie. Grand choix de marchandise générale et de marchandise de quincaillerie.
Maintient des pompes à essence.
Mikiskew
9-10 employés à temps plein et 3-4 occasionnels
Environ 7 500 pi2
Une très grande surface d'entreposage (environ 10 000 pi2) – Les accessoires d'ameublement de maison et les appareils électroménagers nécessitent un espace important.
Bonne sélection de produits d'épicerie, bien que la sélection de fruits et légumes frais soit limitée.
Une quantité importante de viandes congelées.
Vend de l'essence. Les plus grands réservoirs.
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 695 897 $
Les routes de réapprovisionnement sont :
Winnipeg à Thompson (769 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Thompson à Garden Hill (381 kms) Ensemble des marchandises : Aérien (Calm Air)
Thompson à Garden Hill (300 kms) Marchandises sèches et surgelées : Route d'hiver (hiver)
The Convenience Store
Perimeter Air de Winnipeg – pas d'horaire d'approvisionnement régulier
Ministik
Perimeter Air de Winnipeg à Garden Hill – pas d'horaire d'approvisionnement régulier
Route d'hiver limitée (transport de carburant)
Mikiskew
Perimeter Air de Winnipeg à Garden Hill (horaire régulier)
Actif sur la route d'hiver de réapprovisionnement
Par camions sur la route d'hiver avec une quantité d'essence importante
Lac Brochet, Man.
Sommaire démographique
Population totale – 816 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Augmenté de 35 %
98 % Autochtone
2 % Non-autochtone
Taux de chômage – 19 %
Revenu médian – 19 300 $
Principaux employeurs : Magasin Northern, administration locale, école
Sommaire de transport
Accès aérien : quotidiennement – Perimeter
Service aérien : à/de Thompson
3500 Piste de pieds – pierre concassée
Transport maritime: aucun
Route d'hiver : Oui
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires
Magasin Northern
23 employés, dont 22 (96 %) sont membres des Premières nations
De 2002 à 2012, l'investissement en capital dans le magasin à Lac Brochet était - 3 154 450 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles de Lac Brochet à 494 178 $
Surface de vente 7 872 pi2
Service/entrepôt 3 400 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 11 272 pi2 (à Lac Brochet le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 2,3 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment 3 154 450 $ (280 $ par pied carré) comparativement à Tigre Géant dans le Sud – 68 $ par pied carré
Incident de réparation de réfrigération moyen - 3 500 $
Coûts d'énergie - 0,34 $/kWh (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 402 895 $
Comptes débiteurs - 361 278 $
Capital d'exploitation total - 764 173 $
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 352 941 $
Winnipeg à Thompson (769 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Thompson à Lac Brochet (381 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Winnipeg à Lac Brochet (1 380 kms) Ensemble des marchandises : Routier/route d'hiver
Fort Severn, Ont.
Sommaire démographique
Population totale – 334 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – s/o
99 % sont membres des Premières nations
1 % Non-autochtone
Taux de chômage – s/o
Revenu médian – s/o
Principaux employeurs : Travail indépendant (piégeage)
Sommaire de transport
Accès aérien : quotidiennement – Wasaya Airways
Service aérien : à/de Sioux Lookout
3 518 Piste de pieds – gravier
Transport maritime une fois par année
Route d'hiver disponible pendant une courte période – route très longue et dispendieuse
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 1 magasin
Magasin Northern
14 employés, dont 13 (93 %) sont membres des Premières nations
De 2002 à 2012 l'investissement en capital dans le magasin in Fort Severn était - 678 104 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles de Fort Severn à 478 442 $
Surface de vente 3 615 pi2
Service/ entrepôt 3 660 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 7 275 pi2 (à Fort Severn le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 1 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment 678 104 $ (93 $ par pied carré)
Incident de réparation de réfrigération moyen - 4 800 $
Coûts d'énergie - 0,11 $/kWh (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 417 999 $
Comptes débiteurs - 578 002 $
Capital d'exploitation total - 996 001 $
Pertes de produit - 68 340 $
Le magasin a également de l'essence, un guichet automatique et des services postaux
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 429 653 $
Winnipeg à Fort Severn Ensemble des marchandises : Route de glace / route d'hiver
Winnipeg à Pickle Lake (710 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Pickle Lake à Fort Severn (535 kms) Ensemble des marchandises : Aérien
Quaqtaq, QC
Sommaire démographique
Population totale – 376 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Augmenté de 19 %
95 % Inuit
5 % Non-Inuit
Taux de chômage – 13 %
Revenu médian – $29 900
Principaux employeurs : Magasin Co-op, gouvernement, école, fournisseurs de services de santé
Sommaire de transport
Accès aérien : quotidiennement – Air Inuit
Service aérien : à/de Kangiqsujuaq, Kangirsuk
Piste de 3 520 pieds – gravier
Transport maritime trois fois par année
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 1 magasin
Fédération des Co-opératives du Nouveau-Québec
10 employés à temps plein et 3 ou 4 employés à temps partiel
Pertes de produit – 15 %
Co-op opère un magasin, un hôtel, un service de câblodistribution, un service Internet, un service de distribution du pétrole ainsi que certaines formes de services bancaires.
Le bureau de poste de la collectivité est également dans l'édifice
Un nouveau magasin FCNQ est présentement en construction et devrait ouvrir ses portes en automne 2014. Cela contribuera grandement à améliorer les conditions actuelles entassées dans lesquelles le magasin opère.
Puvirnituq, QC
Sommaire démographique
Population totale – 1 692 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Augmenté de 16 %
97 % Inuit
3 % Non-autochtone
Taux de chômage – 19 %
Revenu médian – $19 400
Principaux employeurs : Magasin Co-op, gouvernement, école, fournisseurs de services de santé
Sommaire de transport
Accès aérien : quotidiennement – Air Inuit
Service aérien : Montréal, Akulivik, Inukjuak, Kuujjuaq
Piste de 6 300 pieds – gravier
Transport maritime trois fois par année
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires – 2 magasins
Magasin Northern
5 000 pi2 de surface de vente et une surface équivalente pour l'entreposage
Pertes – 15 %
Fédération des Co-opératives du Nouveau-Québec
Surface de vente : 10 000 pi2
Service/ entrepôt : 30 000 pi2
50-50 épicerie et marchandise générale
A une grande section de fruits et légumes frais
Pertes – 2 %
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Winnipeg à Montréal (2 341 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Marchandises transportées par camion à partir de Montréal à Le Grande
Service de fret aérien 2-3 fois par semaine
2 départs de transport maritime—juillet et octobre
Puvirnituq sert de centre aux autres collectivités à proximité.
De plus petits avions transportent les marchandises de Puvirnituq à d'autres collectivités.
Fédération des Co-opératives du Nouveau-Québec
Montréal à Purvirnituq – air quotidiennement
Rigolet, T.-N.-L.
Sommaire démographique
Population totale – 306 (recensement de 2011)
Croissance démographique depuis 2006 – Augmenté de 14 %
94 % Autochtone
6 % Non-autochtone
Taux de chômage – 32 %
Revenu médian – 10 800 $
Principaux employeurs : Magasin Northern
Sommaire de transport
Accès aérien : quotidiennement – Air Labrador
Service aérien : à/de Goose Bay, Hopedale, Makhovik, Nain, Natashish, Postville
Piste de 2 500 pieds – gravier
Transport maritime - a un service de traversier en été
Présence dans la vente au détail de produits alimentaires
Magasin Northern
9 employés, dont 7 (78 %) sont Inuit
De 2002 à 2012, l'investissement en capital dans le magasin à Rigolet était - 263 359 $
À la fin de l'exercice 2011, Northern évalue les retombées économiques annuelles de Rigolet à 329 963 $.
Surface de vente 5 219 pi2
Service/entrepôt 4 224 pi2 (dans le Sud, le ratio de vente par rapport à l'entrepôt est environ 6 à 1 pied carré)
Total 9 443 pi2 (À Rigolet le ratio de détail par rapport à l'entreposage est environ 1,2 à 1 pied carré)
Investissement total du bâtiment 263 359 $ ($28 par pied carré) comparativement à Tigre Géant dans le Sud - 68 $ par pied carré
Incident de réparation de réfrigération moyen - 3 880 $
Coûts d'énergie - 0,22 $/kWh (comparativement à 0,06 $/kWh à Winnipeg)
Investissements en stock - 441 050 $
Comptes débiteurs - 123 728 $
Capital d'exploitation total - 564 778 $
Comprend également le bureau de poste, bien que celui-ci sera déplacé à un nouvel emplacement dans quelques mois. Il y a un guichet automatique et un kiosque de loterie dans le magasin. Le magasin fournit des services de déclaration de revenu.
Réapprovisionnement
Magasin Northern
Coûts annuels de transport - 104 820 $
Winnipeg à Montréal (2 341 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Montréal à Happy Valley (1 781 kms) Ensemble des marchandises : Routier
Happy Valley à Rigolet Ensemble des marchandises : Barge (été seulement)
Happy Valley à Rigolet (160 kms) Ensemble des marchandises : Aérien